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Le Droit de savoir : des audiences historiques pour TF1

Anne-Sophie Hojlo
Publié le 03/04/2007 à 12:56 Mis à jour le 03/04/2007 à 13:02

Entre le défilé du 14 juillet, les mariages et les obsèques des grands de ce monde, Charles Villeneuve ne chôme pas. Le directeur des sports et des opérations spéciales de TF1 est aussi le producteur de 50 min Inside, Appels d’urgence et Le Droit de savoir, dont il assure également la présentation. Le magazine d’investigation, créé en 1990 par Gérard Carreyrou et Robert Namias, est diffusé le mardi en deuxième partie de soirée, en alternance avec Vis ma vie, Pascal, le grand frère et Appels d’urgence. Et dans cette case, il accumule les records d’audience : sa courbe ne descend quasiment jamais sous la barre des 30% de parts de marché, et dépasse parfois les 40%. Il faut dire que les sujets ne sont pas choisis au hasard. Les reportages sont toujours « fédérateurs », sur des thèmes qui suscitent l’intérêt du téléspectateur, par leur caractère édifiant (« le marché de la sécurité », mars 2006), émouvant (« témoignages et vidéos des rescapés du tsunami », novembre 2005) ou captivant (« le marché de la sexualité », mars 2005). Le tout réalisé de manière très sobre et sans aucune technique de dramatisation (caméra cachée, visage flouté, bruitages ou autres).

Un cocktail éprouvé qui ravit toujours autant les téléspectateurs. Le 9 janvier, Le Droit de savoir a atteint un record d’audience historique avec « les Français face à la loi », qui a passionné 5,27 millions de personnes, soit 40,7% de parts de marché. Une semaine plus tard, les radars et autres permis à points ont permis à l’émission de réaliser sa meilleure part de marché depuis septembre 2005 : 42,1% du public (et 53,1% des ménagères de moins de 50 ans), soit 3,31 millions de fidèles.

Et la recette n’inspire pas uniquement Charles Villeneuve, semble-t-il. Les sommaires du Droit de savoir et de Zone interdite se ressemblent parfois trait pour trait, à quelques semaines d’intervalle. Hasard, coïncidence... ? Le 28 mars, le magazine de M6 était consacré aux « magouilles du permis à point » (sa meilleure audience depuis 2 ans), et le 14 janvier, il titrait « Profession juge : enquête sur la justice au quotidien ». Bien malin qui saurait faire le distinguo entre « Au cœur de la légion : des soldats d’exception » (M6, octobre 2006) et « La légion étrangère : six semaines dans l’enfer vert » (TF1, février 2007) ; entre « Faux malades, faux chômeurs, fausses victimes... mais vrais escrocs » (M6, janvier 2006) et « La France des escrocs et des faux papiers » (TF1, avril 2004). Seule différence : le traitement, nettement plus « deuxième partie de soirée » dans Le Droit de Savoir. Ainsi, quand Zone interdite décrypte « La folie des camping-cars » (juillet 2006), TF1 choisit un angle plus original : « Le camping et le naturisme » (septembre 2006).

De la même façon, les prochains thèmes du Droit de Savoir feront assurément l’objet d’enquêtes approfondies, sans concession, pour le plus grand plaisir de la ménagère de moins de 50 ans : « Le luxe à petits prix : enquête sur les bons plans et les filons » le 3 avril, et « Mariage et adultère : enquête sur l’infidélité des couples français » la semaine suivante. Investigation, quand tu nous tiens...