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Julien éliminé des 12 coups de midi : « Je m’étais conditionné pour perdre, mais pas comme ça... »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 14/11/2018 à 12:17 Mis à jour le 14/11/2018 à 12:26

Après 45 participations, le maître de midi Julien, lauréat de deux étoiles mystérieuses, a été éliminé dès le coup d’envoi ce 14 novembre dans Les 12 coups de midi. Classé 15e dans l’histoire des maîtres de midi, le candidat est revenu sur son aventure pour Toutelatele et a rendu hommage à sa femme, complice de ses exploits chez Jean-Luc Reichmann.

Joshua Daguenet : Parmi les 45 émissions à votre compteur, quelle est celle que vous retiendrez en priorité ?

Julien : J’ai été marqué par l’émission avec Jean-Claude, un candidat de 84 ans, transplanté cardiaque à 66 ans. Il est venu délivrer un message pour le don d’organe et j’ai rencontré une personne formidable. Je retiens aussi la découverte de la deuxième étoile et le jour de mon élimination.

Quel sentiment a dominé lors de votre élimination ?

Je m’étais conditionné pour perdre mais pas comme ça. J’aurais préféré sortir au coup fatal car là, la question était tellement simple. Je n’ai tout simplement pas réfléchi et j’ai répondu trop vite. Peut-être un excès de confiance à ce moment-là.

Votre compagne Julie vous a guidé vers les deux étoiles mystérieuses. Avez-vous réfléchi conjointement aux indices entre les journées d’enregistrement ?

Entre les journées et même le soir. Je lui indiquais les nouveaux indices qui s’étaient révélés mais c’est surtout elle qui cherchait car je me concentrais de mon côté sur mon parcours. Elle faisait des fiches wikipédia et quand elle pensait à quelqu’un, elle allait sur le site pour vérifier si cela concordait.

Lors des émissions où vous avez trouvé la bonne personnalité, avez-vous ressenti une pression supplémentaire par peur de manquer la finale et donc le graal ?

Surtout pour Mireille Mathieu car je l’ai trouvée au premier enregistrement de la journée et la veille au soir, ma femme m’a dit que c’était elle et quand j’ai regardé sur wikipédia, j’avais l’assurance d’avoir trouvé la bonne personne. Quand je suis arrivé le matin, j’avais la pression car cela faisait trois jours que ma femme me répétait que c’était elle et je m’étais dit que ça serait bête de passer à côté.

« La nouvelle règle de l’étoile est parfois compliquée et tordue »

La nouvelle formule de l’étoile permet difficilement de la remporter avant de découvrir toutes les cases. Comment jugez-vous l’évolution de cette règle ?

Avec l’ancienne règle, des candidats parvenaient à dénicher la réponse sur internet ou grâce aux réseaux sociaux. Maintenant, c’est malin car on peut trouver de fil en aiguille, même si parfois, c’est compliqué et tordu car il faut découvrir le métier des parents mais Julie et moi, ça nous a souri et nous sommes les premiers à trouver une étoile avant la fin.

Comment avez-vous encaissé physiquement les différentes cessions de tournage ?

Il y en a cinq par jour minimum mais physiquement ça allait. C’était plus dur psychiquement et j’étais davantage fatigué après une journée de tournage qu’après une journée à la boulangerie. Cela demande de la concentration à chaque instant.

En interview, les sportifs parlent de gagner les matchs les uns après les autres. Était-ce aussi votre leitmotiv ?

Oui et même lors des émissions où je gagnais zéro euro. Yohan, une personne qui s’occupait de moi en loge, me disait que beaucoup de candidats étaient déçus de rater le coup de maître mais moi j’étais juste content d’être toujours là. Mon élimination m’a déçu car je cherchais à enchaîner un maximum d’émissions et j’avais mis en place une compétition avec les autres maîtres de midi.

« J’étais davantage fatigué après une journée de tournage qu’après une journée à la boulangerie »

Quand avez-vous commencé à regarder votre classement parmi les meilleurs maîtres de midi de TF1 ?

J’ai vu qu’à partir de la 16e place, on appelait au téléphone les maîtres de midi que je rejoignais donc on a joint quelques-uns des maîtres et cela engendre de la motivation.

Votre parcours a pris fin à 30 victoires du top 5. Le haut du panier vous a-t-il paru accessible au fil des succès ?

Honnêtement oui. Avec ma femme, nous redoutions de perdre sur une bêtise car je suis étourdi et avec la fatigue, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Je pouvais aussi tomber contre un super candidat mais nous n’avons pas vu venir la défaite et je pense que j’ai eu trop de confiance. Je n’ai pas pris le temps de bien relire la question comme je l’ai toujours fait. Tout le monde sur le plateau me voyait réaliser un parcours à la Timothée [3e plus grand maître de midi avec 83 victoires, ndlr].

Christian Quesada, plus grand champion du jeu, est très médiatisé depuis son marathon. Avez-vous acquis un début de notoriété grâce aux 12 coups de midi ?

Je reçois beaucoup de messages sur les réseaux sociaux et on me reconnaît un peu dans la rue et dans les magasins. Je suis encore diffusé mais dans quelques mois, cela passera. Dans la boulangerie, des clients me demandaient régulièrement si j’étais encore dans le jeu. J’ai aussi fait des selfies avec des livreurs de farine.

C’est le premier jeu télévisé auquel vous avez participé. Êtes-vous prêt à vous lancer dans un nouveau défi ?

Je ne sais pas encore. Je regardais de temps en temps Les 12 coups de midi mais je ne suis pas vraiment les autres jeux. Je suis un peu attentif à Tout le monde veut prendre sa place et ma femme aimerait que je m’inscrive autre part mais pour l’instant j’ai besoin de digérer.