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La Loi de Barbara : Josiane Balasko, la nouvelle star du prétoire

Claire Varin
Publié le 08/03/2014 à 18:34 Mis à jour le 13/03/2014 à 13:50

Il y a eu La loi selon Harry avec Kathy Bates et TF1 avait tenté La loi selon Bartoli, c’est au tour de France 3 de proposer La loi de Barbara . La chaîne publique diffuse samedi 8 mars, en prime time, le premier épisode d’une collection de 3 épisodes de 90 minutes, réalisée par Didier Le Pêcheur, avec Josiane Balasko. France 3 profite de la journée internationale des femmes pour ajouter à sa grille un nouveau héros féminin, alors que la chaîne reconnait en manquer.

A l’instar d’Annie Duperey (Marge d’erreur sur France 3) et Michèle Laroque (La Méthode Claire sur M6), la comédienne a enfilé la robe d’avocate pour incarner Maître Barbara Malo, décrite comme « une femme de convictions et une femme de loi engagée pour la vérité ». Une « anti-héroïne », selon son interprète, pleine d’esprit et d’humour.

Dans cet épisode intitulé « Le coupable idéal », Barbara Malo reprend le dossier Landry, un ancien sport reconverti en boucher traiteur, accusé du meurtre de son voisin, qui entretenait une liaison avec son épouse. Alors que tout accable Olivier Landry (Joseph Malerba), qui nie sa culpabilité, Maître Malo, assistée de son associé Maître Deslandes (Olivier Claverie) et de son jeune stagiaire (Antoine Hamel), va chercher à créer le doute auprès du jury. La tâche s’annonce compliquée. Face à elle, la partie civile a engagé Maître Solal (Jean-Marie Winling), une star du barreau parisien.

« Barbara est une femme attachante. Elle possède une blessure intime qui explique pourquoi elle exerce ce métier et la raison pour laquelle elle a défendu avec autant d’acharnement cet homme que tout semblait condamner, raconte Josiane Balasko. J’aime aussi cette équipe qu’elle a su réunir dans ce cabinet, une sorte de communauté solidaire de travail. »

Josiane Balasko a tourné peu de fictions télé et elle le justifie par un manque de propositions et non par un désintérêt : « J’ai vu Les Revenants. C’est une série atypique et c’est dommage que les séries françaises n’aillent pas plus vers ce genre. Et ce n’est pas la faute des scénaristes, mais celle des chaînes. »

« C’est le rêve de toute actrice ou de tout acteur d’interpréter un avocat »

La loi de Barbara vient donc s’ajouter à David Nolande et Françoise Dolto. L’actrice et réalisatrice de Gazon Maudit (le film dont elle est la plus fière) explique avoir accepté le rôle, car « c’est le rêve de toute actrice ou de tout acteur d’interpréter un avocat », mais aussi parce que le projet lui donnait l’occasion de retravailler avec Didier Le Pêcheur. Et surtout le scénario était « très bien écrit ». Ce dernier point est un avis partagé par Jean-Marie Winling et Olivier Claverie. Mais aussi par la direction de la fiction de France 3, « Céline et Martin Guyot sont parmi les meilleurs scénaristes de fiction. Nous essayons de les avoir le plus possible. »

Pour Didier Le Pêcheur, La loi de Barbara a représenté « un vrai challenge de mise en scène ». Le réalisateur affirme même « avoir renoncé à une grosse série » pour faire celle-ci. Stimulé par un « bon scénario », il s’est confronté à la difficulté de filmer des scènes de procès. Car la fiction propose autre chose que de suivre les affaires d’un énième personnage d’avocat, rempli d’états d’âme, et enquêtant hors du palais de justice. La production s’est donnée pour ambition de vraiment rendre compte de la justice française et de ce qui se passe en cour d’assises.

« Il y a une hésitation en France à filmer des procès parce que c’est long » reconnaît le producteur Jean-Pierre Ramsay-Levi. Mais La loi de Barbara s’y frotte. Au final, les scènes de procès représentent deux tiers de l’épisode. Un peu de pédagogie pour le public et beaucoup de travail pour les acteurs. « Autant de textes est difficile à apprendre, raconte Jean-Marie Winling. Je plaignais Josiane parfois parce qu’elle avait des tartines. »

Si Josiane Balasko s’est engagée pour trois épisodes, le producteur Jean-Pierre Ramsay-Levi (Les égarés, La crim’) laisse entendre que cette collection pourrait se poursuivre avec d’autres comédiennes.