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Au coeur des Z’amours : les 15 ans du jeu

Aurélie Demarcy
Publié le 19/02/2010 à 13:04 Mis à jour le 06/04/2010 à 01:07

Direction Bry-sur-Marne pour rejoindre les studios de la SFP où officie l’équipe du populaire jeu de France2, Les Z’amours. Arrivée devant le lieu de rendez-vous et une fois les grilles passées, je me retrouve face à un immense complexe renfermant des bâtiments, dont on ne sait lequel choisir ! Après une pioche malheureuse, j’atteins enfin celui de ma quête.

Dans l’entrée, des gâteaux et autres boissons sont mis à disposition des candidats pour qui la journée risque d’être longue. Sur le seuil du studio d’enregistrement, j’entends les ultimes notes du générique mêlées à de francs applaudissements, Tex, fiches en mains, vient de bondir sur le plateau. Silence, l’émission commence...

Premières impressions : l’ambiance bon enfant ressentie devant la lucarne est conforme à celle qui règne sur le tournage. Mis en exergue par le fameux décor aux tons vifs, l’enthousiasme des couples est palpable. Face à eux, un maître de cérémonie adepte de bons mots, hors caméra y compris.

Là est peut-être, le secret originel de la longévité du programme ? « Un concept bien rôdé » comme l’affirme Tex, allié à un panel de figurants trié sur le volet dont les principaux critères restent : « l’humour et une bonne dose de répartie » confie, Jocelyn Beslier, le directeur de casting. Mais il est encore trop tôt pour se faire un avis sur la question, donc continuons...

Les Z’amoureux se présentent à Tex. Amandine et Laurent, Christelle Pascal, Isabelle et Christelle, au travers de leurs différents parcours incarnent une autre caractéristique chère au concept et à Jocelyn Beslier : « la mixité ». L’amour est le fil conducteur, autour duquel viennent se greffer des expériences diverses promptes à éviter les écueils de la monotonie.


Et tandis que les échanges fusent, que la régie veille sur le bon déroulement de l’émission, Frédéric, de sa patte légendaire, écrit consciencieusement les réponses sur les fameux cartons. Des petites plaquettes multifonctions dont l’usage principal est de faire découvrir à sa moitié son point de vue sur la question posée, mais pouvant régulièrement servir comme « arme » de mécontentement lorsque les points de vue divergent ! « Les coups de cartons sur la tête, c’est un peu la marque de fabrique de l’émission » me confie l’assistante de production amusée.

S’enchaînent alors, les phases de sondages faîtes aux candidats désormais séparés de leurs moitiés, lesquelles sont priées de regagner la loge pour éviter tout filtrage d’information. De fait, suivant une rythmique entrecoupée de pauses, le tournage offre des laps de temps propices à quelques retouches maquillage pour Tex, ou à des échanges conviviaux entre le directeur de casting et les prétendants au titre de « couple du jour ».

Pendant ce temps, Jean-Pierre Descombes, l’ancienne icône des Jeux de 20 heures, se charge du public. A chaque trêve, l’intéressé redynamise les quidams : proximité, encouragements, replacements, le chauffeur de salle met toute son énergie à conserver l’effervescence de départ, qui au gré d’une succession d’enregistrements, peut rapidement s’amenuiser.

Mais qu’à cela ne tienne ! Le chauffeur de salle ne lâche pas prise et c’est sous une salve d’applaudissements que Tex reprend les commandes du jeu jusqu’à l’étape cruciale du questions/ réponses chronométrée. Fin de la partie, perdue cette fois, et pause bien méritée pour l’équipe qui reprendra du service après s’être sustentée.

Petit détour dans la loge de l’animateur pour une interview en table et ronde. Puis, déjeuner à la cantine où autour d’un steak frites, les discussions vont bon train. Après un café pris sur le pouce, retour sous les feux des projecteurs. Chacun regagne sa place, le public est à point, l’enthousiasme toujours de mise : 3, 2, 1, le générique fait place à de nouveaux visages ...

De mon côté, je reprends le chemin du RER, et en m’éloignant des studios constate que mon postulat de départ s’est finalement confirmé : une machine huilée à souhait, des candidats de choix, une atmosphère de travail alliant rigueur et plaisir, un animateur investi. Là est, sans conteste, la clé de la longévité du programme. Les Z’amours, une recette prête à perdurer au cours des quinze prochaines années ? A suivre...