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Touche pas à mon poste / CSA : un « traitement inéquitable » et des sanctions à « caractère disproportionné et discriminatoire » selon C8

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Directeur de la publication
Publié le 08/06/2017 à 12:57 Mis à jour le 08/06/2017 à 13:05

Le 7 juin, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a fait tomber la sanction sur C8 suite à deux dérives survenues dans l’émission Touche pas à mon poste !.

En novembre 2016, dans le prime de La grande rassrah, Matthieu Delormeau avait été piégé en caméra cachée par Cyril Hanouna. Le CSA « a estimé qu’en diffusant cette séquence la société C8 a gravement méconnu son obligation de faire preuve de retenue dans la diffusion d’images susceptibles d’humilier les personnes. »

Un mois plus tard, Capucine Anav, qui avait les yeux fermés, a été priée de poser sa main sur le sexe de l’animateur. Une séquence qui, pour le CSA, fait fi de « la responsabilité de lutter contre les stéréotypes, les préjugés sexistes, les images dégradantes et les violences faites aux femmes, en particulier dans les émissions ayant un impact important sur le jeune public. »

Pour ces deux scènes, le CSA a infligé une sanction à la chaine C8, dont les dirigeants sont tenus pour responsables. Le canal de la TNT se voit interdire de diffuser de la publicité pendant trois semaines dans toutes les émissions de Touche pas à mon poste, ainsi que 15 minutes avant et 15 minutes après sa diffusion. Un vrai manque à gagner pour C8 qui a décidé de rétorquer par voie de communiqué ce jeudi 8 juin. La chaine juge le « traitement inéquitable » et des sanctions « disproportionnées » et « discriminatoires » fragilisant « l’équilibre économique » de C8.

Communiqué complet de C8 suite à la sanction du CSA

La société C8 a pris connaissance avec stupéfaction des décisions de sanctions prononcées par le Président du CSA Olivier Schrameck et son collège à l’encontre de l’émission « Touche pas à mon poste ! ».

Ces sanctions, qui visent à priver de ressources publicitaires l’émission phare de la chaîne pour une durée de trois semaines, frappent par leur caractère disproportionné et discriminatoire. Elles témoignent du traitement inéquitable dont « Touche pas à mon poste ! » est victime de la part du CSA, alors que de nombreuses séquences problématiques diffusées à la télévision et à la radio ne font quant à elles l’objet d’aucune réaction.

C8 a eu l’occasion, à plusieurs reprises, d’alerter M. Olivier Schrameck dans différents courriers sur ce sujet et plus globalement sur l’acharnement subi par la chaîne et son programme phare.

Ces sanctions vont inévitablement fragiliser l’équilibre économique de la chaîne.

C8 prendra toutes les mesures juridiques appropriées.