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Dans les coulisses du nouveau show quotidien de RTL9, Et ça vous amuse ?

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Rédacteur - Expert TV & Séries
Publié le 25/03/2013 à 18:40 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:43

Sous un froid glacial, une boussole ne serait que peu pour parvenir à la place Émile Cresp à Montrouge. Arrivé à destination, on fait face au sujet de l’expédition, le théâtre Le Beffroi où se déroule le tournage du nouveau show quotidien de RTL9, intitulé Et ça vous amuse ?, animé par Gérald Dahan.

Le bâtiment est imposant et architecturalement travaillé. Rendez-vous pris par les fumeurs devant la porte de service sur le côté du théâtre. Les humoristes et producteurs se massent afin d’évacuer le stress engendré par l’atmosphère fusante en souterrain.Direction les coulisses. L’antre abrite un climat chaleureux au détour de couloirs blancs comme ceux des hôpitaux.

Passage par la case photo sur fond neutre avec pose de circonstance obligatoire pour chaque intermittent du spectacle, avant ou après sa prestation. Petite halte à la cafétéria, improvisée pour l’occasion, histoire de se redonner des forces.

L’hilarité semble communicative dans cet enchevêtrement de pièces où le brouillamini règne. Toutes ces personnes badgées, dont la plupart ne se connaissent que de visu, œuvrent pour ordonner le Show comique de RTL 9.

Le personnel de la société de production Merapi se penche sur les préparatifs. Chacun doit être prêt avant l’heure de monter sur scène. Les loges, lieux de camaraderie par excellence, sont ouvertes et abritent chaque seconde des personnes différentes.
Un moment donné, le tumulte s’adoucit et fait place à l’ordonnancement. Les électrons libres cessent de piaffer et ne circulent plus de loge en loge à la recherche d’anecdotes croustillantes ou de répliques sympathiques. On se fraie un chemin, on tâtonne, on emprunte les escaliers resserrés et on finit par trouver le check point, la salle d’attente avant le passage sur scène.

D’ici, l’ambiance oscille entre cordialité et jovialité, les techniciens pressent modérément les humoristes qui leur renvoient une vanne en retour. Ils peuvent admirer les prestations en train de se dérouler sur scène afin d’atténuer ou de gonfler leurs appréhensions. Pour le tournage du jour, dix comédiens sont conviés - onze en comptant la marionnette du ventriloque, Jeff Panacloc. On ne sait pourtant qui a le plus de pression entre celui dont le regard, orné d’un faux air désintéressé, est fixé sur l’écran et celui qui se représente sur scène devant un public aux aguets.


Passé cette salle, encore un périple à travers de sinueux couloirs. On se perd sur ce chemin désertique, excuse presque plausible s’il est question de fuir en cas de trac. Chaque porte amène à une réalité différente. L’une s’ouvre sur le côté de la scène. Une autre sur un flanc de la salle permet de se glisser subrepticement dans cette dernière et de se confondre à la multitude rieuse. La zone rouge assortie à la tapisserie indique que l’on atteint le point d’ancrage. De bruyants éclats de rire retentissent présentement.

À l’intérieur, le perchiste recueille l’ambiance sonore peuplée d’onomatopées, de gloussements et d’applaudissements prolongés. Les caméramans mobiles contournent le public envoûté par la déferlante d’humour à laquelle ils font face.

La plupart des prises filmées du public sont réalisées entre deux sketchs lors de petits apartés. Ces moments seront intercalés au montage pour alimenter le show et lui ôter toute linéarité. Une mécanique bien huilée qui a fait ses preuves.

Gérald Dahan, présentateur-imitateur et son prodigieux prompteur, déclame à la virgule près un discours rodé. Les dix humoristes se succèdent pré et post-entracte. De jeunes à promouvoir comme Constance, la fille au langage fleuri, à la plus aguerrie Dominique de Lacoste (des Vamps), tous paradent en réponse à l’invitation.

Annabelle Millot, la cougar adepte des jeunes de 18 à 35 ans - en référence à la chanson postée en vidéo sur Youtube, écrite par Kamini - se place sur tous les fronts. Palme d’or des allers et venues, elle transite entre les loges, ordinairement suppléée par son caméraman, pour capturer de singulières images. Son allégresse sied merveilleusement à son rôle de solliciteuse assumée en coulisse. Disponible et compréhensive, elle prend d’ailleurs le temps de passer un interrogatoire, tout sauf musclé.

En résulte, un show à pouffer, bien orchestré et savamment distillé par d’actuels promoteurs du rire. L’affairement à travers les artères du complexe témoigne du travail réalisé à l’ombre du grand public.