Toutelatele

Alban Ivanov (François D’Arc - La Petite Histoire de France) : « L’humour est sans limite sur les scènes un peu trash »

Antoine Delplanque
Publié le 05/12/2015 à 17:04

Depuis le 28 novembre dernier, Alban Ivanov incarne François D’Arc, dans la nouvelle série humoristique de W9, « La Petite Histoire de France ». L’acteur s’est confié à Toutelatele sur son plaisir de participer à ce nouveau divertissement produit par Jamel Debbouze

Antoine Delplanque : Dans La petite Histoire de France, ce personnage de chevalier est-il vraiment celui qui vous correspond le mieux ?

Alban Ivanov : On avait essayé au début le rôle de David Salles, qui est l’aubergiste, mais je faisais trop jeune, parce qu’au Moyen-âge à 30 ans déjà, on était vieux. Donc, c’est vrai que je collais mieux à cette époque des chevaliers et c’est cette période que je voulais. Pour moi, c’est la plus libérée, celle qui me ressemble le plus, dans le côté un peu bourrin où on n’est pas dans la politesse et le verbe. (Rires)

Vous êtes un habitué de la scène, cependant vous sentez-vous aussi à l’aise devant les caméras de télévision ?

J’avais déjà fait une série sur M6, il y a au moins dix ans, Ma terminale. Mais dans La Petite Histoire de France, je n’ai pas eu l’impression de faire de la télé. Pour moi, j’étais dans Les Visiteurs. Comme on tournait dans les studios de Luc Besson, avec des décors faits à la main, j’étais plus dans du cinéma. Pour moi, le côté « télévision » se ressent plus dans le fait de faire beaucoup de scènes et c’est très plaisant. J’ai adoré passer trois mois dans mon auberge.

On compare cette série à un mixte entre Scènes de Ménages et Kaamelott vous êtes-vous inspirés de ces deux shortcoms ?

Je ne peux pas dire inspirer, mais par contre je les ai regardées parce que le format est à peu près le même. Après la différence, c’est le ton. L’humour est un peu plus direct et un peu plus franc, sans limite sur les scènes un peu trash. Il y a du sang et j’ai des moments misogynes avec ma femme (Ophélia Kolb, ndlr). Je me suis plus inspiré des Visiteurs et j’ai imaginé mon personnage comme mon arrière-arrière-arrière-grand-père en me disant, en voyant ma connerie d’aujourd’hui « Est-ce qu’on a des ressemblances ? ».

« Dans La Petite Histoire de France, je n’ai pas eu l’impression de faire de la télé »

Pensez-vous que des phrases cultes vont ressortir de ce programme ?

Certainement. Très vite, on va connaitre les personnages et savoir comment ils vont réagir. Par exemple, le mien, François D’Arc, peut avoir des réactions que l’on n’aurait aujourd’hui, et je pense que ça va plaire au public.

De temps à autre, après les tournages vous repartiez faire votre spectacle, comment se passait alors ce retour du Moyen-âge ?

Le plus dur, c’est que j’avais la coupe de Jacquouille ! Sur le tournage, c’était très marrant, mais dans la vie de tous les jours, un peu moins (rires). Difficile donc de parler sérieusement et je me souviens qu’en rentrant chez moi, ma femme et mes enfants ne pouvaient s’empêcher de rire en se disant que Jacquouille était en train de parler (rires). Le matin, je passais une bonne demi-heure à me dégueulasser. Et le soir, je devais me démaquiller en chemin pour être propre sur scène !

En prenant la relève de Soda, ne ressentez-vous pas une quelconque pression ?

Forcément dans un premier temps, on va être comparé et c’est normal. Mais le stade de la comparaison passée, je pense que les gens vont aimer le délire. On emmène les gens ailleurs ; le côté looser des personnages les met finalement en avant. Il y a un fil rouge qui donne envie de les voir .