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Barry Lyndon (Arte) : pourquoi le film avec Ryan O’Neal a cassé la dynamique Kubrick

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 12/04/2020 à 17:48

En 1975, Barry Lyndon sortait sur les écrans anglophones. En France, son succès a été important l’année suivante. Le film, d’une durée de 3 heures, est à revoir sur Arte à 20h55.

Barry Lyndon , sorti il y a quarante-cinq ans, est rediffusé à 20h55 ce dimanche 12 avril sur Arte. La chaîne franco-allemande concocte une soirée dédiée au cinéaste Stanley Kubrick. Le documentaire Kubrick par Kubrick prendra le relais du film à 23h50 avant de laisser place à un concert symphonique dédié au réalisateur. L’Orchestre philharmonique de Radio France interprétera alors les deux thèmes principaux de Barry Lyndon.

Cette épopée de trois heures décrit le parcours ascendant puis descendant de Barry Lyndon, joué par l’acteur Ryan O’Neal (star du film Love Story), un jeune homme déterminé à gravir les échelons sociaux à la fin du XVIIIe siècle en Irlande. Après avoir tué en duel un officier britannique tombé amoureux de sa cousine, Redmond Barry s’engage dans l’armée britannique et rejoint les Prusses, guidés par Frederic II, pour échapper à la peine de mort. Lors d’une mission, il parvient à s’intégrer à la haute sphère européenne et devient l’amant de Lady Lyndon. L’époux de celui-ci meurt de tristesse et Redmond épouse Lady London.

Plus dure sera la chute

Personnage sans scrupule et violent, il se fait détester du fils de son épouse qu’il corrige pour tenter de le ramener à la raison. Il entretient également des relations abusives, mais ses agissements vont finir par se retourner contre lui. Il va causer sa perte et finir seul, viré de la propriété et amputé de la jambe gauche après la perte d’un duel. Pour l’ambitieux Redmond Barry, c’est retour à la case départ.

La renommée de Barry Lyndon se déniche à travers ses photographies panoramiques, la qualité de son habillage sonore, - notamment la Sarabande d’Haendel en thème principal - les nombreux plans-séquences et l’éclairage à la bougie de certaines scènes. Désir du réalisateur de représenter fidèlement l’époque filmée. Le long-métrage sera récompensé de quatre Oscar en 1976 sur sept nominations.

4 Oscars, mais une rupture pour Kubrick

En France, Barry Lyndon a été plébiscité avec près de 3.5 millions d’entrées, soit la sixième plus grosse performance de l’année. À l’international, le succès a été plus timide et cela a fait naître dans l’esprit de Kubrick une véritable rupture dans sa filmographie. Après la sortie de Barry Lyndon, le cinéaste s’est contenté de sortir trois longs-métrages en un quart de siècle : Shining, Full Metal Jacket et Eyes Wide Shut.

Le documentaire Kubrick par Kubrick, à retrouver au terme de Barry Lyndon, relate les entretiens entre le cinéaste et le critique Michel Ciment, dans un condensé d’environ une heure. Des passages précieux tant les interviews accordées par Kubrick ont été une denrée rare. En 1968, il s’était toutefois exprimé dans le magazine Playboy pour promouvoir 2001 : l’odyssée de l’espace.