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Cannelle Carré-Cassaigne (Fais pas ci, fais pas ça) : « Charlotte se cherche, mais elle s’épanouit de plus en plus »

Claire Varin
Publié le 10/12/2014 à 19:29 Mis à jour le 05/01/2015 à 19:45

A l’occasion de la diffusion de la saison 7 de Fais pas ci, fais pas ça, Cannelle Carré-Cassaigne alias Charlotte Lepic a répondu aux questions de Toutelatele. La comédienne de 19 ans évoque ici l’évolution de son personnage, l’homosexualité de Charlotte, le tournage en Guadeloupe et ses envies.

Claire Varin : Depuis deux saisons, Charlotte est très présente. Êtes-vous satisfaite de cette évolution ?

Cannelle Carré-Cassaigne  : C’est vrai que j’ai plus de choses à jouer et donc plus de choses à défendre. C’est très intéressant. Depuis les premières saisons, on sentait qu’il y avait une forte relation entre Charlotte et ses parents. Et au fur et à mesure, cette relation est plus complexe et plus riche. C’est bien aussi parce qu’on montre des situations qui sont réelles, qui sont drôles, mais émouvantes aussi.

Dans cette saison 7, on retrouve Charlotte entre déception amoureuse et difficulté à faire accepter sa sexualité à ses parents...

Charlotte est dans une période de transition. Ses parents ont découvert qu’elle est homosexuelle. Et devoir accepter son homosexualité, on sent que ce n’est pas tout à fait acquis. Ils pensent que ça va lui passer. Charlotte est en train de se battre avec eux. Elle cherche aussi à s’assumer et à faire comprendre à ses parents que ça ne sert à rien de tergiverser, ce sera toujours comme ça.

Avez-vous été surprise quand les auteurs vous ont annoncé que votre personnage serait lesbienne ?

Ils ne m’avaient pas prévenue. Je l’ai découvert en lisant les scénarios de la saison 6. Quand j’ai lu “elle embrasse une fille”, c’était un peu le choc. Ça a été une grosse surprise, ça m’a fait rire. Je ne m’y attendais pas du tout. Mais j’ai trouvé ça très bien.

La saison dernière, Charlotte a fait son coming-out au cours d’une partie de Pictionary. Comment avez-vous vécu le tournage de cette séquence ?

C’était assez fatiguant. On a tourné pendant six heures cette scène. Il y avait beaucoup de plans à faire, de contre-champs, tout ça. C’était assez éprouvant parce que Charlotte était très tendue, donc il fallait que je sois tendue. En fait, j’ai eu l’impression que c’était passé très vite. Mais quand on a eu terminé la scène, j’étais explosée. Et en même temps, ça libère une sorte d’énergie qui est très purifiante à vivre. C’est un bon souvenir.

« Je reçois beaucoup de messages de gens qui confondent un peu la vérité et la fiction, c’est assez amusant »

Quels sont les retours du public ?

Je reçois énormément de messages de gens qui me disent : “C’est super de faire ça”. Je reçois aussi beaucoup de messages de gens qui confondent un peu la vérité et la fiction, c’est assez amusant. C’est vrai qu’il y a un retour particulier. En plus, comme l’homosexualité de Charlotte est montrée de manière très forte dans la série, beaucoup de personnes peuvent s’y reconnaître. Et il y a des gens qui me parlent de ce qu’ils ont vécu, de leurs coups de cœur ou de leur relation avec leurs parents.

Grandir devant les caméras à travers la série vous a-t-il donné envie de faire d’actrice votre métier ?

Oui, c’est un peu une drogue. Quand on a commencé, c’est très difficile de s’arrêter. On a envie de toujours plus. J’ai pris énormément goût au jeu d’acteur et maintenant, j’ai tout le temps envie de tourner. Et de travailler avec des acteurs aussi talentueux que Guillaume [de Tonquédec], Valérie [Bonneton], Isabelle [Gélinas] et Bruno [Salomone], c’est un plus. Ils transmettent une telle énergie qu’on a tous envie de faire ce métier. C’est assez incroyable.

Comment avez-vous vécu le tournage de l’épisode en Guadeloupe, qui vous expose à la nudité ?

C’était assez incroyable. On a un peu l’impression que la Guadeloupe a été une bulle à part. C’était particulier parce que c’était des grosses journées. Il y avait beaucoup de figurants tout nus, ça a été très compliqué à gérer. J’étais très flippée, mais j’ai vraiment fait confiance à Cathy [Verney], la réalisatrice. Je ne me suis pas posée trop de questions, j’étais dans l’intrigue. C’était aussi très sympa parce qu’on a toujours l’habitude d’être en famille, soit à deux ou trois, soit toute la famille réunie, mais on n’avait jamais vraiment été en groupe de quatre, en mélangeant les familles. C’était une aventure géniale et aussi très intense.

Une saison 8 a été annoncée. Quelles sont vos envies concernant l’évolution de Charlotte et les auteurs sont-ils à l’écoute de ces envies ?

Ils nous écoutent et ils s’inspirent un peu de nos personnalités pour que les personnages ne soient pas trop éloignés de nous. J’aimerais que Charlotte trouve sa place. Depuis le début de la série, elle est toute seule. Elle ne sait pas trop où elle est, qui elle est. Elle se cherche, mais elle s’épanouit de plus en plus et j’aimerais vraiment qu’elle s’éclate.