You can dance : bilan mitigé pour un show qui atteint sa cible

« Un effort par rapport aux budgets habituels de la chaîne« , prenant part à »la relance de NT1 », You can dance était un vrai pari pour le canal 11 de la TNT. Oubliés les docu-réalité achetés pour quelques euros à l’étranger, NT1 se lançait dans une aventure inédite et ambitieuse : proposer l’adaptation du format international à succès So you think you can dance. La chaîne faisait alors appel à deux grands producteurs : KM Production (Le Grand Journal) et ALP (Koh Lanta). Kamel Ouali, Julie Ferrier (remplacée par la suite à un rythme hebdomadaire) et Nico Archambault décrochaient leur place à la table du jury quand Benjamin Castaldi prenait en charge la présentation.

Le jeudi 16 février, NT1 débutait ainsi la diffusion de son nouveau concours de danse. Les objectifs d’audience étaient clairement annoncés par Frank Firmin-Guion, producteur du show : « La moyenne de la chaîne sur les programmes de flux est d’environ 600 000 téléspectateurs, avec un record à 800 000. Il faudrait être dans ces eaux-là. Après, au-dessus de 600 000, c’est bien, au dessus de 800 000, c’est mieux et au-dessus du million, c’est formidable. Si on est à moins de 600 000, ce sera un peu décevant ». Un cahier des charges pas vraiment rempli pour le lancement, suivi par tout juste 580 000 curieux, soit 2.4% de part de marché. Celui-ci affiche toutefois de bons scores sur les cibles, avec 8.9% des 15/24 ans devant leur petit écran et 7.9% des femmes de 15 à 34 ans. Sur ce public, NT1 se classe alors 4e chaîne nationale.

Si le démarrage de You can dance est décevant, car trop segmentant, NT1 compte bien profiter du bouche à oreille très positif dont bénéficie le programme, dont la qualité est soulignée pour une émission de la TNT. Celui-ci porte ses fruits pour le second numéro, suivi par 727 000 fidèles, soit 2.9% du public présent devant son petit écran. Une dynamique ascendante de bon augure pour la suite. Mais seuls deux numéros de casting sont prévus pour la saison. Alors que le public commence tout juste à découvrir le programme, celui-ci change déjà de format pour des prime time en direct...

Le jeudi 1er mars, NT1 propose ainsi la première émission live de You can dance. La chaîne fait appel à l’atout charme Shy’m pour booster ses audiences, remplaçant Julie Ferrier le temps d’une petite semaine. L’effet escompté ne se produit que chez les 15/34 ans : le programme bat des records sur cette cible (5.5%) mais repart à la baisse sur le public global avec moins de 600 000 présents.

Fauve Hautot, Sofia Essaidi, M. Pokora : les émissions s’enchainent et le public se fait de moins en moins présent. Le jeudi 15 mars, You can dance réalise ainsi sa plus faible performance historique avec tout juste 470 000 téléspectateurs au rendez-vous, loin de l’objectif minimum fixé à 600 000 fidèles. Surtout, NT1 voit la moyenne de sa case horaire chérie du jeudi soir chuter. Celle-ci affichait depuis le début de l’année plus d’un million de curieux chaque semaine avec une offre cinéma. Malgré un gros investissement, les résultats de You can dance sont donc peu concluants.

Mais si les audiences fournies par l’institut Médiamétrie se sont révélées décevantes (575 000 téléspectateurs en moyenne), le bilan de You can dancee n’est pas entièrement négatif. En plus du gain d’image et de visibilité offert par le programme à NT1, celui-ci aura su convaincre son coeur de cible et séduire sur les réseaux sociaux (plus de 33 000 fans sur Facebook contre un peu plus de 60 000 pour le phénomène The Voice de TF1). Pas sûr cependant que tout cela suffise à justifier l’obtention d’une saison 2...