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Elsa Fayer (Qui veut épouser mon fils ?) : « Ce ne sont absolument pas des comédiens »

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Directeur de la publication
Publié le 21/12/2012 à 13:17 Mis à jour le 28/12/2012 à 08:47

Depuis la première édition de « Qui veut épouser mon fils ? », Elsa Fayer est passée par la case « Carré Viiip », télé-réalité connue pour avoir été la plus éphémère de la télévision. Mais l’animatrice ne s’est pas formalisée sur ce revers qui l’a même renforcée. En toute quiétude, elle a abordé la saison 2 de « Qui veut épouser mon fils ? ». À l’aube de la finale, Elsa Fayer revient sur le show de TF1.

Jérôme Roulet : Avez-vous avez accepté tout de suite avant de rempiler pour cette 2e saison de Qui veut épouser mon fils ?

Elsa Fayer : Oui complètement, car j’affectionne beaucoup cette émission. Quand on m’a proposé le programme la première fois, j’ai tout de suite adoré l’idée, donc rempiler pour une deuxième saison me paraissait une évidence.

Le tournage a commencé fin 2010. N’avez pas eu peur de voir l’émission passer à la trappe avec autant d’attente ?

Je n’étais pas inquiète, car je sais que c’est une émission qui met du temps à être produite, et longue à monter. Et puis, il fallait que ça se mette en place, les équipes de David Warren (producteur à l’époque chez Starling, ndlr) souhaitaient rempiler avec une seconde saison aussi, voire plus, intéressante que la première. Il ont pris leur temps pour offrir au public quelque chose de sympa et non quelque chose d’attendu. Quand la première saison marche, cela met la pression sur la deuxième. Et il fallait être à la hauteur pour ceux qui qualifient cette émission comme « culte ».

On vous voit peu à l’antenne. Êtes-vous cependant présente aux côtés des binômes pendant le tournage ?

Ma présence à l’antenne est limitée, car c’est aussi le concept de l’émission. On n’est pas dans L’amour est dans le pré, je savais où je mettais les pieds. Chacun vit ses aventures et je suis là avec eux sur la finale. Les fils sont fusionnels avec leur mère et n’ont pas besoin d’avoir l’animatrice avec eux. Mais je connais tout ce qui s‘est passé dans leur vie pendant ces semaines. Je suis un peu une petite souris sur ce programme, je me fais discrète. Après, on travaille tous ensemble, et je suis présente avec les équipes de tournage et de montage.

Quel binôme vous a le plus touché au cours de cette saison ?

J’ai été très touchée par Chantal et Frédéric. Ce sont des gens simples dans le bon sens du terme. Ils ont de bonnes valeurs. Chantal est une maman affectueuse et attentionnée. Elle a vécu cette aventure avec beaucoup d’enthousiasme. Sur le tournage, elle n’arrêtait pas de me dire avec les larmes aux yeux : «  C’est fantastique ce qui arrive à mon fils, autant de femmes...  » C’était un rêve éveillé pour elle. Elle avait la bonne distance avec son fils, c’est vraiment ce que j’ai apprécié.

En regardant l’émission, on voit que Chantal a vraiment envie de voir son fils en couple afin d’avoir des petits-enfants. L’avez-vous également ressenti en ce sens ?

Tout à fait. Chantal est d’une grande sagesse, un peu à l’ancienne dans la manière de fonctionner. Elle ne parle même plus de mariage. Elle veut des petits-enfants dans ses pattes, et leur faire des choucroutes. C‘est la vie ! Une famille réunie, un feu de cheminée, une bonne bouffe, ce sont des valeurs simples que l’on perd un peu aujourd’hui.

PARTIE 2 : Elsa Fayer passe au crible tous les binômes de Qui veut épouser mon fils ?.


Que dire de Morgan et de sa maman Pascale ?

Pascale a une très forte personnalité, et elle est d’une exigence incroyable. Après, elle a du mal à lâcher prise et à faire confiance à Morgan. Elle s’en rend compte. Je pense que cette émission les a fait évoluer même si Pascale ne changera pas. De toute façon, on ne change pas sa maman, on doit vivre avec ! Maintenant, c’est vrai que, parfois, on a l’estomac qui se retourne. On n’a pas envie d’être à la place de certaines prétendantes (rires).

Surtout si on se met à la place de cette pauvre Karen...

Pascale l’a eue dans le nez dès le départ ! (rires). Elle est fusionnelle avec son fils, et comme une femme jalouse face à son conjoint, si une jolie fille rentre dans un restaurant, elle va la voir avant que son mari la regarde, car elle sait qu’il va la regarder. Pascale a senti venir Karen. Morgan avait déjà eu des copines de ce profil, elle savait qu’il serait sensible à ses charmes, elle savait qu’elle avait envie d’autre chose pour lui. Donc elle a tout fait pour lui faire barrage et le protéger. Est-ce la bonne solution ? Nous le saurons lors de la finale...

Rachel n’en fait-elle pas trop avec son fils David ?

Rachel est dans son monde, c’est une maman un peu particulière. Elle aime les contes de fées : son fils c’est son prince charmant, le héros de ses romans.... Ce n’est que de l’amour. Elle veut une princesse pour lui. Mais la vie n’est pas un conte de fées donc ce n’est pas évident. Après, elle reste persuadée que ça peut exister. Mais pour David, sa maman est une héroïne de Walt Disney, elle le fait rêver. Après, il n’a pas choisi sa mère non plus et il fait avec (rires).

Quant à Linda, elle semble quelque explosive face à son fils Alexandre ?

Linda a un côté presque masculin dans la façon de s’imposer dans la vie de son fils, un peu vieux jeu dans sa manière d’envisager les prétendantes. Ça m’a fait rire quand elle a dit à une prétendante « Fais moi un café ! » Quand on séduit le fils doit-on faire un café à sa mère ? (rires). Elle veut beaucoup de bonnes choses pour son fils, et elle est très nature.

Pour la première fois, l’émission a mis en scène Julien et Serge, un fils et son papa...

Le duo est différent. Un fils n’a pas les mêmes rapports avec son père qu’avec sa mère. Il forme une équipe. Il y a beaucoup de tendresse de la part de Serge, une tendresse qui n’est pas démonstratrice, et une très belle bienveillance. C’était intéressant même si j’étais dubitative au départ quand on m’a annoncé un binôme père / fils. En tout cas, en parcourant les réseaux sociaux, j’ai vu qu’il y a beaucoup de garçons qui ont envié Julien de partager un tel moment avec son père.

PARTIE 3 : Elsa Fayer revient sur l’aventure Carré Viiip


Beaucoup accuse l’émission d’être scénarisée et de faire appel à des comédiens. Qu’avez-vous à répondre ?

Ce ne sont absolument pas des comédiens. Ils sont venus trouver la femme de leur vie. Ces gens-là ont de fortes personnalités et c’est ce qui peut semer le doute. Mais ils ont le droit d’être ce qu’ils sont. Ce n’est pas un crime d’avoir le verbe haut et d’assumer la personne qu’on est face à des caméras. Quant au côté scénarisé, ça reste de la télévision. On a besoin d’avoir des rapprochements entre les prétendantes et les garçons. Mais cela s’arrête à leur proposer des aventures comme les sorties ou les voyages, car il faut faire vivre le programme. Parfois, ça fonctionne un peu moins bien qu’on pouvait le penser. C’est comme les prétendantes, on propose des filles, mais on sait jamais avec qui ils vont repartir. C’est toujours leurs choix. il y a des filles qu’on voulait absolument dans le programme et qui ont pourtant été éliminées (rires).

Avec ce nouveau succès, savez-vous déjà s’il y aura une troisième saison ?

C’est encore trop tôt pour le savoir. C’est une émission qui a trouvé, à nouveau, son public pour cette deuxième saison. C’est encourageant. Maintenant on parle d’une troisième saison, mais ce n’est pas acté. On attend...

On ne vous avait pas vu sur TF1 depuis l’arrêt de l’éphémère Carré Viiip, était-ce un choix de votre part ?

Peu de temps après l’arrêt de Carré Viiip, je suis repartie en production pour le tournage de Qui veut épouser mon fils ?. Je n’étais plus à l’antenne, mais je travaillais. Après une émission qui s’était terminée un peu prématurément, j’avais envie de profiter de mes enfants. Je venais d’être maman en plus à ce moment-là. Mes jumelles avaient aussi besoin de moi et j’ai fait plaisir à tout le monde en revenant plus tôt alors que je m’étais organisée pour trois mois (rires). Ça m’a fait du bien en fait. J’ai très bien vécu cette période, ce n’était pas catastrophique du tout pour moi !

Vous n’avez pas été épargnée à l’époque de Carré Viiip. Avec le recul comme l’avez-vous vécu ?

J’ai trouvé pourtant qu’il y avait plutôt eu de la bienveillance. L’arrêt de l’émission n’était pas ma décision. Je ne me suis pas sentie agressée. Après certains médias ont font leurs choux gras avec ça disant que j’étais « en dépression ». Ça m’a plus fait rire qu’autre chose ! Je ne suis pas quelqu’un de très fragile, ni d’une nature dépressive. Bien sûr, ils (les magazines people, ndlr) sont venus me photographier à 7 heures quand je venais de déposer mes enfants à l’école, en pyjama, comme tous les matins. Oui, je vais en pyjama accompagner mes enfants à l’école et je rentre après me changer, cela a toujours été comme ça, je l’avoue ! Et je m’en fous ! (rires) Quand je fais une émission, je suis habillée correctement. Après le matin, je suis décontractée. Après on grandit de tout ça. Aujourd’hui, c’est un peu bête à dire, mais je me sens beaucoup plus solide.

Ne craignez-vous pas que votre image soit désormais associée à la télé-réalité ?

Je n’ai jamais fait de plan de carrière. Je ne me suis jamais profilée à faire de la télé-réalité. J’ai toujours répondu à des coups de cœur. TF1 m’a fait des propositions sur des émissions qui m’ont séduit. Certes, les talk-show et le magazine me manquent, mais ce n’est pas incompatible avec la télé-réalité. Je suis journaliste, c’est ma formation première et j’ai envie aussi de pouvoir cumuler les deux. Mais j’ai une chance folle de faire ce métier qui est un rêve éveillé. Je fais ce qui me plait au moment où ça me plait et on verra bien où ça me mènera.

Quels sont vos différents projets à venir ?

Il y a des choses sur le feu. Il n’y a pas très longtemps, j’ai lancé ma boite de production, La Casa productions. Je développe des projets, qui ne sont pas forcément pour moi d’ailleurs. Mais je compte bien cumuler les emplois (rires).