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Camille Combal (L’Oeuf ou la poule) : « Cyril Hanouna ramène beaucoup de téléspectateurs seulement sur son nom »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 05/11/2015 à 19:20 Mis à jour le 05/11/2015 à 23:43

Pour la quatrième fois, Camille Combal est à la tête du jeu « L’oeuf ou la poule » en prime time sur D8, ce jeudi 5 novembre. L’animateur s’est ainsi entretenu avec Toutelatele pour revenir sur cette expérience, mais aussi évoquer Cyril Hanouna, le Poste de surveillance et sa matinale Virgin Tonic, sur Virgin Radio.

Joshua Daguenet : Le 5 novembre vous serez à la tête du quatrième numéro de L’œuf ou la poule. Quel bilan dressez-vous des trois premières éditions ?

Camille Combal : Un bilan très positif. Je n’ai jamais fait d’émission avec un plateau si grand, autant de public et d’invités à gérer. Je suis hyper content, je prends beaucoup de plaisir et je m’amuse énormément donc j’espère que c’est réciproque pour les téléspectateurs.

Estimez-vous avoir atteint vos objectifs avec ce programme ?

À la base, j’adore l’émission créée par Cyril [Hanouna]. J’ai pu modifier quelques petites choses à ma sauce tout en gardant le concept de base intact. Les objectifs d’audiences sont remplis, et je souhaitais avant tout, bien me marrer et ne pas être ridicule.

L’avenir de L’œuf ou la poule est-il assuré pour toute la saison ?

Comme l’émission fonctionne bien, deux autres tournages sont prévus et on a toujours vu à court terme. Sans langue de bois, je n’ai aucune idée de l’avenir du programme, tout dépend de ses producteurs, H2O. Chaque fois qu’on est venu me voir, c’était pour deux numéros supplémentaires, on a jamais vu plus loin.

Est-ce Cyril Hanouna qui vous a convaincu de reprendre le flambeau ?

Cyril Hanouna ne m’a pas convaincu, mais c’est lui qui m’a proposé que je prenne sa suite. J’ai eu une longue hésitation de quatre secondes ! Comme c’est une émission qui me plaît beaucoup, il n’a pas eu à insister.

Depuis le départ de Cyril Hanouna, les émissions subissent une légère baisse d’audience. S’expliquent-elles uniquement à travers ce facteur ?

Sincèrement, je suis très content des audiences, d’autant qu’on s’est retrouvé face au lancement de The Voice Kids et auparavant, Laëtitia Milot [On se retrouvera, ndlr] qui tous deux ont cartonné sur TF1. En revanche, j’assume complètement que sans Cyril, l’émission fait moins d’audience. Mais j’ai mon style à moi tout en sachant que je ne réaliserai jamais ses scores. Cyril ramène beaucoup de téléspectateurs seulement sur son nom, si un jour j’étais amené à le remplacer dans Touche pas à mon poste, l’émission serait moins suivie.

De nombreux chroniqueurs de Touche pas à mon poste accompagnent également Cyril Hanouna sur Europe 1 dans Les pieds dans le plat. Malgré votre présence sur Virgin Radio, y’at-il une possibilité pour que vous le rejoigniez à votre tour ?

Il y a deux ans, j’ai eu la chance de travailler avec Michel Drucker sur Europe 1. Actuellement, ça n’est pas prévu, car avec ma chronique à la télévision et mon émission de radio, je n’ai même pas le temps de me faire un McDo ! (rires). Si cela se passait mal sur Virgin, pourquoi pas, mais j’ai la chance de faire une matinale qui me correspond à 100%. Je n’ai aucune envie d’arrêter ou de changer.

« J’ai eu une longue hésitation de quatre secondes avant d’accepter de présenter L’œuf ou la poule »

Comment expliquez-vous le succès de votre rubrique « Le poste de surveillance », qui participe aussi à celui de Touche pas à mon poste ?

C’est toujours flatteur de le faire devant plus d’un million de téléspectateurs, mais ce que je préfère, c’est entendre les gens dans la rue te sortir « C’est nous, c’est Derrick ! » ou « Il en pense quoi ton frère ». Ce sont des conneries qu’on a sorti à minuit et demi le soir et les gens ont adoré. On essaie en permanence de trouver des rubriques qui font marrer. Sans être démago, il faut dire aussi que si la chronique marche, c’est aussi parce que l’émission marche. Cette même rubrique dans une autre émission aurait moins de succès.

Pourquoi ce choix de parodier Derrick ?

Tout est parti de la blague de Cyril Hanouna, de se présenter à la présidence de France Télévisions. J’ai été nommé directeur de campagne et tous les soirs, je devais prouver qu’il ferait un bon président. Et un soir, on a pensé à Derrick. Le premier a duré 10 secondes, Cyril en a réclamé un autre. Le lendemain, on l’a rallongé à 30 secondes et de nouveau, Cyril en a redemandé. Maintenant, ça doit faire un an que ça dure. On sort un livre le 12 novembre, « Les aventures de c’est nous, c’est Derrick » avec plein de conneries, on apprend où il vit à Stuttgart, ses restos préférés, ses recettes... Le livre n’est pas cher, le but c’est vraiment de faire marrer.

Vous avez dû en regarder des épisodes...

On regarde sans le son, je ne pourrais même pas reconnaître sa voix. On l’a vu dans un bowling par exemple et sans savoir ce qu’on va faire, on garde la séquence, mais oui, ce sont des heures de visionnage. Au final, c’est parti de rien, on aurait pu faire la même chose avec Navarro ou Julie Lescaut.

Avec le développement de la télé-réalité ces dernières années, est-ce plus facile pour Touche pas à mon poste de se moquer de la télévision ?

Je ne crois pas que l’on se moque, on relève pas mal de petites choses et la télévision est imprévisible. On rit avec sympathie, les animateurs dont je parle ne m’ont jamais dit que j’étais méchant ou autre. Aujourd’hui, c’est de moins en moins drôle avec la télé-réalité, car ils savent quoi faire et quoi dire pour passer dans Touche pas à mon poste. Tous essaient de reproduire le shampooing de Nabilla, donc tout ça manque de spontanéité et de naturel. Les Anges traitent maintenant le programme comme nous on le traite , en se moquant de leurs candidats.

Avez-vous davantage de plaisir à faire de la radio ou de la télé ?

Les deux sont géniaux. Pour la radio, tu te lèves, tu prends ta douche et trente minutes plus tard, tu parles à tout le monde. Il y a ce côté direct, spontané à la radio où tu es dans une chambre avec tes potes, habillé décontracté. La télé est différente, il y a énormément de travail pour une chronique de 15-20 minutes, c’est plus laborieux et plus de préparation, entre les déplacements, trouver les images, les monter... Et le moment où tu es à l’antenne est grisant et dingue. Ma journée de travail commence à la radio et ensuite je travaille le reste de la journée pour ma chronique à la télévision.