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Patrick de Carolis (Des Racines et des ailes) mis en examen pour « favoritisme »

Alexandre Raveleau
Publié le 23/04/2014 à 16:12 Mis à jour le 23/04/2014 à 18:06

Après la mise en examen ce mardi 22 avril de Bastien Millot dans l’enquête sur des soupçons de favoritisme entre l’ex-dirigeant de Bygmalion et France Télévisions, Le Point a révélé ce mercredi après-midi que Patrick de Carolis avait à son tour été mis en examen.

L’information a depuis été confirmée et l’ancien Président de France Télévisions (2005 / 2010) est suspecté de « favoritisme » par le juge Van Ruymbecke. Il a déclaré à l’AFP que sa mise en cause était « parfaitement injustifiée ». Au centre de l’affaire, les contrats passés entre le groupe d’audiovisuel public et la société Bygmalion, dont Bastien Millot a été l’un des fondateurs, après son passage au sein de la direction de France Télévisions. Le Canard enchaîné révélait il y a peu que la société de conseil aurait « décroché 22 missions, moyennant 1,2 million » d’euros entre 2008 et 2013 de la part du service public. L’obtention de ces marchés a été mis en cause par le syndicat SNPA-CGC.

A noter que la société Bygmalion a déjà fait l’objet d’une enquête préliminaire il y a seulement quelques semaines, au sujet de prestations surfacturés par sa filiale Event & Cie à l’UMP.

Hasard du calendrier, Patrick de Carolis est au programme de France 3 ce mercredi 23 avril, avec un nouveau numéro de Des Racines et des ailes. A 20h45, direction les « Patrimoines d’exception », avec la Grotte Chauvet, ou le château de Rambouilet.

[Mise à jour - 18h04] Patrick de Carolis a demandé sa démise en examen et précisé par communiqué : « Je réfute toute responsabilité dans ce dossier. Ma mise en cause est parfaitement injustifiée. Le dossier d’instruction démontre que je ne suis pas intervenu dans cette affaire. Mon avocat Maître Michel Beaussier dépose dès aujourd’hui une demande de démise en examen. A aucun moment je n’ai donné d’ordre contraire aux règles de passation des marchés publics. Pendant les 5 années de ma présidence, je n’ai œuvré que dans le seul intérêt de France Télévisions, de son actionnaire (l’Etat) et des téléspectateurs. Le bilan de ces 5 années de présidence et l’état de bonne santé financière dans lequel j’ai laissé la société reste la meilleure réponse à mes détracteurs. » Patrick de Carolis le 23 avril 2014