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Star Academy 6 > Marina

Ariane Grassi
Publié le 22/12/2006 à 00:58 Mis à jour le 13/04/2011 à 18:17

Sa chanson Prime time avait fait sensation lors du premier prime. En trois mois et demi de Star Academy, Marina a su imposer ses compositions et mais s’est aussi, grâce à son grain de voix, illustrée en tant qu’interprète des plus grandes chansons françaises (La Mamma, L’Hymne à l’amour, Le Tourbillon de la vie...). Eliminée en demi-finale face à Dominique, la jeune femme qui a fêté ses 21 ans au château, savoure sa liberté retrouvée.

Ariane Grassi : Après près de quatre mois passés dans un château, n’êtes-vous pas trop triste de retourner vivre dans votre studio ?

Marina : Je ne suis pas triste du tout, au contraire, je suis très contente et très soulagée. J’étais arrivée au bout et je n’en pouvais plus, c’était le bon moment pour sortir !

Ariane Grassi : Être éliminée aux portes de la finale, n’est-ce pas cependant trop dur à accepter ?

Marina : Non, parce que la finale n’était pas forcément ma victoire. Pour moi l’important, c’était vraiment de faire la tournée, de me faire remarquer et d’acquérir un peu de notoriété pour pouvoir me lancer. Et je crois que j’ai réussi, donc je ne suis pas déçue du tout !

Ariane Grassi : Vous sembliez assez déstabilisée par les aléas de la célébrité, comment se passe le retour au quotidien ?

Marina : On y va petit à petit. Je suis allée au restaurant, dans un centre commercial, je commence à aller vite fait dans les bars. Pour l’instant ça va, c’est juste que ce n’est pas évident d’entrer dans un magasin et de voir tout le monde te regarder, c’est tout neuf mais cela se gère petit à petit !

Ariane Grassi : En tant qu’auteure, vous êtes-vous facilement décidée à postuler à la Star Academy ?

Marina : En fait, tout s’est enchaîné. J’ai passé un casting qui n’avait rien à voir à Montélimar, mais on m’a repérée et proposé de passer des essais pour la Star Ac. Ensuite, j’ai commencé à faire les castings. Une fois que j’étais lancée, j’ai tracé ma route !

Ariane Grassi : Avez-vous tout de suite senti que les auteurs-compositeurs seraient particulièrement privilégiés cette année ?

Marina : Quand j’ai passé le casting, j’ai eu la chance qu’ils écoutent plusieurs « compos », donc je me suis rendue compte qu’ils étaient assez à l’écoute d’oeuvres originales. Après je ne savais pas du tout comment l’aventure en elle-même allait se passer et s’ils allaient continuer à me proposer de faire des « compos ». J’étais plutôt surprise en fait !

Ariane Grassi : En interprétant une composition personnelle lors du premier prime, aviez-vous conscience de bouleverser les codes de la Star Academy ?

Marina : Pas vraiment, je trouvais cela génial de pouvoir le faire dès le premier prime. Après je ne me suis pas rendue compte de l’ampleur que cela pouvait avoir ou de l’impact sur les gens. Tout s’est bien passé et c’est cool !


Ariane Grassi : Après cette première prestation, vous étiez inquiète à l’idée de ne pas réussir à vous imposer en tant que simple interprète. Au vu de votre parcours, vous devez désormais être fière...

Marina : Je suis assez contente parce que du fait que j’étais auteure, ils m’ont un peu enfermée dans ce format, mais finalement, petit à petit, ils m’ont laissée m’épanouir vocalement. Ils m’ont proposé des chansons de plus en plus belles, j’ai donc pu montrer que je savais aussi interpréter. Pour moi c’est une belle fierté, je suis heureuse d’avoir pu prouver que je savais chanter.

Ariane Grassi : Paradoxalement, nombreux sont les candidats qui chaque année se plaignent de ne pas pouvoir s’illustrer dans leur style musical. Votre frustration peut sembler surprenante...

Marina : Si j’avais pu interpréter d’anciennes compositions, qui sont vraiment mes bébés, j’aurais été flattée, mais ce n’est pas ce qu’on m’a permis de faire. On m’a demandé d’écrire des chansons au château avec des contraintes, dans un délai très court, donc tout cela faisait qu’à un moment, t’en as marre aussi ! Surtout quand tu vois tous les autres chanter des pures chansons, tu as aussi envie de faire tes preuves vocalement !

Ariane Grassi : N’auriez-vous tout de même pas aimé finir sur une chanson à vous ?

Marina : Pour le dernier prime, il était normalement prévu que l’on fasse une compo mais cela a été annulé. Dommage, mais des compos j’en ai fait le soir, tout cela ne m’a pas empêchée d’écrire.

Ariane Grassi : Dans les émissions de télé-réalité, il est habituel d’habiller les filles de façon sexy, ce qui ne semble pas être votre genre. Redoutiez-vous de finir déguisée ?

Marina : J’avais un peu peur de l’image vestimentaire qu’ils allaient donner de moi, en tout cas sur les prime. Et finalement ça va, je ne suis pas toujours super contente des tenues que j’ai eues sur les prime mais en tout cas ce n’était pas déplacé ni grotesque !

Ariane Grassi : Quel est votre plus beau souvenir de prime ?

Marina : J’en ai plusieurs, mais je dirais le duo avec Lynda Lemay, c’est une artiste et une femme généreuse.

Ariane Grassi : En quatre mois, votre rapport à la danse a beaucoup évolué, comment l’avez-vous vécu ?

Marina : En fait, j’ai commencé à aimer les cours de Kamel quand j’ai compris qu’il fallait « se la péter » en danse. A partir de ce moment-là, il y a eu une notion de plaisir, avant cela j’étais juste crispée, complexée et mal à l’aise.


Ariane Grassi : Quel enrichissement artistique a représenté la Star Academy ?

Marina : Artistiquement, cela ne m’a rien donné spécialement en plus, c’est vraiment techniquement que cela m’a apporté des choses, c’étaient plutôt des détails techniques.

Ariane Grassi : Vous entreteniez une relation assez passionnelle avec Raphaëlle Ricci, mélange d’admiration et de conflits, l’avez-vous ressenti ?

Marina : Je n’ai jamais senti son admiration, en tout cas elle ne me l’a jamais montrée. Avec Raphie, j’ai eu des rapports en dents de scie, cela s’est bien passé avec elle, mais je n’ai pas grand chose à en dire.

Ariane Grassi : On ne vous a pas senti véritablement heureuse au château, était-ce un reflet juste de votre état d’esprit ?

Marina : Je ne sais pas ce qu’ils ont montré à l’extérieur ! Les deux premiers mois apparemment, à ce que j’ai compris, on m’a un peu zappée, alors que j’étais bien présente et que j’étais contente d’être là. Après il y a eu ma soi-disant ascension, et là on m’a montrée sous un bon jour. Mais j’ai vraiment vécu mon aventure de façon positive, même si la distance avec les proches et le fait de se sentir souvent seule étaient difficiles. Il y avait beaucoup de rigueur, de travail, mais je retire vraiment beaucoup de positif de cette aventure, je ne fais pas la gueule, ce n’est pas vrai (rires) !

Ariane Grassi : On vous a senti assez rebelle face aux cours de sport et méfiante quant à leur intérêt. L’assumez-vous ?

Marina : Le sport, c’était difficile, parce que c’était tôt le matin ; on se couchait tard le soir, et moi, tout le monde le sait, je ne suis pas du matin ! Il me faut un petit quart d’heure pour me réveiller, donc sur un cours d’une heure c’est beaucoup... Je n’ai pas toujours compris les exercices de Christophe, même si je sais, parce que je lui fais confiance, que cela avait toujours un sens. Mais ce n’est pas toujours évident sur le moment de comprendre pourquoi on court pieds nus, ou pourquoi on fait de la pêche, ou pourquoi on est obligés de vomir après 40 minutes de course intensive ! C’est après qu’on comprend, une fois qu’on a souffert !

Ariane Grassi : Pour un éventuel futur album, vous devez déjà avoir un stock important de chansons...

Marina : J’ai un paquet de chansons prêtes, mais si je sors un album après la tournée, il faudra faire un tri, il faudra en écrire de nouvelles, il faudra en arranger d’autres... On ne peut pas dire que l’album soit prêt, en tout cas les idées sont là.

Ariane Grassi : Accepteriez-vous que quelqu’un écrive pour vous ?

Marina : Peut-être. J’aimerais bien que ce soit Goldman qui m’écrive une chanson ! Mais pour l’instant je n’ai pas besoin qu’on m’en écrive, parce que j’ai beaucoup de choses à dire, et à ma façon !


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