Drive (Arte) : pourquoi Ryan Gosling a été confronté à une plainte insolite après le tournage
Un voyage pétulant s’amorce dans Drive, thriller haut en saveurs programmé par Arte ce lundi 23 novembre 2020. Ryan Gosling, dans le rôle principal, sera au cœur d’un documentaire en deuxième partie de soirée.
Un Los Angeles à deux faces se présente dans le thriller Drive, signé Nicolas Winding Refn, et qui influencera grandement Ryan Gosling, son acteur vedette, quand ce dernier passera pour la première fois derrière la caméra dans Lost River, trois ans plus tard. L’œuvre est à suivre à partir de 20h50 ce lundi 23 novembre.
Cliff Martinez, l’atout mélodique de Nicolas Winding Refn
L’acteur canadien prête ses traits à un chauffeur - dont le nom n’est jamais indiqué - qui mène une double vie au volant. Après avoir assuré les plus spectaculaires cascades de cinéma quand la ville californienne croule sous un soleil de plomb, en nocturne, il conduit une bande de malfrats sur des cambriolages et sa dextérité permet à ses collaborateurs de s’en tirer à bon compte. Dans sa sphère privée, le pilote rencontre Irène (Carey Mulligan), sa nouvelle voisine, dont l’ex-mari est emprisonné. Si ce dernier est libéré, il ne peut s’acquitter d’une dette contractée en prison. Irène et son enfant se retrouvent pourchassés par les créanciers. Afin de permettre à Irène d’éponger la dette, le chauffeur accepte de participer à un casse périlleux.
Nicolas Winding Refn a signé le long-métrage qui représente le plus fidèlement sa marque de fabrique. Un jeu de lumières contrastées, une bande son enivrante assurée par Cliff Martinez - qui a récidivé cinq ans plus tard dans l’esthétique The Neon Demon - et un Ryan Gosling taiseux qui semble à la fois subir les événements tout en affichant une maîtrise à toute épreuve face au danger qu’il traverse. Malgré tous ces ingrédients, une distribution secondaire de qualité, comprenant notamment Bryan Cranston (Malcolm, Breaking Bad), et un triomphe à Cannes, le thriller a fait face à une drôle de menace.
Un procès loufoque
Sarah Deming, l’une des spectatrices, a déposé plainte contre le film pour « publicité mensongère ». En effet, Drive a fait sa publicité en se comparant à Fast and Furious alors que l’intrigue va bien au-delà de courses-poursuites spectaculaires entre personnages testoronés. Mais pour Sarah Deming, l’action a manqué. Le tribunal de Michigan a statué en 2013 et rejeté les accusations de la plaignante qui évoquait également l’antisémitisme supposé de l’œuvre. Un nouveau procès, tenu en 2017, a définitivement blanchi le réalisateur.
Une fois le contact refermé, Arte consacre un documentaire à Ryan Gosling à partir de 22h30 : Ryan Gosling, tout simplement. Il revient notamment sur le succès de l’acteur auprès de la gente féminine et met l’accent sur trois films qui ont propulsé sa carrière : Crazy, Stupid, Love, Drive et Les marches du pouvoir.