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66 Minutes > 29/04/2009

Tony Cotte
Publié le 29/04/2009 à 20:40 Mis à jour le 14/05/2011 à 18:06

Aïda Touihri sur M6

Pour ce nouveau numéro de 66 Minutes, le magazine de M6 consacré un sommaire spéciale jeunesse et adolescence. Et pour débuter le tout, Aïda Touihri ouvre avec un reportage sur l’usage de la cocaïne chez les jeunes.

Les caméras de la chaîne privée sont ainsi parties à la rencontre de Lola, 17 ans, cocaïnomane depuis deux ans déjà. Comme elle, de plus en plus d’ados sont accros à la poudre blanche, en partie en raison de son prix divisé par trois. Jadis apanage des milieux branchés, cette drogue dure envahit désormais les cours des lycées, et même parfois des collèges ! Il est, en effet, possible d’en acheter très facilement à la sortie des établissements scolaires et les jeunes en parlent d’ailleurs librement, comme en témoignent les images inquiétantes du reportage. Une banalisation qui confirme « le nouveau penchant des très jeunes pour la défonce ».

Autre distraction des cours de récré, non moins dangereuse, le catch ! Si ce sport/spectacle connaît un véritable succès depuis plusieurs mois à la télévision en France, les jeunes garçons prennent plaisirs à reproduire des prises entre amis. Les enfants simulent ainsi des combats avec force acrobaties. Le problème, c’est qu’ils le font sans la moindre protection et non sont pas formés pour comme pourraient l’être leurs idoles du catch américains. Les accidents se multiplient. Certains chefs d’établissements, inquiets de ce phénomène, font venir des catcheurs professionnels pour enseigner aux écoliers le B-A BA de la sécurité. D’autres spécialistes, en particulier dans le Nord de le France, ont même ouvert des cours pour enfants qui connaissent une très forte affluence.

Pour rester dans le domaine de la pédagogie, 66 Minutes enchaîne avec son sujet « Le prof de choc ». Derrière cette appellation, le portrait du professeur de Français, Sébastien Clerc.

Avec ses 25 ans et sa une frêle silhouette, l’intéressait n’en menait pourtant pas large quand il a débarqué, il y a huit ans, dans son lycée professionnel du Blanc-Mesnil en banlieue parisienne. Crachats, bousculades, concert de sonneries de portables... il a tout connu, même le « baptême au stylo encre » pour son premier jour de classe. Au lieu d’attendre avec impatience sa mutation comme bon nombre de ses confrères, Sébastien a décidé de faire face en suivant une méthode inédite dans l’éducation nationale. Pour se préparer aux difficiles journées, le jeune homme pratique le yoga et des exercices de méditation chaque matin, dès l’aube. En cours, le professeur place lui-même les élèves en fonction de leur attitude et les vouvoie. « On doit tenir compte de l’éducation qu’ils ont eu », explique-t-il après avoir étudié un texte de rap avec sa classe pour apprendre les différentes figures de style.