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Après Moundir, Alexandra de Secret Story cherche l’amour

Tony Cotte
Publié le 24/05/2010 à 14:35 Mis à jour le 26/05/2010 à 00:11

À l’occasion de ses cinq années d’existence, NRJ 12 dresse un premier bilan. La chaîne de la TNT, dont l’ambition est d’atteindre les 2% de part d’audience nationale avant la fin de l’année, s’enorgueillit d’être celle qui a le plus produit. Avec déjà une cinquantaine de producteurs différents, le canal 12 de la TNT a ainsi fait travailler « plus de 1000 salariés de près ou de loin ». Point d’orgue de ces collaborations prolifiques ? Une alliance avec Fremantlemedia pour une nouvelle télé-réalité événement à l’antenne, ou du moins de la « télévision interactive » comme souhaite corriger le diffuseur : À la recherche du grand amour.

Pendant sept semaines, les téléspectateurs de NRJ12 peuvent ainsi découvrir cette émission de dating introduite par un casting national. Dès ce lundi 24 mai, rendez-vous est pris avec Alexandra, ancienne candidate de Secret Story 2, dans sa quête de l’âme sœur. A travers les routes de France et aidée dans sa mission par ses deux meilleurs amis, Doriane et Lony, la descendante de Ivan le Terrible cherche ainsi le successeur de Cyril, son ancien coéquipier dans l’émission de TF1 avec lequel elle a eu une relation pendant un an. À l’issue des ces auditions au cours desquelles l’intéressée aurait rencontré « 3000 hommes », en réalité plusieurs centaines, celle-ci en sélectionnera une quinzaine pour la rejoindre sur Paris. C’est dans la capitale que les sélections continueront pour égrener le nombre de prétendants jusqu’à en obtenir plus qu’un. Mais avant de désigner l’élu de son cœur, la demoiselle a une longue route à parcourir.

Façon Nouvelle Star, Alexandra, Lony et Doriane deviennent jurés. Face à eux, les hommes n’ont qu’une seule minute pour faire leur preuve par une déclaration, un numéro de danse, une chanson ou n’importe quelle intention qui fera craquer la Bachelorette. Comme pour le télé-crochet de M6, le casting a droit à ses « Inoubliables », rebaptisés ici les « Incasables », où se succèdent exhibitionnistes en chaussettes et autres chanteurs aphones. Du mimétisme ? « Non, c’est un simple clin d’oeil », assure Stéphane Joffre, directeur des programmes de la chaîne. En plus de partager le même producteur que Nouvelle Star, À la recherche du grand amour peut compter sur la participation de Victoria Silvstedt, ici dans le rôle de Virginie Guilhaume, et celle de Jérôme Pitorin, ancien rédacteur en chef et « envoyé très spécial » de l’adaptation française de Pop Idol.

Mais NRJ12 souhaite malgré tout se détacher du télé-crochet, du moins dans l’intention. Insistant sur la notion de « télévision interactive » pour son nouveau programme, le diffuseur met un avant une lecture « au premier et au second degré » : un divertissement apparent donc et une prétendue « expérience sociétale » sous-jacente. Sous couvert de répondre à la question « L’âme sœur existe-t-elle vraiment ? », les péripéties d’Alexandra seraient, aux yeux de la chaîne, l’occasion pour la téléspectatrice lambda de s’identifier à la princesse. Et Stéphane Joffre de rajouter la notion de « proximité ». Quand on sait que l’héroïne introduit l’émission par le postulat suivant : « Ca peut paraître un peu bizarre d’être une fille parisienne célibataire à 23 ans, mais si ça existe », on doute quelque peu de la crédibilité de l’étude sociologique effectuée.

Pour autant, À la recherche du grand amour reste un divertissement efficace dont les ambitions sont clairement affichées. Un fait de plus en plus rare pour être souligné. En effet, tandis que W9 présentait son émission Dilemme à la presse le 21 avril dernier en prétendant miser sur la « transparence », mais, au final, en refusant de répondre à bon nombre de questions de la part des journalistes, NRJ 12, elle, n’a pas hésité une semaine plus tard à tout dévoiler. Ainsi, la chaîne de la TNT a déboursé pas moins de 700 000 euros pour s’offrir les sept épisodes de 80 minutes qui constituent cette aventure. Programmée dans « trois cases horaires stratégiques », dont le lundi en seconde partie de soirée, l’émission vise un objectif de 4% de part de marché sur l’ensemble du public pour sa première diffusion inédite et entre 500 et 600 000 téléspectateurs cumulés sur une semaine.