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CNews : les véritables raisons du départ d’Éric Zemmour

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 17/01/2022 à 17:15

En pleine course à la présidentielle, Eric Zemmour a pu compter sur le tremplin de CNews pour garder une popularité intacte. Mais le CSA semble ne pas être la cause principale du soudain divorce entre la chaîne et son chroniqueur.

Entre octobre 2019 et septembre 2021, Eric Zemmour est intervenu dans l’émission Face à l’info, lancée en simultané de son arrivée sur CNews. Le compère d’Eric Naulleau, qui a abandonné ses obligations sur Paris Première, a aussi quitté de manière remarquée la quotidienne qui a permis au canal 16 de renaître de ses cendres.

Une candidature officialisée sur le tard

Longtemps, le retrait de l’antenne d’Eric Zemmour a été imputé au CSA. Le gendarme de l’audiovisuel a en effet averti que le temps de parole de l’écrivain et éditorialiste serait décompté dès le jeudi 9 septembre 2021. En conséquence, le futur candidat à l’élection présidentielle était reçu par Pascal Praud dès le lundi 13 septembre pour indiquer qu’il cessait sa collaboration avec la chaîne d’information.

Si ce départ lui a permis d’ouvrir les portes interdites et de se démultiplier sur le petit écran, y compris sur le service public, Eric Zemmour souhaitait poursuivre son aventure quotidienne en access et repousser l’annonce de sa candidature. Finalement, il s’est toutefois écoulé près de trois mois entre son départ de CNews et la vidéo finalisant son entrée en lice. Mais le CSA n’aurait pas été le facteur déterminant de l’avenir médiatique d’Eric Zemmour.

Face à l’info a survécu

Selon une enquête menée par le magazine Stratégies, Vincent Bolloré, actionnaire principal du groupe Vivendi, relié à Canal+, s’est mis d’accord avec sa poule aux œufs d’or pour ne pas poursuivre leur mariage doré. En réalité, la commission nationale des comptes a menacé CNews par un courrier de considérer la chaîne comme l’un des financiers de la campagne du fondateur de « Reconquête ». Un risque que ne pouvaient se résoudre à prendre Vincent Bolloré et Gérald-Brice Viret, directeur général du groupe Canal+.

Ce dernier a assuré que prolonger l’aventure constituait « un risque » pour la chaîne et Eric Zemmour. Une décision finalement raisonnable et payante puisque Face à l’info et Christine Kelly ont préservé un haut niveau de compétitivité avec un quatuor réinventé dès la semaine suivante, composé de Charlotte d’Ornellas, Dimitri Pavlenko, Mathieu Bock-Côté et Marc Menant.