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Being Human > Les trois héros de la série sur le grill

Tony Cotte
Publié le 16/10/2011 à 18:33 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:43

Quand un vampire, un loup-garou et un fantôme partagent la même maison, on peut s’attendre à un bain de sang et une bonne dose de surnaturel. La différence, c’est qu’Aidan, Josh et Sally n’acceptent pas vraiment leur condition et ont pour rêve d’être tout simplement « humain ». Les héros de Being Human, adaptation d’une série britannique, enchantent ainsi les mardis de la chaîne Syfy, dès ce 18 octobre. À cette occasion, Toutelatele a rencontré ces trois colocataires peu ordinaires...

Tony Cotte : Connaissiez-vous la version originale de Being human avant de débuter le tournage de la série ?

Sam Witwer : Lors des auditions, nous avons tous regardé le premier épisode de la saison originale. Mais, individuellement, chacun de notre côté, nous avions pris la décision de ne pas en regarder davantage. Nous ne voulions pas que l’œuvre originale influence la façon dont nous faisons notre travail. À la fin du tournage de notre première saison, j’ai acheté à Sam et Meaghan l’intégrale en DVD de la version britannique. Personnellement, j’ai vraiment aimé et j’ai regardé les trois saisons à ce jour.

Quelles sont les différences entre les deux séries ?

Sam Witwer : Les personnages n’ont pas la même façon de gérer ce qu’il leur arrive. Nos intrigues sont similaires, mais la problématique est un peu différente. Nous nous posons d’autres questions. Surtout, la première saison britannique compte 6 épisodes et nous suivons un schéma sur 13. Le point de départ est peut-être le même, mais la fin est totalement différente.

Il n’y a donc aucune obligation contractuelle pour respecter un certain cahier des charges ?

Sam Huntington : Contractuellement rien ne nous oblige à quoi que ce soit. Les créateurs de la série originale, pour la BBC3, ont, en revanche, assuré le rôle de consultants. Ils nous ont aidés à la développer sans suivre le même chemin que leur production. Quant à la deuxième saison, ce seront des épisodes totalement inédits. Nos scénaristes et notre showrunner ont d’ailleurs refusé de regarder la deuxième saison du Being human anglais, afin de ne rien reproduire pour les prochains épisodes.

Entre Vampire Diaries, True Blood ou encore Teen Wolf, les loups-garous n’ont jamais été autant à la mode. Peut-on les considérer comme les dignes successeurs des vampires ?

Sam Huntington : Mon personnage, Josh, s’éloigne quand même de ce que l’on peut voir ailleurs. Il est un loup-garou à part entière. Il déteste sa condition et a honte de ce qu’il est devenu. Cette transformation a bouleversé ses liens, notamment avec sa famille ou encore sa fiancée, de peur de les blesser physiquement ou, pire, les tuer. S’il y avait une version sexy de Josh, il serait sans doute à la mode et prêt à succéder aux vampires. Mais je ne suis pas sexy...


Meaghan, vous incarnez un fantôme dans la série. Votre rôle a-t-il influencé votre regard sur ce genre de phénomène ?

Meaghan Rath : J’ai toujours cru aux fantômes. J’ai même grandi avec. La première maison où j’ai vécu avait une tombe dans le jardin. Moi, j’étais juste bébé dans mon berceau, mais chaque soir, à la même heure, mes parents entendaient quelqu’un monter les escaliers. Il y avait une marche qui grinçait plus que les autres, on pouvait ainsi compter les pas. Heureusement, ça a toujours été une manifestation « sympathique ». Nous ne nous sommes jamais considérés comme menacés. Depuis, nous avons malgré tout déménagé.

Les vampires sont de plus en plus présents dans les fictions du monde entier. Being Human respecte-t-elle la mythologie telle qu’on la connaît dans l’œuvre de Bram Stoker, considérée comme la référence ?

Sam Witwer : C’est assez similaire de ce qu’on a l’habitude de voir. Mais ici, le soleil ne peut pas tuer les vampires, il leur est simplement désagréable. Un pieu dans le cœur, en revanche, est fatal. Il faut aussi inviter le vampire chez soi pour qu’il puisse entrer. Tous ces éléments ne sont pas forcément explicites. Tout est montré progressivement, au fil des épisodes. Mais là où l’on se distingue, c’est qu’il n’y a pas d’aspect « glamour » du vampire. Physiquement, on ne les reconnaît pas forcément. Certains peuvent être des pères ou des mères de famille. Leur point commun, c’est qu’ils agissent tels des drogués. Le vampirisme dans la série est la métaphore de l’addiction. Mon personnage, Aidan, tente, lui, de se désintoxiquer.

La série joue aussi sur la dynamique entre vos trois personnages. Qu’en est-il de votre relation loin des caméras ?

Meaghan Rath : La relation que nous avons à l’écran est similaire à celle que nous entretenons en dehors des tournages. Ça a été le cas dès notre première rencontre.

Sam Huntington : Oui, la première fois, je te détestais

Meaghan Rath : Et moi, j’arrivais toujours derrière toi, par surprise...

Sam Huntington : Tu m’as même vu me masturber... dans la série bien sûr ! (rires)

Meaghan Rath : Vous voyez, c’est un peu le genre de relation que nous avons. Nous sommes comme des frères et sœurs. Mais je vous rassure : je ne l’ai jamais vu se masturber en vrai...