Toutelatele

Damien Tison (Affaire conclue) : « Quand j’aime vraiment un objet, rien ne m’empêche de l’avoir »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 14/07/2020 à 15:57

Après un essai concluant en février dernier, Damien Tison a rejoint définitivement l’équipe des acheteurs d’Affaire conclue. Pour Toutelatele, le collectionneur sarthois a commenté ses premiers (é)mois.

Joshua Daguenet : Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné lors de vos premiers pas dans l’émission ?

Damien Tison : Je dirais tout et son ensemble. Le moment où je me suis assis derrière le comptoir des acheteurs, j’ai réalisé tout de suite qu’il se passait quelque chose. Puis, le premier vendeur est arrivé et je me suis vite concentré sur l’objet et les enchères. Il est impressionnant de voir les caméras et toute l’équipe technique.

Vous connaissiez déjà Stéphane Vanhandenhoven. A-t-il facilité votre intégration ?

Oui, il m’a fait faire le « tour du propriétaire ». Il m’a présenté brièvement, car il y a tellement de monde... entre les coulisses, l’endroit, les codes, les caméras. Pour moi, ça m’a permis de me mettre dans l’ambiance. En plus, j’ai eu la chance que Stéphane arrive en même temps que moi.

Vous avez indiqué qu’une journée de tournage permettait d’expertiser environ vingt-cinq objets. Vous fixez-vous, chaque matin, une fourchette sur le nombre d’acquisitions ou sur une somme à investir ?

Absolument pas. Cela va dépendre de ce qui y’a. Si un jour, un objet vaut 30 000 euros et que je peux le vendre, je l’achèterai. Si je ne dépense que 2 000 ou 3 000 euros, je ne vais pas me forcer. Un chineur comme un pêcheur n’a certes pas envie de repartir bredouille, ainsi, je vais peut-être davantage insister en fin de journée si je n’ai rien acheté, mais de telles probabilités sont faibles.

« Quand je me suis assis derrière le comptoir des acheteurs, j’ai réalisé qu’il se passait quelque chose »

Vous êtes ressorti vainqueur de plusieurs grosses enchères depuis votre arrivée. Comptez-vous parmi les plus gros budgets au sein des collectionneurs ?

Je ne connais pas les limites des autres, mais oui il existe des volumes d’achat très disparates. Tout dépend aussi de la clientèle. Quand j’aime vraiment un objet, rien ne m’empêche de l’avoir.

Avez-vous connu quelques hésitations dans les premiers jours à donner le change à de fortes têtes comme Julien Cohen, Caroline Margeridon ou encore Pierre-Jean Chalençon ?

Pas du tout. Lors de la première journée, seul Julien était présent parmi ces trois noms, et j’ai beaucoup acheté. Ce n’est pas un souci. Je regarde l’objet, non les vendeurs à côté de moi.

Quelle est votre plus belle acquisition depuis le début de cette aventure ?

J’hésite entre un masque de Victor Hugo et une lampe d’Émile Gallé qui sont mes deux plus gros achats... (longue hésitation, ndlr) Je dirais plutôt le masque.

« Je regarde l’objet, non les vendeurs à côté de moi »

Vos acquisitions ont-elles trouvé un repreneur ?

J’attends encore de récupérer les objets. Il faut un délai puisque l’organisation des livraisons a accusé un retard à cause du Covid. En revanche, j’ai beaucoup d’intérêt pour ces objets et plusieurs rendez-vous sont prévus.

Le rythme effréné des tournages a-t-il chamboulé votre vie familiale, auprès de votre épouse et votre petite fille, Rose ?

Les tournages ne sont pas trop contraignants pour moi. Ce mois-ci, j’ai eu cinq journées de tournage, ça se case dans un emploi du temps. Je suis de retour entre 19h30 et 20 heures à la maison.

Vous tenez une galerie portant votre nom dans le sixième arrondissement de Paris. Avez-vous pu ressentir les effets de votre expérience télévisuelle malgré la crise sanitaire ?

Non, on me contacte énormément et l’impact se situe essentiellement au niveau de la fréquentation du magasin. J’ai beaucoup de contacts sur les réseaux sociaux, par mail. Les gens me demandent beaucoup d’expertises. On me sollicite. En revanche, ça reste très calme en ce qui concerne ma rue et en général. J’ai aussi quelques personnes qui me félicitent pour l’émission.