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Caroline Got (NT1) : « Bachelor est un format qui est dans le top 10 des plus efficaces »

Claire Varin
Publié le 04/02/2013 à 14:57 Mis à jour le 07/02/2013 à 15:21

Ce début 2013 est marqué par le retour du Bachelor sur NT1, dix ans après sa première diffusion en France (M6). Pour Caroline Got, « Le Bachelor demeure intemporel car c’est aussi l’histoire sans cesse renouvelée de la recherche de l’amour ». La directrice générale de NT1 revient ici sur la résurrection du programme de télé-réalité.

Pourquoi avoir réanimé un programme comme Le Bachelor ?

Caroline Got : Le Bachelor est une marque et un format qui est encore dans le top 10 des plus efficaces. En terme de divertissement, il n’y a jamais eu – depuis vingt-cinq ans que je fais ce métier - plus de dix formats, qui fonctionnent auprès du grand public. C’est très compliqué de trouver des règles qui soient claires, avec des enjeux qui intéressent tout le monde. Nous avons déjà essayé de travailler sur des formats non testés et non éculés, mais c’est très difficile de trouver des mécaniques claires. De plus, il y a des temps d’adaptation et de production très longs. Et aucune chaîne, aujourd’hui, ne peut se permettre de travailler aussi longtemps sur un nouveau format.

La production a, semble-t-il, été compliquée. Quelle en est la raison ?

Ça a été une production extrêmement longue et très difficile. À un moment, on s’est demandé si on allait y arriver. On sait que nos camarades de M6 ont abandonné, notamment, à cause de cette difficulté à trouver le bon candidat. Ce n’est pas évident de trouver une personnalité assez exceptionnelle avec une démarche sincère.

La situation sociale du Bachelor est-elle si importante que ça ?

Ça fait partie du principe de l’émission. Mais, là, on n’en fait pas grand état. Avec Adriano, on a trouvé quelqu’un d’assez empathique avec les filles. Il s’intéresse en permanence à ce qu’elle recherche, à leur parcours, à leur sincérité et à leurs difficultés. Il est assez touchant avec elles et a toujours une relation d’égal à égal avec les filles. Et puis, il est parfois très embarrassé par cette histoire d’élimination.

Vous avez évoqué votre volonté d’un recadrage de la chaîne vers un public jeune et féminin. Pensez-vous que le public féminin a envie de voir le Bachelor aujourd’hui ?

Les chaînes du groupe TF1 doivent se démarquer des unes et des autres en faisant des propositions construites autour d’une logique. On s’adresse aux jeunes adultes. Et quand on a récupéré NT1 en 2010, c’était une chaîne extrêmement masculine et assez âgée. Ce n’était pas l’objectif que nous souhaitions développer. Et en un peu plus de deux ans, on a réussi à inverser la tendance grâce aux séries et maintenant au divertissement. Le programme en lui-même est mixte. J’espère qu’il plaira autant aux hommes qu’aux femmes. Avec Le Bachelor, on ouvre une case de télé-réalité en prime time qui a vocation à s’inscrire dans la durée.

« Avec Bachelor, on ouvre une case de télé-réalité en prime time qui a vocation à s’inscrire dans la durée »

Avez-vous envisagé de développer le programme avec une Bachelorette ?

Je ne pense pas que le public soit totalement prêt. Et puis, il,est très difficile de trouver un Bachelor, alors une femme, c’est encore moins évident. Ce n’était déjà pas simple de le faire fonctionner sans donner l’impression que les femmes se battent pour lui. Je crois que l’on a réussi à faire un programme assez peu machiste. Dans le sens inverse, ce serait compliqué parce que l’attitude des garçons ne serait pas facile avec une femme.

Vous avez également annoncé que 2013 sera placée sous le signe de la nouveauté. Cela inclut-il la création française ?

On développe beaucoup autour des jeunes talents. On met aussi en avant une quinzaine de spectacles vivants. Nous allons essayer d’ouvrir une autre case récurrente pour le spectacle vivant. Du côté de la fiction, on lancera un shortcom VDM au printemps. Ce sera une soixantaine d’épisodes de cinq minutes, inspiré du fameux site « Vie de merde ». Nous aimons beaucoup ce programme court. C’est une vraie promesse d’humour autour des galères du quotidien. Après, on verra. Le succès appellera peut-être le succès.