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E ! News > Vincent Fernandel, l’ami des stars

Tony Cotte
Publié le 24/06/2009 à 13:15 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:41

Vincent Fernandel, le petit-fils de l’inoubliable Don Camillo, est aujourd’hui aux commandes de E ! News, le JT quotidien de la chaîne people E !. Après quelques mois passés à épauler Sandrine Quétier, le jeune homme joue aujourd’hui en solo. De soirées parisiennes en interviews exclusives, cet amateur de Costa-Gavras couvre désormais tous les événements de la capitale et même, plus récemment, le Festival de Télévision de Monte-Carlo. De nombreuses rencontres dont il livre ses impressions pour Toutelatele.com

Tony Cotte : Les fils ou petits fils d’acteurs ont tendance à vouloir percer au cinéma. Quelle est la véritable ambition de Vincent Fernandel ?

Vincent Fernandel : Mon père était chanteur et mon grand-père acteur. Je chante comme une casserole et pour faire de la comédie, « il faut avoir quelque chose à dire sur le monde et le feu sacré », comme dirait l’autre. Je n’ai pas le besoin furieux de m’exprimer sur une scène ou devant les caméras surtout en passant après quelqu’un qui l’a si bien fait avant moi. À vrai dire, ma passion est le théâtre et j’ai fait des études de mise en scène. J’espère pouvoir me diriger vers cette voie-là quand je serai prêt et suffisamment mature.

Ce patronyme est-il une chance ou une barrière pour vos différents projets dans votre vie professionnelle ?

Je suis né dans une famille artistique comme d’autres peuvent être issus d’une famille de charcutiers. L’image a l’air con, mais pour moi tout cela est naturel. Peut-être que « Fernandel » ouvre des portes ? Je ne suis pas dans la tête de mes employeurs pour le savoir. Si j’avais un problème avec ce nom de famille, j’aurais utilisé Contandin, celui qui figure sur mon état civil.

Avez-vous profité, à un moment donné, de ce pseudonyme pour arriver à vos fins ?

Si mes ambitions étaient trop dévorantes, j’aurais pu le faire pour avoir du pouvoir et du pognon en masse, mais ce n’est vraiment le cas (rires).

À commencer par le divertissement Identity en février dernier sur TF1 ?

J’étais un simple invité de l’émission défrayé et venu faire la promotion de mon travail au sein de la chaîne E !. Si je devais participer à des émissions pour gagner de l’argent, je me serais sérieusement inquiété de mon avenir. On m’avait d’ailleurs proposé de participer à La Ferme célébrités, il y a 5 ans, pour environ 100 000 francs la semaine, mais je ne vois pas l’intérêt de faire ce genre d’émissions quand on a un travail à côté. C’est parfait pour garnir le livret A, mais il faut pouvoir réussir à se décoller l’image par la suite et concevoir que l’on puisse gagner de l’argent en faisant autre chose que de travailler. Ce n’est pas vraiment ma vision des choses...

Quel regard portez-vous sur les programmes de ce genre ?

Je ne veux pas critiquer ceux qui y participent. Peut-être en ont-ils réellement besoin ? Pour ma part, il faut être honnête, on s’en fout de voir Vincent Fernandel au milieu des chevaux et dans la paille. Sans fausse modestie, on ne m’arrache pas la chemise dans la rue.

Chaque jour, vous êtes à l’antenne de E ! pour le magazine E ! News. Pouvez-vous revenir sur votre arrivée dans cette aventure ?

Tout a commencé à la deuxième saison du programme d’une manière peu originale : par casting. L’émission recherchait simplement un co-animateur pour accompagner Sandrine Quétier. J’avais déjà un peu d’expérience dans le domaine en étant chroniqueur dans J’y étais aux côtés de Frédéric Lopez sur feue-Match TV. J’ai continué par la suite à faire du journalisme en travaillant dans l’ombre pour, entre autres, M6 Vidéo.


Lors des premiers numéros de E ! News, vous étiez accompagné de Sandrine Quétier. Le fait d’être en solo aujourd’hui est-il un exercice plus compliqué ?

J’ai eu un plaisir énorme de travailler avec elle. Je trouve dommage qu’elle ne soit plus là aujourd’hui, on formait un bon duo. J’ai appris beaucoup au cours des quatre mois en binôme, c’est une grande pro qui a énormément de facilité à l’antenne. Heureusement, le fait d’être seul ne change en rien la qualité de l’émission. Nous avons la chance d’être présents sur 97% des grands événements parisiens. Récemment, nous avons même rencontré Julia Robert, les Fall Out Boy, Owen Wilson, le casting de Star Trek, Matthew FOX de Lost, Jennifer Love Hewitt...

Comment se démarque-t-on des nombreuses autres émissions people du PAF ?

Nous avons un événement par jour, avec beaucoup de diversité, de Lady Gaga à Mickey Rourke en passant par l’avant-première du film La première étoile. Nous traitons également nos sujets avec un brin d’humour et du second degré, sans jamais toutefois sombrer dans le malveillant. Je ne cite personne, mais faire des interviews et de grands sourires, pour ensuite fracasser l’artiste au montage, ce n’est pas notre politique. Quand nous rencontrons, par exemple, Tatiana de Secret Story et qu’elle nous dit qu’elle ne porte pas de petites culottes, nous diffusons les images avec son accord. Quand un people regrette l’un de ses propos et ne souhaite pas être diffusé, nous coupons le tout au montage.

Peut-on alors réellement parler de second degré ?

Certains sujets ne s’y prêtent pas. Quand on rencontre Costa-Gavras, il n’y a pas matière à faire pouet pouet. À vouloir être drôle de partout, on devient mauvais partout. Pour moi, l’humour peut s’assortir avec une grande bienveillance.

Si E ! est une institution en matière de divertissement outre-Atlantique, la marque reste encore peu connue en France. Démarcher les interviews ou avoir sa place aux avant-premières est-il difficile ?

Quand on a les artistes américains en France, ils connaissent la marque et se prête ainsi sans problème au jeu des questions/réponses. Pour les français, on commence à se faire une petite notoriété. Lors de l’avant-première de 17 ans encore avec Zac Efron, la moitié des fans connaissaient E ! Après, forcément, tous les attachés de presse ne peuvent pas regarder les chaînes du câble et satellite comme la nôtre. Il faut faire preuve de patience, mais aujourd’hui, il n’y a presque plus de soucis. Grâce à notre esprit de bienveillance, nous ne nous grillons jamais avec personne. Quand on promet un angle pour un sujet ou une interview, on le respecte jusqu’au bout.

Avez-vous eu à faire à des interlocuteurs réellement désagréables ?

Jamais ! Jennifer Aniston n’avait pas l’air dans ses baskets pour la promotion de Marley & moi, c’est le mieux que je puisse dire. Elle est restée malgré tout courtoise. Il ne m’est jamais arrivé de dire « Quel sagouin celui-là ». Par contre, certains confrères sont prêts à mettre des coups dans le dos en attendant une interview alors que nous avons chacun notre place (rires)...