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Erika Moulet (W9 d’or) : « Je ne regarde plus Touche pas à mon poste, je vais de l’avant »

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Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 14/12/2016 à 18:27 Mis à jour le 16/12/2016 à 09:17

Après LCI, NRJ12 et C8 où elle était chroniqueuse dans Touche pas à mon poste, Érika Moulet devient l’un des visages de W9 avec la première cérémonie des W9 d’or. Alors qu’elle officie également dans OFNI de Bertrand Chameroy, l’animatrice est revenue sur son arrivée au sein de la chaîne de la TNT du groupe M6. Rencontre.

Benjamin Lopes : Pourquoi vous tient-il à cœur de présenter les W9 d’or ?

Erika Moulet : J’ai trouvé ça très intelligent et moderne de mettre enfin à l’antenne une cérémonie qui se base sur des faits réels. On a souvent l’habitude d’avoir un jury ou le vote du public. Avec Les W9 d’or, le public reste au cœur du dispositif et il va voir les artistes qu’ils ont aimés, sur tous les modes de diffusion, à la télévision, en radio et sur internet. C’est vraiment une émission tournée vers le digital.

L’émission n’est pas diffusée en direct. N’y a-t-il pas de frustration ?

Le direct a beaucoup d’avantages, mais c’est toujours compliqué sur ce genre d’évènement, pour que tous les artistes soient présents. On a vécu Les W9 d’or comme un direct lors du tournage, on n’a pas eu à refaire des choses. Les artistes se sont succédé. La version qui est diffusée à l’antenne reprend cet esprit. Il n’y a donc pas de frustrations. Tous les chanteurs étaient enjoués, on a quand même des gens qui viennent très peu en télé comme Kungs et Jul. Ils ont marqué cette année 2016 et ils sont présents car ils trouvent le concept génial. C’est super de pouvoir leur faire plaisir.

Comment s’est déroulée votre arrivée sur W9 ?

Tout est parti d’une rencontre avec Thomas Valentin (Vice-Président du Directoire du groupe M6, en charge des Antennes et des Contenus, ndlr), Jérôme Fouqueray (Directeur Général de W9, ndlr) et Pierre-Guillaume Ledan (Directeur des programmes de flux chez W9, ndlr). Ce sont des gens qui ont cru en moi et j’ai eu envie de parier avec eux. Tout ça s’est déroulé après la rentrée télévisuelle. On s’est rencontrés plusieurs fois et à partir du moment où on était convaincus, on s’est mis d’accord. W9 est une chaîne qui met en place beaucoup de programmes, qui s’entoure de visages différents et c’est super d’en faire partie.

« La formule d’OFNI s’améliore et je ne m’en fais pas du tout pour Bertrand Chameroy »

Vous venez de l’information, mais peut-on dire que le divertissement est votre ADN aujourd’hui ?

Je ne conçois pas le divertissement sans information. Maintenant, je ne suis plus dans le hard news en effet. Pour moi, une émission réussie informe les gens et on les intéresse. Le divertissement doit absolument contenir cet ingrédient précieux. Il est certain que j’ai évolué. J’ai passé beaucoup de temps à faire du hard news et j’ai décidé de m’adresser toujours au même public mais de façon différente. Ça me va complètement.

Le côté information dans le divertissement était-il véritablement présent dans les happenings de Touche pas à mon poste par exemple ?

Ce qui m’a plu c’était de faire le tour des médias et débattre. C’était ça qui m’allait et c’était très intéressant, le côté regard croisé. Ça m’allait très bien d’être dans une ambiance familiale et d’équipe où tout le monde s’amuse. J’aime la folie et les défis. J’adore Fort Boyard par exemple.

Avec du recul, quelle expérience vous a apporté vos années à l’information ?

Je m’infirme tous les jours, j’épluche les articles, je vais plus loin que les dépêches, et d’essayer de comprendre pourquoi et comment. Le hard news forme aussi dans la manière de rendre son message lisible. C’est intarissable. La manière de s’exprimer doit être efficace car on a très peu de temps pour délivrer un message très clair. C’est formateur.

« On va étudier ce qui se passe pour moi dans les prochains mois mais rien ne me fait peur et tout peut me plaire »

En 2010, vous avez animé Le Jour qui a changé ma vie sur TF1. Auriez-vous pu continuer à évoluer vers le magazine ?

La question ne s’est pas posée car cet essai n’avait pas été une réussite. Juste après j’ai eu mes enfants et le temps a passé. Je ne cours pas absolument après la télévision, je cherche à faire des choses qui me plaisent. Je suis ensuite partie sur NRJ12, puis C8 avec TPMP. C’est la suite logique de mon évolution.

Si aujourd’hui on vous proposait un magazine sur W9, ce format vous intéresserait-il particulièrement ?

Tout dépend de l’investissement que l’on peut avoir et de l’éditorial. Ce qui m’intéresse est de participer réellement à l’émission, de pouvoir avoir des invités, de discuter et d’approfondir. Tout est ouvert. Je ne dis non à rien mais il faut juste savoir la forme du projet. Mon envie en télévision n’est pas forcément ciblée. J’ai un peu touché à tout et tout m’a plu. Je n’ai aucun problème en avant sur un talk-show, chef d’orchestre, ou chroniqueuse. Tout ça me va. Je n’ai pas de problème d’égo.

Après LCI durant de nombreuses années, la présentation du 19.45 vous tenterait-elle ?

Je ne suis pas du tout fermée au hard news. Je n’ai aucun regret sur ce que j’ai déjà fait. Le 19.45 de M6 est très moderne. C’est une manière différente de faire de l’information, dans la posture et l’éditorial. On va étudier ce qui se passe pour moi dans les prochains mois mais rien ne me fait peur et tout peut me plaire.

Vous participez à OFNI. Le bilan des audiences est quelque peu décevant. Qu’en retenez-vous ?

Je ne peux pas parler au nom de la chaîne et de la production. Je connais Bertrand Chameroy et c’est une personne de talent. Quand on installe une marque à ce niveau là, il faut du temps, c’est toujours pareil. Je pense que les gens ont besoin de temps pour prendre leurs marques. La formule s’améliore et je ne m’en fais pas du tout pour Bertrand Chameroy.

Continuez-vous à regarder Touche pas à à mon poste depuis votre départ ?

Très honnêtement j’ai passé une année sur TPMP et maintenant je me concentre sur ce qui m’arrive. Je ne regarde plus l’émission, je ne fais plus partie de l’équipe et je vais de l’avant.