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Joyce Jonathan (À la Roots) : « J’ai l’impression d’être partie trois semaines en Colombie, et quand je suis revenue, ça me semblait être un rêve »

Alexandre Desgué
Publié le 25/02/2017 à 16:23 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:43

Ce samedi 25 février, à 19h30, RTL9 propose un nouveau numéro d’À La Roots. Cette fois-ci, la chanteuse Joyce Jonathan va accompagner l’animateur Stéphane Basset ainsi que Guillaume, le caméraman, en Colombie. Le trio va devoir se nourrir et se loger sans un peso en poche durant le séjour. Pour subsister, l’artiste française n’aura que sa guitare et sa voix. Rencontre et souvenirs d’aventure…

Alexandre Desgué : Quelle a été votre motivation pour participer à l’émission À La Roots ?

Joyce Jonathan : Je trouvais que c’était une très bonne expérience, et que j’allais pouvoir découvrir un pays qui m’était inconnu. Je connaissais le journaliste Stéphane Basset, et j’aimais sa philosophie de se dire que ce n’était pas tellement « à la roots » mais « à la débrouillardise ». Je trouve que c’est un concept qu’il faut appliquer à la vie de tous les jours. C’est très enrichissant d’être plongé dans une autre culture. Pendant cinq jours, on a rencontré des gens exceptionnels.

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous vous êtes retrouvée devant un public que vous ne connaissiez pas ?

C’était le challenge ! J’ai chanté dans la rue, dans des hôtels, dans des bars. C’est ce qui nous a permis de nous loger et de nous nourrir. J’ai aussi rencontré une fan en Colombie. Ça m’a beaucoup touchée, car je ne pensais pas que si loin de la France, quelqu’un pouvait autant apprécier ma musique.

Comment avez-vous appréhendé la première tentative de chanter dans les rues de Carthagène  ?

C’était assez difficile. Je n’avais pas envie de m’imposer. On était sur une grande place, et quelqu’un d’autre chantait à l’autre bout. C’était un lieu où beaucoup de gens venaient jouer, et certains étaient amplifiés. Ce n’était pas mon cas. J’ai dû me faire violence, ce n’était pas évident, mais ça m’a permis de sauter dans le bain.

« L’idée était que l’on devait survivre et partager grâce à la musique ! »

Le concept de l’émission étant de faire un voyage en trio avec l’animateur et le cameraman, comment était l’entente avec l’équipe ?

On s’est très bien entendu. Cinq jours, ça passe extrêmement vite, et en même temps, très lentement. J’ai l’impression d’être partie trois semaines, et quand je suis revenue ça me semblait être un rêve. Nous étions très solidaires tous les trois, et nous nous sommes beaucoup amusés.

Avant le départ, vous avez lancé un appel sur les réseaux sociaux. Cette aide a-t-elle été capitale ?

C’est grâce à cela que nous avons pu être logés à plusieurs reprises. Par exemple, une femme a dit adorer mes chansons, et nous a proposé de venir chanter dans son hôtel. En contrepartie, elle nous a logés gracieusement dans son établissement. De toute manière, le concept de l’émission n’était pas de dormir dans la rue. L’idée était que l’on devait survivre et partager grâce à la musique !

Vous avez chanté avec des habitants dans les rues de la ville. Quels sentiments cela vous a-t-il procurés ?

C’était des moments très forts. Je pense que j’ai dû chanter « Besame Mucho » plus de vingt-deux fois (rires). Par exemple, on a rencontré des étudiants qui jouaient dans la rue. Ce qui est très beau, c’est qu’on oublie le côté « conditions sociales ». Il y a quelque chose là-bas de très fluide. Les sentiments sont très purs et les échanges sont simples.

« En Colombie, les sentiments sont très purs et les échanges sont simples »

Quel serait votre meilleur souvenir à Carthagène ?

Un souvenir symbolique. Nous devions faire un concert à côté de la ville. Mais dans l’hôtel, il n’y avait pas de pied de micro. Alors, quelqu’un en a créé un avec un bâton, des petites plantes et des fleurs. Ça a permis de resserrer le micro, et de faire quelque chose de très joli. J’ai aimé le fait de se dire qu’avec rien, on pouvait tout faire. Ça m’a beaucoup touchée, c’est un très beau souvenir.

Auriez-vous, au contraire, un souvenir difficile ?

Pas vraiment. À part qu’il faisait vraiment très chaud, entre 35 et 40 degrés. Nous marchions toute la journée avec les affaires et la guitare, sous cette température, c’était parfois difficile.

En France, il y a un certain imaginaire de la Colombie. Pensez-vous que cette émission peut changer cette image ?

Oui, c’est très beau pays. On a l’impression que c’est un endroit de trafic de drogues, alors que ce n’est pas le cas. C’est très réprimandé. Carthagène c’est pour moi, une Venise de l’Amérique du Sud, très romantique. Les gens y sont optimistes et les choses très positives.

Au final, comment décrieriez-vous À La Roots ?

C’était un voyage requinquant. Cette émission est chouette, elle permet vraiment de découvrir la ville avec un côté divertissant. Comme tous les voyages en général, ça m’a énormément enrichi. Je suis rentrée en France avec encore plus d’entrain !