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Mélanie Maudran et les sagas de l’été

Tony Cotte
Publié le 01/08/2007 à 13:13 Mis à jour le 14/03/2010 à 20:13

Avant de piquer une tête dans la piscine du Monte-Carlo Bay, Mélanie Maudran, héroïne des Secrets du Volcan, a profité du Festival de Télévision de Monte-Carlo pour accorder quelques interviews aux journalistes. De sa participation à la saga estivale 2006 de France 2 à sa future fiction lyrique toujours pour la chaîne publique, l’actrice fait un tour d’horizon. Mais c’était sans compter la présence de son ami Bernard Montiel pour interrompre le jeu des questions/réponses. Heureusement, la jeune fille sait rester concentrée et fait le point sur sa carrière pour Toutelatele.com.

Tony Cotte : L’été dernier, on vous a énormément vue dans les médias pour les Secrets du Volcan, la saga estivale de France 2. Depuis, votre exposition a été moindre. Comment avez-vous vécu ce passage à vide ?

Mélanie Maudran : C’est surtout qu’elle a été énorme l’an dernier. Moi qui ne l’avais jamais vécue, c’est plutôt ce moment-là qui m’a paru étrange par rapport à aujourd’hui. Il me semble logique d’avoir une actualité pour être sous le feu des projecteurs. Si je suis discrète ces derniers temps, c’est tout simplement parce que je travaille.

Pensez-vous qu’il s’agissait d’une « surmédiatisation » ?

Pas à ce point-là. C’était avant tout une nouvelle médiatisation pour moi. Je ne l’ai pas mal vécu. Je ne me suis sentie ni dépossédée de mon image ni trahie par des propos. Ca n’a pas été un passage traumatisant (rires).

Votre participation aux Secrets du Volcan vous a t-elle apporté un grand nombre de propositions ou, au contraire, vous a-t-elle collé une étiquette d’actrice de télévision ?

Tous les ans, de nouvelles comédiennes apparaissent dans les sagas. Ca n’a plus l’effet d’antan où l’on pouvait être étiquetée. Aujourd’hui, pour chacune de nous, c’est un rôle parmi d’autres. Après ma participation aux Secrets du Volcan, de belles rencontres ont suivi, mais je ne sais pas si elles ont découlé directement de ça. Je pense que c’est plus évolutif. Les professionnels ne se basent pas sur une référence mais sur une évolution de carrière.

Les chaînes semblent miser de plus en plus sur leur saga de l’été. Chaque année, elles n’hésitent pas à investir ou à faire appel à des guests. Avez-vous ressenti une quelconque pression ?

Sur place, nous avions tellement de choses à penser, que savoir ce qui allait se produire après n’était pas dans nos préoccupations. Le tournage a été plus d’une fois en danger, nous souhaitions, avant tout, pouvoir le terminer. Après cette étape, la diffusion a suivi au bout de seulement deux mois. C’est rarement aussi rapide. J’étais donc encore dans l’énergie de la saga. Tout s’est enchaîné rapidement sans pression particulière.

Parmi vos collaborations, vous avez, entre autres, donné la réplique à Alain Delon dans Franck Riva. Quelle a été votre première réaction en le rencontrant ?

J’avais l’appréhension de le rencontrer. C’est lui qui choisit la plupart des comédiens avec lesquels il souhaite tourner. J’interprétais de surcroît le rôle de sa fille. Vu que c’est un acteur que j’admirais depuis très longtemps, je souhaitais être à la hauteur de la chance qu’il me donnait. A l’époque, je me suis mise toute seule une pression. Mais il faut se raisonner. Toutes les premières scènes du premier jour de tournage sont difficiles. Là, j’avais Alain Delon en face, forcément ça rajoute du piment (rires). Ce n’est pas tant lui qui est impressionnant mais ce qu’il représente et ce qu’il dégage. Finalement, tout s’est très bien passé. C’est quelqu’un de très généreux qui a tout fait pour me mettre à l’aise.


Vous étiez au casting de Jean de La Fontaine au cinéma en avril dernier. Êtes-vous déçue des performances du film au box office ?

Je n’avais pas le rôle principal. Si tel était le cas, cela m’aurait davantage affecté. Je suis surtout déçue pour Daniel Vigne qui est un grand réalisateur. Mais je ne pense pas que ce soit le genre de film destiné à faire des millions d’entrées et Molière venait de sortir. Peut-être, le public a eu sa dose de ce genre de productions ? Un chose est certaine, j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec Daniel. J’avais toujours rêvé de faire un film en costume d’époque.

En tant qu’actrice, quels sont ceux que vous n’avez pas encore exaucés ?

Tous. Comédienne est une vie à rebondissements. On vit des moments très forts sur un plateau avec une équipe. Puis, on ne sait pas ce qui va se produire. C’est plein de surprises. Bien sûr, il y a des périodes difficiles. J’espère simplement avoir un parcours diversifié avec le plus d’univers et de rencontres possibles.

Aucun rôle en particulier ne vous plairait ?

Ce serait citer un personnage qui a déjà été joué. Ca peut paraître un peu cliché mais je rêve avant tout de faire des rencontres avec certains réalisateurs. Celle qu’il y a eu entre Claude Sautet et Romy Schneider est fabuleuse. Il a su sublimer cette femme et révéler une grande actrice même si elle l’a été avant lui.

Vous êtes donc à la recherche de votre pygmalion ?

Oui, mais je pense que nous n’en avons pas qu’un. Ce sont des personnes avec qui il y aurait une vision commune des choses. Des gens avec qui le dialogue et l’entente seraient particulières.

Vous avez tourné dans différentes productions étrangères. Quelles sont, concrètement, les différences de travail entre un tournage aux Etats-Unis et en France ?

Le travail des américains est beaucoup plus impersonnel. C’est très rigoureux. Ils sont avant tout présents pour bosser.

Quels sont vos projets ?

Je viens de finir de tourner Le sanglot des anges, un 4x100 minutes pour France 2. Nous sommes allés à Nice, Fréjus, Saint Raphaël et nous venons d’achever le tournage à Paris. J’interprète une jeune chanteuse dont le rêve est de rencontrer à tout prix Ruggero Raimondi, un grand chanteur d’opéra. Mais c’est un milieu élitiste et difficile qui demande beaucoup de rigueur. Le rendu devrait être très lyrique.

Avez-vous été doublée pour les scènes de chant ?

J’ai eu peu de temps pour me préparer. Je suis doublée mais j’ai néanmoins reçu une formation. Chanter un air d’opéra ce n’est pas comme une chanson de variété, il y a toute une gestuelle à avoir et l’émotion véhiculée est totalement différente. Tout est allé très vite. Je ne connaissais strictement rien à l’univers de l’opéra. Ca a été une découverte émotionnelle très forte.