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Caroline Margeridon (Affaire conclue, France 2) : « Avec Julien Cohen je me fais des grosses montées d’adrénaline »

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Rédacteur - Expert TV & Jeux
Publié le 13/11/2021 à 15:33

Caroline Margeridon est l’une des acheteuses historiques d’Affaire conclue, l’émission d’enchères animée par Sophie Davant chaque après-midi sur France 2. Pour Toutelatele, elle revient sur sa notoriété et sur ses projets. Rencontre.

Valentin Delepaul : Comment gérez-vous cette notoriété depuis toutes ces années à participer à Affaire conclue  ?

Caroline Margeridon : Super bien, les gens sont bienveillants. Je suis ‘la maman calinou’ de l’émission donc même quand je me balade partout, au Liban, en Israël… tout le monde nous connaît, c’est étonnant. Je suis en manque de câlins, et j’ai tendance à faire beaucoup de selfies. Pour le moment, rien ne m’a embarrassé.

Pourquoi êtes-vous si active sur les réseaux ?

J’étais déjà active sur les réseaux sociaux, bien avant Affaire conclue, car j’organisais des salons d’antiquaires et j’accueillais 5 000 personnes pour les vernissages. Je connais les brocanteurs depuis toujours, car je suis née sur une brocante. C’est comme une continuité de ma vie.

En quoi est-ce important pour vous de partager votre vie avec vos followers ?

Ça évite que les journalistes disent des bêtises, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Je fais partager la vie que je veux leur montrer. Je n’ai aucun complexe avec l’argent. Je roule avec des jolies voitures, j’ai toujours des paires de chaussures incroyables et les gens sont trop mignons, car ils adorent que je montre ce que je fais quand je pars en vacances. Cela ne les choque pas alors que j’ai rencontré, grâce à Affaire conclue, beaucoup de gens de télévision. Ils m’ont dit ‘ce qui est étonnant chez toi, c’est que nous on ferait le dixième de ce que tu fais sur tes réseaux sociaux, on se ferait insulter’. Si un a le malheur de dire du mal dans les commentaires, il se fait déchirer par tous les autres donc je trouve ça très drôle.

Pensez-vous susciter la jalousie ?

Aucune jalousie, quand c’est dans la bienveillance. Nous, contrairement à beaucoup pendant le Covid, on a eu la chance, grâce à nos métiers, de pouvoir voyager. J’ai pu chiner dans le monde entier et livrer ma marchandise donc je n’ai pas été trop traumatisée par l’enfermement. À partir de ce moment-là, les gens se sont attachés à moi, car je leur ai fait vivre des endroits incroyables. Mais, on leur appartient, on est quand même 2h30 dans leur poste, on n’est un peu à eux.

« Dans Affaire conclue, on ne fait pas du cinéma, tout est vrai »

Vous avez une personnalité assez forte et assez cash à l’antenne, ce côté-là est-il surjoué ?

Non, je suis exactement à l’antenne comme dans la vie et je ne remercierai jamais assez cette émission de montrer qui on est. Je ne suis pas actrice, je ne fais pas de télé-réalité, je suis marchande à la base. On tourne dans les conditions du direct. On ne fait pas du cinéma, tout est vrai.

Comment avez-vous accueilli les nouveaux ?

C’est très bizarre, on les voit arriver sans être prévenus. Je suis aussi ‘maman calinou’ pour ceux qui veulent acheter. Nous, on est des vieux dinosaures, on arrive c’est notre territoire. Ce n’est pas simple de rentrer dans une équipe soudée, où on se connait depuis longtemps. Donc, quand je vois des nouveaux arrivés, j’ai vraiment tendance à les materner et même à les booster. Souvent, les anciens, pour s’amuser, leur coupent la parole et du coup ils n’osent plus. Tandis que moi, je suis plus là pour leur dire de s’affirmer.

Donnez-vous des conseils en off ?

Oui, je leur dis qu’il ne faut pas paniquer. J’ai fait de nombreux directs sur BFM, les caméras ne m’ont jamais fait peur, mais je peux comprendre que cela peut tétaniser. Ce n’est pas tout de passer un casting et que ça marche, une fois qu’on est devant la caméra, derrière un desk avec quatre personnes présentes depuis toujours, il faut savoir tenir. Je suis là pour les protéger.

Vous rivalisez souvent avec Julien Cohen dans un duel final pour l’achat d’un objet, vous a-t-il déjà « volé » un objet que vous vouliez absolument ?

Quand je veux quelque chose, même si je le surpaye, je l’aurais. Il n’a jamais réussi à m’attraper un objet que je voulais vraiment. Avec Julien, je me fais des grosses montées d’adrénaline, car en temps normal, jamais je n’aurais pu payer un objet ce prix-là. Il suffit qu’on soit deux acheteurs pour que le prix monte. Cela dit, c’est réciproque pour Julien. Si vraiment il veut un objet, il a suffisamment de moyens pour me le choper.

« Je ne suis pas là pour acheter des paniers à salade »

Y a-t-il une véritable concurrence entre vous ?

On n’est pas concurrents, on est des acheteurs. Quand on veut des objets, on devient ‘concurrent’, mais ce n’est pas de la concurrence, ce n’est pas le mot que je peux employer. On fait notre job, quand on va dans des salles de vente, parfois on arrête, car c’est trop. C’est vrai que tout le monde dit, ‘les deux acheteurs les plus connus sont Julien et Caro’, c’est peut-être parce qu’on est les deux plus grandes gueules. On a tous nos personnalités que ce soit Diane et son sourire, Stéphane le gros nounours bienveillant, François avec ses chaînes en or… Je trouve que le casting assure, on a chacun nos personnalités. Il y en a peut-être qui parle un peu plus, mais moi je pense que je parle même la nuit en dormant (rires).

Comment s’annoncent les prochains numéros d’Affaire conclue ?

Je suis hyper contente, car les audiences montent. On pouvait penser que ça allait devenir redondant, que les gens allaient se lasser et pas du tout, c’est de mieux en mieux. Je trouve la saison 5 encore plus sympa que les précédentes, cela va crescendo, les objets sont de plus en plus qualitatifs. Je ne suis pas là pour acheter des paniers à salade, ce n’est pas de plus en plus haut de gamme, la qualité n’est pas une question d’argent, mais ça devient costaud. Les premières saisons quand on a dépassé les 5000 euros, c’était énorme. Aujourd’hui, j’ai l’impression que 5000 c’est les 500 euros du début. L’évolution est incroyable, je dépense de plus en plus d’argent, mais je m’en sors.

A quoi doit-on s’attendre pour les prochains primes ?

Nous allons tourner un prime pour les fêtes de fin d’année et la barre est de plus en plus haute. Les objets envoient du lourd comme avec le miroir Vautrin, vendu lors du prime Affaire Conclue, Le Grand défi en juin dernier pour la somme record de 127 000 euros. Jamais, je n’aurais pensé qu’un objet pouvait atteindre une telle somme sur cette émission.

« Je dépense de plus en plus d’argent, mais je m’en sors »

Vous avez sorti, le 4 novembre 2021, le livre « Libre ! », à quoi doit s’attendre le public ?

Quand on m’a contacté, je pensais que c’était une blague. Les éditeurs m’ont dit ‘vous nous faites mourir de rire, on vous suit sur les réseaux et on adore votre histoire, on a l’impression que vous avez eu mille vies’. Ils ont souhaité que j’écrive un livre sur moi, mais je ne suis pas assez mégalo pour cela. On s’est rencontré et j’ai eu un coup de foudre. Ils m’ont donné un contrat et le projet a duré neuf mois. Le livre a déjà été énormément précommandé. Je démarre mon histoire à cinq ans, il y aura des choses personnelles. J’explique aux gens que la vie est tellement belle, qu’elle mérite d’être vécue. Je vais faire un tour d’Europe pour le lancement du livre, je suis hyper angoissée, car je ne sais pas ce que ça va donner, je vais peut-être en vendre trois. Ce livre est une bonne thérapie. Une énorme promo médiatique arrive, je ne m’attendais pas à ça. Il a été très bien accueilli par les libraires et j’ai adoré cette expérience d’écriture.

Que pouvez-vous dire sur votre participation à l’émission Quelle sera la meilleure danse folklorique de France ? présentée par Cyril Féraud sur France 3 ?

Nous sommes quatre jurés : Laurent Luyat, Vincent Niclo et Mareva Galanter. Dans ce programme, il y a des valeurs, des générations, des régions, ça m’a vraiment plu. Je pensais que les danses folkloriques étaient ringardes, mais c’était magnifique.

Quels sont vos autres projets ?

Une pièce de théâtre écrite par Zize, la cagole de Marseille. Quand elle m’a envoyé le scénario, j’ai tellement rigolé, j’ai cru que j’allais faire pipi dans mon lit. Je pense qu’on va se marrer, je déteste les trucs tristes. D’ailleurs, je trouve que la télé devient anxiogène. J’aime ce qui met la pêche et la pièce de théâtre va être un grand moment. On devrait démarrer au théâtre des Mathurins à Paris, en 2022.