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Dana (Nouvelle Star 10) : « Cela aurait été injuste pour les autres que je ne parte pas »

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Directeur de la publication
Publié le 31/01/2014 à 16:14 Mis à jour le 10/02/2014 à 13:01

Ostéopathe de métier, Dana a choisi de participer à Nouvelle Star sans objectif précis. Est née depuis une belle amitié avec Maurane. Au 7e prime, la jeune femme, venue tout droit de d’Annemasse en Haute-Savoie, a été priée de quitter l’aventure avec un lot de souvenirs qu’elle raconte à Toutelatele.

Jérôme Roulet : Famille et amis vous ont incité à participer au casting de Nouvelle Star. Pourquoi avez-vous cédé cette fois-ci ?

Dana : Oui, ça fait plusieurs années qu’on me tanne pour que je m’inscrive et au cours d’une soirée avec une copine, j’ai fini par céder. C’est la première fois que je faisais un casting de ma vie et je n’avais pas d’objectif. Je voulais simplement faire le casting à Lyon pour savoir ce que je valais, puis je voulais rentrer chez moi même si on me disait « oui » pour le théâtre... Après quand j’ai vu que le jury a été emballé, je me suis dit que je n’avais pas le droit de m’arrêter là !

Lors de votre avant-dernier prime, vous vous êtes retrouvée seule face à Sirine. Pensiez-vous quitter l’aventure face à elle ?

On a un moment de doute quand on se retrouve en « ballottage ». Mais j’étais un peu plus confiant face à Sirine alors que cette semaine, je le savais, je le sentais arriver...

Avec un lumbago, comment appréhendiez-vous ce prime ?

Je me suis levée le matin du prime avec une douleur qui a empiré tout au long de la matinée. J’ai fini complètement bloqué et on m’a envoyée en urgences chez un osthéo. Je n’ai pas pu faire mes répétitions le matin. Ça a été une journée un peu compliquée (rires). Mais j’ai vraiment essayé de me battre jusqu’au bout.

Votre prime a débuté avec le titre « Jalouse  » de Mademoiselle K avec l’objectif de vous « lâcher ». La mission a-t-elle été remplie de ce côté-là ?

J’ai pris le parti de l’interpréter avec mes tripes. Mais à chaque fois que je chante avec mes tripes, je peux très facilement me prendre un retour d’émotion en pleine face, et du coup ça joue sur ma justesse. À ce niveau là de l’aventure, ça ne pardonne pas. J’ai ressenti les faussetés et je m’attendais aux rouges...

« Nouvelle Star est un vrai exercice d’endurance et je n’étais clairement pas préparée à ça »

Pour Olivier Bas, « c’était un peu pleurnichard  ». Êtes-vous d’accord avec lui ?

C’est un avis subjectif, c’est son choix, je le respecte complètement. Mais je ne pensais pas que ça pouvait être perçu comme une interprétation « pleurnicharde ». Je ne l’ai pas ressentie comme ça et ce n’était pas ma démarche. Après, le texte en lui-même n’est pas gai non plus...

Après votre ultime prestation, Sinclair a avoué « Sur ce prime, tu prouves que tu as des limites.  » Pensez-vous les avoir atteintes ?

Je commençais à fatiguer. Nouvelle Star est un vrai exercice d’endurance et je n’étais clairement pas préparée à ça. Même dans ma tête, je n’avais pas prémédité cette démarche de faire Nouvelle Star et de me projeter sur les primes en direct. Je me suis retrouvée donc très vite avec une pression à gérer que je n’avais pas prévu et, du coup, je n’avais pas les armes pour prendre tout ça en pleine face. Je n’ai jamais fait de musique en tant que professionnelle, la médiatisation, le contexte nouveau... tout va très vite et il y a tellement de nouvelles choses à gérer, je n’avais plus mes repères, c’est assez indescriptible.

Partie 2 > Ses relations avec Maurane, Les critiques sur les réseaux sociaux


Quand on obtient sur un même prime deux rouges du public, pense-t-on que c’est la fin de l’aventure ?

Je me suis dit «  C’est bon, c’est mort ». Le vote du public est le plus important. Et puis, ça aurait été difficile à gérer en restant avec deux rouges, et cela aurait été injuste pour les autres que je ne parte pas.

Redoutiez-vous l’avis d’un membre du jury ?

Non. Je suis contente de leur franchise. Dans la vie, je n’aime pas les détours, j’aime qu’on me dise les choses en face, et cela a été fait à chaque fois.

Maurane, votre première fan, vous a mis deux rouges et a été très touchée par votre élimination. N’est-ce pas un peu excessif ?

Maurane n’est pas flouée par l’amitié qu’elle me porte. C’est une relation entière. Ses larmes lors de mon casting ont été l’un des facteurs déclencheurs qui m’ont décidé à continuer l’aventure. Je suis assez fière et émue d’avoir touché une grande artiste comme elle. C’est flatteur et gratifiant.

Comment avez-vous perçu votre image de « fille qui s’en fout » renvoyée par les réseaux ?

J’ai été surprise par la violence de certains propos. Se faire insulter ne fait jamais plaisir. Je ne comprends pas qu’on poste sur internet un message d’insultes pour une chanson ! Je ne suis pas préparée à ça ! On passe de l’anonymat à une mini notoriété et on se prend ça en pleine face. C’est un jeu à la base, pourquoi tant de haines (rires).

Quelle prestation retenez-vous principalement de votre aventure ?

« Le prélude de Bach », sans aucune hésitation. J’aime beaucoup les chansons à texte. Et si je dois faire quelque chose dans la chanson, j’aimerais bien devenir une raconteuse d’histoire. Le challenge de chanter du Maurane devant Maurane était à relever. Et puis, c’est la seule prestation où, à la fin, j’avais complètement oublié qu’on allait se faire juger. Ça m’a vraiment marquée !

« J’ai été surprise par la violence de certains propos »

Avant le coup d’envoi des primes, vous vous êtes décrite comme « Audacieuse. Décalée. Entêtée. Fière. Intègre. Joueuse. Malicieuse. Paradoxale. Rieuse. Sensible. Traqueuse  » Ces mots vous ressemblent-ils toujours à l’issue de Nouvelle Star ?

J’espère que oui (rires) Je suis hyper traqueuse dans la vie. Je suis surprise de ne pas m’être évanouie sur scène honnêtement (rires). J’ai repoussé mes limites là-dessus. Si on m’avait dit, il y a quelques années, que je n’allais pas flancher devant 1 million de téléspectateurs, je ne l’aurais jamais cru. Mais, je suis contente, cette aventure m’a fait évoluer sur plusieurs points.

Comment voyez-vous votre avenir ?

Je ne sais pas trop à vrai dire (rires). Je vais retourner en Haute-Savoie profiter de mes proches et reprendre le chemin du cabinet (Dana est ostéopathe, ndlr). Si on me fait une proposition dans le monde de la musique qui me correspond et qui me donne vraiment envie d’y aller, je ne me fermerais pas de portes. Mais je n’ai pas envie de faire de la musique à n’importe quel prix.