Toutelatele

Flavie Flament

Joseph Agostini
Publié le 25/08/2005 à 00:07 Mis à jour le 09/05/2011 à 14:41

Jean-Pierre Foucault doit s’y résoudre : Flavie Flament est plus glamour et légère que lui ! Avec ses variétés du samedi soir et ses Sagas people, la jeune femme a creusé son sillon pailleté à la télé plutôt que d’ouvrir une brocante en Normandie. Rencontre avec une animatrice pétillante qui fait le bonheur de TF1..

Joseph Agostini : En juin dernier, vous avez été élue animatrice préférée des lecteurs de Toutelatele.com. C’est quoi votre truc ?

Flavie Flament : Je suis très heureuse de plaire au public. Analyser pourquoi je plais ? Peut être pour ma spontanéité. Je suis la copine de palier, quelqu’un de simple... Les gens se rendent peut être compte que je ne désire pas absolument montrer ma bobine à la télé !

Joseph Agostini : Cette télé, elle vous fatigue parfois ?

Flavie Flament : Certains aspects du métier me pèsent beaucoup. Il y a des fois où je rêve d’ouvrir une brocante en Normandie. Mais je crois qu’il est difficile de prendre un virage à 180° quand on fait ce métier depuis dix ans, comme moi. Je ne pourrais pas rompre avec le public si facilement.

Joseph Agostini : Vous êtes une maniaque de l’audience ?

Flavie Flament : Non. Je n’allume même pas mon portable le dimanche matin pour avoir les scores de la veille. Avec les 500 choristes, cette saison, nous avions battu Patrick Sébastien. Mon répondeur était saturé de messages et j’étais au marché avec les enfants !

Joseph Agostini : Quand on regarde votre parcours, tout semble avoir été très facile...

Flavie Flament : J’ai un parcours enchanté ! Je ne me suis pas battue comme une folle pour faire ce que je fais. La télévision, je trouvais ça rigolo quand j’ai commencé ! Je me disais : « ce sera une expérience à raconter à mes petits-enfants ». Tout cela est arrivé avant même que je le désire !

Joseph Agostini : Cette saison, Podium a été votre nouvelle émission de variétés. A ceux qui vous disent « variétoches », que répondez-vous ?

Flavie Flament : Les variétés, c’est un art majeur. Je considère que c’est un peu comme la vieille dame de la télévision. Les gens les critiquent parfois, mais tout le monde est bien content de les retrouver. C’est un genre au-delà des modes.


Joseph Agostini : Un genre difficile à renouveler ?

Flavie Flament : Avec Podium, nous ne faisons pas primer le concept mais bien l’humeur. On essaie d’installer une atmosphère particulière. Dans un registre aussi artistique que celui de la chanson, l’ambiance est primordiale. Il faut qu’elle transperce l’écran. Voilà comment il s’agit de renouveler les variétés ! L’idée sur le papier, ce n’est pas tout.

Joseph Agostini : Etes vous une nostalgique des Carpentier ?

Flavie Flament : Cette nostalgie m’amuse, mais arrêtons deux secondes avec les regrets ! Je ne suis pas passéiste. Les codes de l’époque sont obsolètes. Vous imaginez revenir à cette télévision ? Je ne suis pas sûre que les gens répondraient présents... Et puis, ceux qui crient à la pénurie de chanteurs n’ont qu’à se souvenir de cette époque. Il y avait les mêmes artistes tous les soirs !

Joseph Agostini : Cette année encore, vous êtes l’ambassadrice de Sagas. Pourquoi l’émission n’est-elle pas revenue régulièrement sur la grille cet été ?

Flavie Flament : Nous avons opté pour des diffusions événementielles. Sagas s’installe dans l’année. J’ai réussi à obtenir une vraie liberté de travail dans l’équipe en étant, par exemple, responsable des interviews de stars. Je bosse main dans la main avec la production de l’émission. C’est un vrai plaisir.

Joseph Agostini : Une émission régulière, ça vous manque ?

Flavie Flament : Stars à domicile me collait très bien à la peau et elle s’est arrêtée. Il faut du temps pour trouver un concept régulier... Peut être que Podium sera celui-là, mais il est encore trop tôt pour le dire. Comme m’a dit Etienne Mougeotte, je présente des « paquebots », et c’est déjà très excitant !

Joseph Agostini : Sur TF1, vous devez tout faire pour l’audience. Parfois, c’est insupportable ?

Flavie Flament : Je déteste l’hypocrisie des intellectuels parisiens qui cassent TF1. Le public punit les émissions qu’il n’aime pas sur cette chaîne leader. C’est la règle. En revanche, même si j’adore Trafic.musique, je sais bien que je ne pourrai jamais présenter ce genre de programmes ici. Ce n’est pas pour autant que je suis une animatrice blonde sans cerveau !


Joseph Agostini : Si je vous dis blonde légère ?

Flavie Flament : Mais je revendique la légèreté ! Pourquoi doit-on faire de la déprime pour être pris au sérieux ?

Joseph Agostini : Les magazines people vous ridiculisent souvent, vous et Benjamin Castaldi. C’est procès systématique ?

Flavie Flament : Toute violation de la vie privée doit se terminer devant les tribunaux. Ils montrent l’intérieur de ma maison, shootent mes gamins sur la plage et se font de l’argent sur notre dos ! Non seulement on fait des procès, mais on les gagne !

Joseph Agostini : C’est peut être cet aspect du métier qui vous épuise...

Flavie Flament : Les gens sont de bons juges. Je pense que leurs lecteurs ne rient pas de tout cela. Ils savent que c’est dur pour les gens qui sont visés. Mais le côté « grands produits » est difficile à assumer, c’est vrai !

Joseph Agostini :Quand on vous croise dans la rue, on vous parle surtout de vos émissions, de vous ou de Benjamin ?

Flavie Flament : Ca varie. Je ne peux pas parler d’irrespect nous concernant. Au contraire. Quand on fait de la télévision, on est proche des gens. Il y a une familiarité qui s’instaure. Contrairement aux vedettes de cinéma, nous ne sommes pas réellement pris au sérieux, surtout par les intellectuels et certains journalistes. Pourtant, la télé, c’est un métier ! Mes émissions, je les conçois comme on fait de la broderie !

Joseph Agostini : Avec Benjamin Castaldi, vous avez animé Le hit des séries sur Série Club. Et si TF1 vous proposait à tous les deux de devenir le couple de ses divertissements ?

Flavie Flament : Pour moi, Benjamin est le partenaire idéal. Nous avons une bienveillance mutuelle et nous nous mettons en valeur l’un et l’autre. Sur les tournages, j’éprouve parfois de grands moments de solitude... Avec Benjamin, je m’entends parfaitement. Mais ce n’est pas à moi de décider de nous réunir à l’image...