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Denis et Sarah (Pékin Express 9) : « Willy Rovelli a été le plus nul des passagers mystère »

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Rédacteur - Expert TV & Séries
Publié le 16/05/2013 à 17:21 Mis à jour le 22/05/2013 à 18:39

Le binôme d’inconnus éliminé à la 7e étape de Pékin Express n’a pas démérité. Pétris de bonnes intentions, Denis et Sarah expriment leur expérience et leur fin de parcours, au bout du suspens.

Clément Gauthier : Pourquoi avez-vous tenté Pékin Express ?

Sarah : Totalement par hasard en voyant une petite annonce dans le journal local en Belgique. Je me suis dit : « Voilà un beau défi à relever ». J’ai donc envoyé ma candidature, mais sans vraiment y croire. On m’a ensuite recontacté pour m’annoncer mon départ.

Comment s’est manifestée l’envie de retenter l’aventure ?

Denis : La production m’avait appelé pour la spéciale des anciens candidats de l’année dernière. Lors de mon retour du Pékin Express : Sur la route des Fauves, on a découvert que mon polype à la vessie était cancéreux puisqu’il a saigné alors que je crapahutais dans l’aventure. Sans ça, j’aurais eu des métastases et un cancer des os. Pékin Express m’a sauvé la vie. Ensuite la production m’appelait souvent pour prendre des nouvelles et m’a demandé en novembre si je voulais retenter l’expérience, mais avec une inconnue. J’ai répondu positivement.

Comment s’est conclue votre entente ?

Denis : À La Havane, j’avais les yeux bandés et en sentant ses petits poignets, je me suis dit : « Ça y est, ils m’ont mis une fille, que vais-je devenir avec elle ? » [rires]. En enlevant le bandeau, j’ai eu une belle surprise, car une blondeur comme ça, je n’en ai pas vu deux à La Havane, ça m’a donc aidé à faire du stop. Elle a son petit caractère et j’ai le mien, mais les disputes durent 5 minutes et c’est pour la bonne cause, pour l’envie de gagner.

Sarah : Je ne suis pas patiente et m’énerve assez vite, mais ça redescend dans la seconde. On ne reste pas bloqué sur un différend. On passe vite à autre chose.

Étiez-vous heureux de ne pas avoir été éliminé, directement à la réception de l’enveloppe noire ?

Sarah : C’est vrai qu’on a eu beaucoup de chances. C’était un soulagement de constater que l’enveloppe n’était pas éliminatoire. Avec les challengers, ça n’a pas fonctionné, mais on a eu la chance de les avoir. Les véritables handicaps étaient les sombreros et Willy Rovelli, le plus « nul » des passagers mystère.

Denis : On était bons, car à chaque fois on arrivait dans le trio de tête. Jusqu’à ce que l’on tombe sur Willy Rovelli qui était loin d’être le meilleur passager mystère même s’il a tout donné. Il ne parle pas espagnol et prenait l’aventure pour un sketch. Il perdait du temps en demandant à des voitures déjà remplies de nous prendre. Chaque minute compte lorsqu’on a 18 minutes d’écart entre le premier et le dernier sur une distance de 800 km.

« On avait toujours espoir de reprendre la course après Norbert et Jean »

Aviez-vous des appréhensions particulières avant la participation de Norbert et Jean ?

Denis : Non, car on les a déjà vus dans Top Chef, on sait que c’est des gagnants, des compétiteurs et qu’on avait nos chances. Ils ont vraiment fait leur possible.

Sarah : On se raccrochait à tout dans l’auberge de jeunesse. On avait toujours espoir de reprendre la course après Norbert et Jean. Maintenant, on aurait préféré faire la course nous-mêmes. Ils échouent de peu puisqu’ils sont arrivés 4e. Ils se sont bien débrouillés, on n’aurait peut-être pas fait mieux.

Partie 2 > Les souvenirs de l’aventure


Comment gériez-vous votre stress dans l’auberge de jeunesse ?

Denis : On faisait le couloir de long en large. On n’avait aucune nouvelle de la course. On ne savait absolument rien. On tentait d’élaborer de petites stratégies avec Sarah pour ne pas commettre les mêmes erreurs.

Sarah : On essayait de se reposer au cas où on reprendrait la course le lendemain. On ne pouvait cependant pas dormir puisqu’on pensait à l’étape prochaine et à ce qu’il se passait. Le temps nous semblait très long.

Quels sont vos souvenirs les plus prégnants ?

Sarah : La dernière étape à Cuba ! C’est une fierté d’arriver premiers et une joie immense qui signait notre qualification pour le Mexique.

Denis : D’autant plus beau pour moi que je n’avais pas gagné d’étape avec César [son coéquipier dans Pékin Express : Sur la route des grands fauves, ndlr.]

Avez-vous vécu des moments particuliers humainement parlant ?

Denis : C’est énorme d’être reçu dans les maisons de gens qui n’ont rien. Ils nous offrent nourriture et hospitalité en échange de rien. En un mois, on m’a donné plus que je n’ai jamais donné dans ma vie. On en revient changé.

Sarah : Je pense qu’il faut le vivre pour le comprendre tellement c’est intense. Je ne m’imaginais pas vivre toutes ces choses avec les habitants. C’est incroyable la générosité qu’ils ont.

À l’inverse, quels ont été les moments les plus difficiles ?

Denis : Avec les sombreros, on a surtout eu du mal pendant le trek. On ne pouvait pas avancer. En plus, on a dormi dans la jungle pour être arrivés derniers alors que Tarek et Fabien couchaient dans un quatre étoiles.

Sarah : On a très mal vécu le trek et les sombreros. Ça a été aussi très difficile de reprendre des forces dans la jungle pour faire une belle course le lendemain. On avait le moral au plus bas.

« En un mois, on m’a donné plus que je n’ai jamais donné dans ma vie »

Avez-vous envie de repartir pour une nouvelle aventure ?

Denis : Évidemment, moi je dis oui tout de suite. Et pourquoi pas avec César en plus ?

Sarah : Oui, on s’est dit qu’un trio ne serait pas une mauvaise idée. Il n’y en a jamais eu dans Pékin Express, c’est l’occasion de transmettre un message à la production.

Denis : Moi, ça me fait plaisir que Sarah ait envie de repartir. Elle ne voulait pas tomber sur un vieux, car ça ne sert plus à rien d’engager quelqu’un de plus de 50 ans, selon elle.

Sarah : Même en rentrant chez nous, on continue d’y penser tout le temps. Il nous reste ce petit gout d’amertume de n’avoir pu défendre notre place. On a forcément envie d’avoir notre revanche et de se battre à nouveau.