À la rencontre de Paul Iancono, alias RJ Berger
RJ Berger est un nerd de 15 ans. Considéré comme le bouc émissaire de son collège, il reprend confiance en lui le jour où, accidentellement, son pantalon tombe en plein cours de sport et que ses camarades découvrent son « énorme pénis » ! Tel est le synopsis de la série déjantée Hard Times, proposée sur MTV. Mais la chaîne l’assure : la fiction se veut plus « profonde » qu’elle n’y parait. Pour en avoir le coeur net, Toutelatele.com a rencontré Paul Iancono, le rôle-titre.
Tony Cotte : Quelle a été votre première réaction en découvrant le script de Hard Times ?
Paul Iancono : À la première lecture, ça m’a beaucoup amusé. Puis, j’ai été agréablement surpris d’apprendre que MTV était derrière ce projet et allait produire un pilote.
Vous interprétez le personnage principal, RJ Berger, un nerd. Peut-on dire que le succès de Big Bang Theory ou des films comme SuperGrave ont lancé cette mode ?
Judd Apatow ( En cloque, mode d’emploi et producteur de SuperGrave) a recréé un nouveau genre de péripéties d’adolescents de notre génération. Je pense que « nous » sommes un peu l’avenir de cette contre-culture. Si Hard Times est un mix entre SuperGrave et la série Les Années coup de cœur (Wonder Years), on repousse un peu les limites et l’on va plus loin dans le libidineux.
MTV US a particulièrement misé sur la série Hard Times, au point de diffuser le pilote en suite des MTV Movie Awards, l’un de ses plus gros événements. Quelle a été votre réaction en apprenant cette programmation ?
J’ai été très heureux qu’ils aient voulu faire découvrir la série à un public qui ne l’aurait pas forcément regardée de lui-même. MTV n’a jamais été connue pour ses fictions jusqu’à présent. Ça rassure également sur la confiance que nous accorde la chaîne. Comment ne pas être enthousiaste dans ces conditions ?
Au fil des semaines, l’audience de Hard Times a considérablement chuté... jusqu’au jour où Justin Bieber a fait référence à la série sur son compte Twitter. Depuis, votre nombre de fidèles est devenu de plus en plus important. Peut-on dire que Justin Bieber a sauvé RJ Berger ?
Disons qu’il ne lui a pas fait de mal...
Les gens vous reconnaissent-ils aujourd’hui en dehors des plateaux de tournage ?
Chaque jour un peu plus, c’est progressif. Mais la majorité du temps, quand on évoque la série dans une conversation, mon interlocuteur est surpris. J’ai droit à : « Vous ne lui ressemblez pas en vrai ». Et je le prends pour un compliment : RJ est quand même aujourd’hui le mec le plus élégant du monde (ironique).
Qu’en est-il de la deuxième saison de Hard Times ?
Nous reprenons la production de la série ce mois-ci. La dimension comique des deux derniers épisodes sera représentative de l’ensemble de la seconde saison. C’est ce qui a manqué, je pense, à nos premiers épisodes.
Malgré sa tentative de se développer dans les fictions, le plus gros succès de MTV outre-Atlantique reste Jersey shore. En tant que natif du New Jersey et la nationalité italo-américaine de vos parents, que pensez-vous de cette télé-réalité ?
J’essaye de l’ignorer, ce qui est plutôt difficile en ce moment. Disons que c’est un divertissement qui plaît à... visiblement beaucoup de gens. Mais ce qu’il y a de plus amusant dans ce succès, c’est la façon dont le New Jersey est devenu subitement une sorte de Babylone culturel à la télévision, entre Boardwalk empire, Jersey shore et plusieurs autres émissions qui se servent de ce cadre.
Quel genre de téléspectateur êtes-vous ?
J’adore les séries. Mon top 3 est composé de 30 Rock, Weeds et Nurse Jackie. Les intrigues autour de personnages considérés comme des « anti-héros » m’intéresse particulièrement. Finalement, ce sont leurs faiblesses qui permettent au public de s’identifier à eux.