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Dr House > A la rencontre de Jesse Spencer

Katia Blétry
Publié le 19/03/2008 à 14:20 Mis à jour le 31/03/2011 à 17:06

Lors du dernier Festival de Télévision de Monte-Carlo, l’acteur australien Jesse Spencer a fait sensation. Sous les traits de Robert Chase dans Dr House, le jeune homme fait parler de lui dans la presse people pour s’être fiancé et rapidement séparé de sa partenaire à l’écran, Jennifer Morrison. Mais c’est uniquement pour parler de la série et de son métier d’acteur que Jesse Spencer a joué le jeu des questions / réponses...

Dr House est devenue l’une des séries les plus regardées outre-Atlantique. Comment expliquez-vous ce succès ?

Jesse Spencer : La série peut être vue comme un drame procédural où un homicide a été commis par une maladie. Nous sommes ainsi chargés de retrouver le « coupable ». C’est un format qui fait déjà ses preuves pour les séries policières. Mais on ne peut pas toujours expliquer les raisons d’un succès, c’est tellement aléatoire !

Le culte de l’antihéros est de plus en plus développé dans les séries télévisées. Selon vous, pourquoi un tel attrait des téléspectateurs pour un personnage aussi hautain et asocial que Gregory House ?

Jesse Spencer : Les téléspectateurs aiment de plus en plus les contradictions. Le public désire aujourd’hui voir autre chose que des héros propres sur eux et proches de la perfection. Malgré les controverses, je pense que Gregory House est avant tout un être honnête et fidèle à ses convictions. Il vit loin des conventions et au fond, ses patients comme ses collègues lui envient cette liberté.

Hugh Laurie a-t-il des points communs avec son personnage ?

Jesse Spencer : J’adore travailler avec Hugh, il est vraiment professionnel et j’apprends beaucoup à ses côtés. Son seul point commun avec son personnage serait le perfectionnisme. Hugh sait être très précis sur certains points sans pour autant demander une retouche dans le script. C’est un acteur très visuel : il sait exactement ce qu’il veut et il l’obtient.

Votre personnage a une relation difficile avec son père ainsi qu’avec le Dr House. Verrait-il ce dernier comme un père de substitution ?

Jesse Spencer : Je voulais jouer le Docteur Chase comme un gars qui ne soit pas contre son patron en permanence à l’inverse des autres. Je pense qu’il recherche certainement son attention pour lui ressembler ou, du moins, lui prouver qu’il peut faire comme lui. Il recherche quelque chose chez lui, c’est certain. Il n’est pas là par hasard...


Comment avez-vous obtenu le rôle du Docteur Chase ?

Jesse Spenser : J’ai été repéré à Londres. Les producteurs n’avaient pas réussi à trouver un acteur aux États-Unis. Quand j’ai reçu le script, il ne portait pas de titre mais je l’ai trouvé excellent. À cette époque, je cherchais quelque chose qui puisse me stimuler professionnellement parlant. Les premiers écrits m’ont plu et j’ai postulé. Les producteurs m’ont ensuite demandé de me rendre à Los Angeles en une semaine pour passer le casting.

Plusieurs membres de votre famille sont médecins. Vous ont-ils donné des conseils pour interpréter ce rôle ?

Jesse Spencer : Pas vraiment. Mais j’ai suivi mon père pendant une journée pour avoir une idée de la façon dont il faut procéder. Les membres de ma famille aiment beaucoup la série, mais reprochent un certain manque de réalisme. Mon père, lui, apprécie les rapports humains qui y sont dépeints et la manière dont Gregory House parvient à établir ses diagnostics.

Avez-vous, au-delà, suivi une formation pour connaître certains gestes médicaux ?

Jesse Spencer : On improvise la plupart du temps mais il y a un spécialiste sur le plateau pour nous expliquer les bons gestes à effectuer.

Suivez-vous les autres séries médicales comme Grey’s Anatomy ou Urgences ?

Jesse Spencer : Je n’ai jamais regardé Grey’s Anatomy. Ce n’est pas que ça ne m’intéresse pas, mais je n’ai presque pas de temps de libre. Le peu dont je bénéficie n’est donc pas consacré à la télévision. Je préfère de loin m’adonner à la lecture ou à la musique. C’est d’ailleurs l’une de mes grandes passions. Si je ne m’étais pas engagé dans la comédie, je pense que j’en aurais fait mon métier. J’ai déjà installé un studio d’enregistrement dans ma maison !