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Carine Galli (100% foot) : « Le challenge d’animer un talk pendant une heure est super excitant »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 17/09/2015 à 19:40

Ce jeudi 16 septembre, l’Europa League reprend ses droits sur W9. Après le coup de sifflet final de Saint-Étienne/Rosenborg, Carine Galli animera pour la première fois le magazine 100% foot, pour revenir sur la rencontre du soir et sur les matchs des autres clubs français engagés dans la compétition. La journaliste est revenue pour Toutelatélé sur ses attentes concernant cette nouvelle saison de football, qui s’achèvera par l’Euro de football en France, diffusé par M6 avec la présence de Carine Galli.

Joshua Daguenet : Cette saison s’annonce chargée pour vous, on peut vous entendre comme consultante les vendredis et samedis soir dans l’After foot sur RMC, vous suivez la ligue 2 au bord du terrain avec Eurosport, et maintenant vous êtes à la tête du magazine 100% foot pour l’Europa League. Trois fonctions différentes, vous êtes très polyvalente...

Carine Galli : En tout cas, j’aime avoir la possibilité de faire des choses variées et l’opportunité de travailler sur différents médias. J’adore à la fois faire des talks et du débat sur l’Equipe 21 et RMC avec l’After foot, faire maîtresse de cérémonie sur Eurosport et être également sur le terrain. Le challenge d’animer un talk pendant une heure est super excitant, et on a la chance cette année d’avoir quatre clubs français historiques engagés en Ligue Europa.

Par quelle équipe de journalistes/consultants serez-vous accompagnée à chaque jeudi de match ?

L’équipe ne sera pas fixe. Pour la première, nous avons Nicolas Vilas, Stéphane Pauwels et l’ancien entraîneur de Lille, René Girard. Sylvain Wiltord sera notre premier invité.

Vous retrouvez ainsi deux de vos collègues de RMC...

Tout à fait. Je connais Nico depuis l’école de journalisme où nous avons étudié ensemble, et il était déjà sur le magazine 100% foot avant mon arrivée. Quant à Stéphane Pauwels, je l’ai découvert dans l’After, on s’est bien entendus. Il travaille déjà dans le groupe M6 en Belgique, c’est quelqu’un qui a un ton et des avis.

Techniquement, l’Europa League risque de vous changer de la deuxième division française...

J’aime le foot avant tout. Évidemment, la ligue 2 n’est pas le gratin européen mais j’apprécie cette compétition, car on y découvre des futurs joueurs de ligue 1, leur progression et leur parcours. Il y a bien entendu de très grosses équipes en Europa League et des stars comme Higuain à Naples, Van Persie à Fenerbahçe ou encore Aubameyang à Dortmund. Bien entendu, je ne vous dirai pas qu’un Barça/Real équivaut à un Dijon/Guingamp.

Vous êtes la deuxième femme à présenter 100% foot après Estelle Denis. Est-ce une fierté supplémentaire d’être parvenue en tant que femme à vous imposer dans ce milieu ?

Non, ce n’est pas du tout une fierté. Je ne réagis pas en tant qu’une femme qui réussit, lorsqu’Eurosport, RMC et W9 m’ont contacté, ils n’ont pas évoqué cela. Je mets en avant ma passion pour le foot, pas le fait que je sois une femme.

L’un de vos collègues sur RMC, Daniel Riolo, dénonce la faiblesse du niveau des clubs français, et notamment les mauvais résultats en coupes d’Europe. Partagez-vous son point de vue ?

Je ne vais pas vous dire que les clubs brillent sur la scène européenne, c’est certain. Après, il faut suivre l’exemple de Guingamp qui était à priori l’équipe la plus faible parmi les équipes françaises. Or, c’est le seul club qui soit sorti des poules en jouant bien au football et il s’est servi de cette expérience pour s’en sortir en championnat. J’espère et je pense que les clubs français vont jouer à fond la coupe Européenne. L’Europe est dans l’ADN du club de l’OM qui retrouve la scène européenne, Monaco est obligé de briller car l’an dernier ils ont atteint les quarts de finale de la Ligue des Champions et ont pu valoriser leurs jeunes joueurs. Saint-Etienne a enfin l’opportunité de sortir de la phase de poules et Bordeaux dispose d’un entraîneur ambitieux [Willy Sagnol, ndlr] qui va découvrir la coupe d’Europe sur le banc.

Allez-vous suivre plus particulièrement l’Olympique de Marseille, votre club de cœur ?
Je suivrai bien évidemment le parcours de l’Olympique de Marseille, ce club est mon amour de jeunesse et je suis venue au foot grâce à ce club. Aujourd’hui, je suis journaliste et objectivement c’est un événement que Marseille joue l’Europe, car il a disputé quatre finales européennes et est le seul club français à avoir gagné la Ligue des Champions [en 1993, ndlr].

« L’Olympique de Marseille est mon amour de jeunesse et je suis venue au foot grâce à ce club »

Monaco semble le mieux armé pour aller le plus loin dans la compétition. Un autre club français peut-il créer une surprise ?

Monaco est très attendu et est très ambitieux par rapport à la saison dernière et à leur effectif fourni. La seule interrogation est le départ de joueurs cadres, mais je mise cette année sur Monaco pour aller le plus loin dans cette Europa League.

Le FC Séville a remporté les deux dernières C3. Aujourd’hui, les Andalous sont engagés en ligue des Champions et à moins de terminer 3è de leur poule, ils ne pourront pas défendre leur titre. Qui voyez-vous ainsi succéder aux hommes d’Unai Emery ?

Joker. C’est impossible de le déterminer car il peut y avoir de grosses surprises, et des gros clubs qui finissent troisième de leur poule en Ligue des Champions et qui seront reversés en Europa League. De plus, les états de forme en décembre sont différents de ceux du mois d’avril.

Puisqu’on parle d’Europe, dans moins de 9 mois démarre l’Euro de football. Avec les derniers résultats en dents de scie, pensez-vous que l’équipe de France a une réelle chance d’être sacré championne d’Europe, 16 ans après son dernier titre ?

Il est beaucoup trop tôt pour le dire. On voit que l’équipe n’est pas encore prête, il y a des interrogations sur les postes de latéraux et sur l’animation offensive. Avec deux victoires, il y a du mieux par rapport au mois de juin. Il faut rappeler qu’en 1998 ou en 2000, les générations étaient exceptionnelles, avec un socle défensif très solide en 1998. Aujourd’hui, l’équipe de France a des atouts mais on ne peut pas dire qu’elle soit favorite. Elle joue certes à la maison et a des objectifs, mais avec les dernières prestations depuis la Coupe du Monde 2014, on ne peut pas en faire un favori.

D’ici le début de l’Euro, la France ne jouera que des matchs amicaux. Serons-nous plus avancés sur le niveau de cette équipe dans 9 mois ?

Des choses importantes vont se jouer dans ces 9 mois. Des latéraux vont se montrer, si Patrice Evra est titulaire, Layvin Kurzawa avec le PSG et Lucas Digne avec la Roma peuvent prétendre à une place. La défense centrale composée de Varane/Koscielny est aussi une interrogation, Varane ayant peu de temps de jeu au Real Madrid. L’animation offensive pose aussi question avec les saisons de Giroud, Benzema et Valbuena. Il y a quelques pistes mais pas de certitudes.