Benjamin Castaldi : « Super Million Question pourrait être décliné en quotidienne sur NRJ12 »

Benjamin Lopes : En quoi Super Million Question se différencie-t-il de tous les autres quizz show qu’on a déjà pu voir à la télévision ?

Benjamin Castaldi : Dans ce jeu, les mauvaises réponses ne sont pas éliminatoires, ce qui est une énorme nouveauté puisqu’il n’y a pas d’équivalence. On peut mal répondre à trois questions et pouvoir atteindre la question à un million d’euros. Le candidat gère son argent en fonction de ses réponses. Quand participant est sûr de lui, ,il va miser de l’argent, quand il l’est moins, il peut minimiser son risque. Ça mêle donc stratégie et culture générale. On demande juste aux candidats d’avoir au moins 10 000 euros à la septième question.

Installer une nouvelle marque de jeu en prime time sur la TNT est quasiment inédit. Comment avez-vous convaincu NRJ12 d’avoir mis à l’antenne Super Million Question ?

La chaîne a aimé ce jeu et on a vendu le format sur papier à NRJ12. Après c’est une nouveauté, donc il y aura sûrement des ajustements à faire. On le fera évidemment s’il y a une suite. On a fait le pari avec NRJ12 de lancer des nouveautés. On ne peut pas passer sa vie en TNT à remasteriser des formats, il faut prendre des risques. Ici, le risque peut être très payant.

Un gain d’un million d’euros reste extrêmement rare à la télévision française, mis à part Qui veut gagner des millions ?. Comment cela a-t-il été rendu possible sur une chaîne de la TNT ?

La probabilité d’atteindre la question à un million d’euros est aussi forte dans Super Million Question que dans n’importe quel jeu au monde. C’est forcément difficile, mais c’est comme dans tous les jeux télévisés. Mais ce n’est pas impossible. La somme gagnée par le candidat est à partager avec un téléspectateur.

« Si la première de Super Million Question convainc, il pourrait y avoir d’autres numéros, avec, pourquoi pas, une déclinaison quotidienne »

L’intérêt des jeux s’est tassé sur la TNT. Est-ce selon vous véritablement le bon moment pour lancer ce nouveau jeu sur NRJ12 ?

Je pense qu’il n’existe plus de bon ou mauvais moment pour lancer un programme à la télévision. Il faut tenter. Comme le dit un vieux proverbe, qui ne tente rien n’a rien. J’ai la chance de travailler avec une chaîne qui me fait confiance. C’est une aubaine pour moi, tout comme sur le plan international, car cela fait trois à six mois qu’il n’y a peu de nouveau jeu qui a émergé dans le monde. Nous, on a la chance d’en avoir un qui sort, et on croit beaucoup à ce projet. Des gens se sont d’ailleurs déjà manifestés à l’international. On discute avec des producteurs et certaines chaînes. On n’est pas pressé, on attend les audiences et les prochains marchés télévisés.

Vous avez été la tête d’affiche de L’Académie sur 9 sur NRJ12. Après l’échec du jeu, ne pensez-vous pas que la chaîne a lancé trop tôt ce format après son virage éditorial ?

Je ne pense pas qu’on a à rougir. Le jeu était bon. Après, c’est comme quand vous changez la carte dans un restaurant, au début vous avez des clients qui ne sont pas contents, et des gens qui ne vous connaissent pas, qui ne sont pas encore venus. Le tout est de savoir combien de temps on va mettre à faire revenir les fidèles et à en attirer de nouveau. C’est vraiment ça l’enjeu de NRJ12 aujourd’hui. Avec Super Million Question, on fait parler de la chaîne, de sa créativité et de son envie de se renouveler. Peu de chaînes ont ce courage-là.

Comment évaluez-vous votre avenir avec NRJ12 ?

Je suis en contrat pour deux ans avec NRJ12. Après on verra... Si la première de Super Million Question convainc, il pourrait y avoir d’autres numéros, avec, pourquoi pas, une déclinaison quotidienne. Ce sont toutes les questions que l’on se pose.

Quelles sont vos envies à la télévision aujourd’hui ?

Ça peut être du jeu, du talk-show ou encore du magazine. Encore une fois, j’avance pas à pas. Je me concentre aujourd’hui sur Super Million Question et on verra par la suite. Je pense que ça va aller très vite.

« J’adore créer de grosses machines »

Sur M6, vous aviez pu développer plusieurs formats, dont Gloire et Fortune, Tout les oppose, ou encore Total Impro. N’est-ce pas finalement la chaîne où vous avez pu le plus développer vos projets ?

Absolument. Une de mes meilleures productions reste Gloire et Fortune qui reste très avant-gardiste par rapport à ce qu’on a pu voir après. J’ai eu aussi un très beau succès à l’international avec Mes parents vont t’adorer, que j’avais produit pour NRJ12. Il s’est vendu dans beaucoup de pays. Honnêtement, il est vrai que j’adore créer de grosses machines. Aujourd’hui, je ne suis pas malheureux, j’ai des projets et tout va très bien.

Vous avez été à la tête des télé-réalités les plus regardées de France. Pourriez-vous revenir à l’animation ou produire ce type de format ?

J’ai toujours défendu la télé-réalité d’enfermement. L’animer à nouveau, je ne crois pas. Produire des choses, il faudrait avoir une sacrée idée pour faire mieux que Big Brother. Je ne suis pas du tout sur ce type de format actuellement. Je travaille sur quatre émissions, dont une sur des caméras cachées très drôles.

Quelle est votre émission préférée du paysage audiovisuel ?

Je me suis régalé à la présentation d’1 contre 100. Les émissions des autres, je n’ai pas envie de les présenter pour être honnête. Ce n’est pas que je ne les aime pas, mais je ne suis pas de nature à être jaloux. Après, évidemment que j’aurais aimé présenter The Voicesur TF1 par exemple. C’est un regret, sinon je n’ai pas d’autres préférences.

Y’a-t-il de la place pour plusieurs animateurs stars sur NRJ12 à l’heure où la chaîne semble faire marche arrière, à l’inverse de D8 comme vous l’avez expliqué dans votre livre ?

J’ai le sentiment que oui. Maintenant, je ne suis là que depuis quatre mois et je ferai le bilan au mois de juin. Je n’ai aucun problème avec NRJ12.