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Capucine (Les Anges) : « Après Secret Story, j’ai eu envie de tout arrêter »

Tony Cotte
Publié le 06/05/2013 à 17:25 Mis à jour le 11/05/2013 à 14:18

De son expérience Secret Story, cette jeune femme âgée de 22 ans a hérité d’un pseudonyme difficile à porter (« Capute »). Pour autant, elle ne regrette pas d’avoir vécu enfermée avec ses ex dans le loft de TF1. Désormais blindée face aux critiques, Capucine remercie cette émission de lui avoir permis d’intégrer les Anges de la télé-réalité. En Floride, celle-ci tente de percer dans le mannequinat et a d’ores et déjà trouvé sa nouvelle meilleure amie avec qui elle forme les « crevettes ». Face aux bonnets des « plastoques » Amélie et Nabilla, la candidate mise sur son naturel pour séduire...

L’accueil qui vous a été réservé sur le lancement des Anges a été mitigé. Dans quel état d’esprit étiez-vous à ce moment-là ?

Capucine : J’étais stressée. Je me demandais avec qui j’allais bien pouvoir me retrouver. Dès mon arrivée, Alban et Marie m’ont attaquée ; ça ne commençait pas très bien pour moi. La production en a rajouté une couche avec Thomas...

Vous ne vous doutiez pas de sa présence ?

Je m’y attendais un petit peu, mais je n’avais aucune confirmation. On ne se voyait plus depuis quatre mois. On ne se parlait plus du tout. J’appréhendais les retrouvailles, mais j’étais finalement encore plus excitée de partir, pour pouvoir mettre les points sur les « i » et les barres sur les « t ». Je souhaitais vraiment m’expliquer avec lui. Cette discussion, on n’aurait pas pu l’avoir sans les Anges, compte tenu de notre fierté.

Les tensions entre Alban et Marie se sont, elles, très vite dissipées...

Ils m’ont jugée rapidement, sans me connaître. Pour aller à Miami, nous avons pris l’avion pendant neuf heures. Ça nous a permis de faire vraiment connaissance et on s’est adorés. Au bout d’une heure de vol, on rigolait déjà. Je ne leur en veux pas : ils m’ont jugée comme le public a pu le faire suite à ma participation à Secret Story. Après, ils ont fait de la télé-réalité aussi, ils auraient dû savoir comment ça se passe...

« Je refuse de critiquer les gens que je ne connais pas »

À leur décharge, les questions de Matthieu Delormeau étaient très orientées

Peut-être, mais lors de mon portrait, j’ai refusé de faire le moindre commentaire négatif sur des candidats. On m’a encouragée à parler sur d’autres participants et j’ai été claire : je ne dirai rien sur les gens que je ne connais pas. C’est un principe.

Au cours de l’aventure, vous avez été très proche d’Aurélie. Quelle a été la nature de votre relation avant les Anges de la télé-réalité ?

On se connaissait un petit peu. On s’était croisées dans des soirées et on avait plutôt bien accroché. Notre amitié s’est vraiment renforcée dans l’émission. Je me doutais qu’elle participerait à la saison, sans en être sûre à 100%. Quand je l’ai vue, j’étais la plus heureuse du monde. J’ai sauté directement dans ses bras. Aujourd’hui, on est comme des soeurs. C’est un lien très fort.

Partie 2 > Son aventure Secret Story

Les Anges c’est aussi un enjeu professionnel. Le vôtre est-il vraiment de percer en tant que « mannequin détail » ou s’agissait-il d’un prétexte pour participer à l’émission ?

Je ne parle pas très bien anglais. J’ai 22 ans et j’ai encore le temps de l’apprendre. Être « mannequin visage », c’est un peu « Sois belle et tais-toi » et ça m’arrangeait. Je suis dans le mannequinat depuis l’âge de 8 ans. Au fil des années, à cause de ma taille, on a arrêté de m’appeler. Ça a toujours été un complexe avant les Anges. L’émission m’a permis de me sentir mieux et d’avoir davantage de confiance en moi. Aujourd’hui, si l’on m’attaque sur ma taille, ça ne m’atteint plus. Je suis comme je suis, telle que Dieu m’a faite.

Par quelle circonstance devient-on mannequin dès l’âge de 8 ans ?

Un jour, une directrice de casting a interpellé ma mère dans la rue. Elle voulait savoir, comme elle l’a trouvée très belle, si elle avait des enfants. Nous sommes cinq enfants, cinq filles. Nous avons donc participé à des castings et posé à plusieurs reprises. Entre 8 et 15 ans, j’ai pas mal travaillé. Puis mes contrats se sont raréfiés. Je ne faisais pas 1m72, le minimum requis. J’ai pourtant essayé de faire moi-même les démarches, avec mon book sous les bras, pour faire des publicités où la taille n’a pas d’importance, mais on ne voulait plus de moi.

Est-ce la raison pour laquelle vous avez participé à Secret Story ?

Ça n’a rien à voir. J’avais 21 ans et je voulais vraiment tenter l’expérience. Je croque la vie à pleines dents. Je n’ai qu’une jeunesse et ce sont des opportunités qui n’arrivent qu’une fois dans une vie.

« Après Secret Story, j’ai eu envie de tout arrêter »

Avec le recul, regrettez-vous ce qui a été montré ou ce que vous avez montré dans l’émission ?

Je pars du principe qu’il ne faut jamais rien regretter. Grâce à Secret Story et ce qu’on a retenu de moi, j’ai pu participer aux Anges. Certes, cette image m’a blessée, car ça a atteint ma famille. En voyant les quotidiennes, ils ne comprenaient pas ce que la production pouvait bien faire, pourquoi ils détruisaient leur fille. Après l’émission, j’ai même eu envie de tout arrêter, mais comme je ne suis pas de nature à baisser les bras, j’ai continué. On s’est tous soudés et je remercie mon entourage. C’est grâce à eux que j’ai réussi à surmonter ça. Ce que j’ai lu m’a permis d’avoir du recul sur ce que je pouvais refléter et de me remettre quelque part en question. J’ai également pu compter sur le soutien de ma « team », notamment sur Twitter (@CapucineAnav, ndlr).

Partie 3 > Nabilla, Léonard de Vinci et... Sophie Marceau !

Estimez-vous que les Anges ont « redoré » votre image ?

J’ai dû sortir la tête de l’eau pour montrer aux gens que je n’étais pas celle qu’ils ont pu voir sur TF1. C’est un travail que j’ai commencé avec le magazine de Hollywood girls sur NRJ12. Aujourd’hui, le public me perçoit différemment, car nous sommes tout simplement nous-mêmes à l’écran. Après, oui, j’ai la vingtaine et j’ai parfois des délires de gamines. Mais je peux dire aujourd’hui que la télé-réalité m’a donné un grand coup de maturité.

Vous savez désormais qui est Léonard de Vinci ?

(Rires) Bon... ok je suis très mauvaise joueuse. Mais si on regarde la séquence (un test de culture générale avec ses camarades, ndlr), je dis aussitôt que c’est la mauvaise réponse parce que je ne voulais pas que Frédérique gagne.

On parle beaucoup de Nabilla : aviez-vous conscience de ce « phénomène » sur place ?

On ne pouvait pas en prendre conscience à ce point. On s’en est rendu compte en rentrant. C’est super bien pour elle : elle a obtenu ce qu’elle a toujours voulu. Le « Allô » vient du shampoing d’Aurélie et Capucine. Si j’en avais eu, peut-être que tout ça n’aurait jamais existé ! Mais je ne suis pas jalouse de son succès. Elle est comme elle, je suis comme je suis. Il n’y a pas eu de tensions par rapport à sa médiatisation.

« L’avenir, je ne le vois pas. Je l’attends »

Les équipes du Petit journal de Canal+ ont-elles été intrusives lors du tournage ?

[Elle marque un temps d’arrêt] J’étais à l’intérieur quand ils ont voulu filmer Nabilla. Je n’ai pas eu de rendez-vous pro à ce moment-là, je n’ai rien vu. Le soir, pour aller en boite, un membre de leur équipe a tenté de nous parler, mais nous avions l’interdiction de lui répondre, car nous étions en diffusion. C’est la seule fois où j’ai pu croiser quelqu’un de cette émission.

Quelle a été votre plus grande surprise au cours de cette aventure ?

J’ai envie de parler d’Amélie : c’est une fille avec laquelle je n’avais aucune affinité. Elle ne m’intéressait absolument pas. Elle m’a jugée sans motif, sans rien. Au fil des jours, j’ai découvert une autre facette d’elle, notamment celle de maman. Elle m’a beaucoup touchée. Plus globalement, on avait tous des a priori les uns sur les autres. En passant dix semaines ensemble, on a réussi à vraiment tous bien se connaitre.

En dehors du mannequinat, l’émission va-t-elle vous permettre d’aborder de nouveaux projets ?

Au cours de l’aventure, on s’est amusés à faire des plateaux télé avec Alban. J’y ai pris goût. Je reste humble : je n’ai que 22 ans et tout ne vient pas comme ça. Être animatrice, c’est compliqué. Mon but c’est qu’on me prenne au sérieux. Je prends des cours et je m’investis à 100% pour concrétiser cette envie. Je fais certaines choses que je ne peux pas dire, car il y a un projet derrière. Je vais attendre maintenant qu’on me remarque...

La chance ne se provoque-t-elle pas ?

Je crois au destin. Je suis comme Sophie Marceau : l’avenir, je ne le vois pas. Je l’attends.