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Louis de Funès / Gérard Oury : une success story avec La grande vadrouille, Le Corniaud, Rabbi Jacob, La folie des grandeurs...

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 08/05/2020 à 18:58 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:28

Ce dimanche 10 mai à 14h25, France 2 rediffuse La folie des grandeurs. Avec Louis de Funès, le réalisateur Gérard Oury a enchaîné les succès. Laurent Delahousse va les retracer dans Un jour, Un destin ce 8 mai en prime.

À la fin des années 50, Gérard Oury s’est lancé un nouveau défi. L’acteur a décidé de se tourner vers la réalisation. En 1962, il a dirigé pour la première fois Louis de Funès. Un acte qui va donner naissance à une success-story. Retour sur une collaboration gagnante narrée par Laurent Delahousse ce vendredi 8 mai à 21h05 sur France 3 dans Un jour, un destin.

Un Corniaud mouvementé

Trois ans après Le crime ne paie pas, Gérard Oury a persévéré dans la comédie, art si cher aux yeux de Louis de Funès. Sous la complicité de sa fille Danièle Thompson, il a imaginé Le Corniaud. L’irrésistible gendarme de Saint-Tropez y est associé à Bourvil. Deux semaines après le début du tournage, Louis de Funès est furieux d’avoir moins de scènes que son partenaire et entame une grève du masque. Dans un désir de ne pas priver le public des grimaces et mimiques de son étoile montante, Gérard Oury a donné naissance à deux séquences, dont celle où Louis de Funès compare ses muscles avec un ex-catcheur. Résultat, Le Corniaud a attiré 11.7 millions de spectateurs en 1965.

Une grande vadrouille historique

L’année suivante, Gérard Oury a retrouvé Louis de Funès pour La grande vadrouille. Pour sa plongée au coeur de la Seconde Guerre mondiale, le réalisateur a eu l’idée d’associer de nouveau le comique à Bourvil. Et là encore, le succès a été au rendez-vous. Il a même dépassé toutes les espérances. 17.2 millions de Français se sont déchaînés dans les salles obscures pour découvrir les frasques de Louis de Funès et Bourvil. Le film est resté le plus grand succès du box-office jusqu’à la sortie de Titanic, plébiscité par 20 millions de spectateurs en 1998.

La folie des grandeurs sans Bourvil

1971 a marqué la troisième collaboration de Gérard Oury et Louis de Funès. Ce dernier a pris la tête d’un nouveau projet, baptisé La folie des grandeurs. La comédie, qui sera à redécouvrir ce dimanche 10 mai à 14h25 sur France 2, devait initialement être portée par Bourvil. Mais le comédien belge a été emporté par un cancer des os à l’âge de seulement 53 ans quelques mois plus tôt. Ironie du sort, Gérard Oury lui a offert un ultime succès avec Le Cerveau. Pour le remplacer aux côtés de Louis de Funès dans La folie des grandeurs, le réalisateur s’est vu proposer le nom d’Yves Montand. Résultat : 5.6 millions d’entrées.

Un Rabbi Jacob polémique

Deux ans plus tard, Gérard Oury a signé sa quatrième et dernière collaboration avec Louis de Funès à travers Les aventures de Rabbi Jacob. Le film, où la star du Gendarme de Saint-Tropez a donné la réplique à Henri Guybet, a suscité une vive polémique avant même sa sortie en salles. Outre le retrait d’un proche collaborateur, Gérard Oury s’est retrouvé bien malgré lui au coeur d’un drame. La femme de Georges Cravenne, publicitaire chargé d’assurer la promotion du film, a détourné un avion pour empêcher la sortie de Rabbi Jacob sans obtenir gain de cause. La comédie a été plébiscitée par 7.3 millions de Français dans les salles obscures.

Des retrouvailles avortées

Dans cette dynamique, Gérard Oury a souhaité prolonger son aventure avec Louis de Funès à travers Le Crocodile. Mais le comique a été affaibli sur le plan physique par une série d’attaques cardiaques au milieu des années 70. Alors que Gérard Oury lui a proposé une série d’aménagements, le mari de Claude Gensac au cinéma a préféré décliner. Dans ce film, il devait y incarner un dictateur sud-américain. Louis de Funès, qui a ensuite connu de nouveaux succès à travers L’aile ou la cuisse, La zizanie et La soupe aux choux, est décédé des suites d’un infarctus en janvier 1983 à l’âge de 68 ans...