Toutelatele

Eve Angeli

Tony Cotte
Publié le 25/06/2008 à 13:45 Mis à jour le 14/03/2010 à 22:28

Sa vraie vie avait séduit les téléspectateurs de M6 Music Hits, Paris Première puis M6. Diffusées le samedi matin durant la période estivale 2007 sur la chaîne, les premières péripéties d’Eve Angeli ont rencontré un vrai succès et particulièrement auprès des fameuses ménagères de moins de 50 ans. Pour cette deuxième saison, tournée au pays de l’oncle Sam, M6 prévoit même une case horaire de choix : celle du samedi à 20 heures. Un véritable challenge que l’artiste redoute un peu. Rencontre avec la nouvelle star de la télé-réalité française...

Tony Cotte : Plus de six mois après le tournage de cette deuxième saison, quel regard portez-vous sur les images de l’émission ?

Eve Angeli : Je suis très contente du résultat. Les images sont fidèles, c’est un programme très intègre. Je ne renie pas La Ferme mais La vraie vie d’Eve Angeli n’est pas une caricature et reflète vraiment ce que nous sommes Michel et moi. Dans cette seconde saison, il y a encore plus de matière et le montage est plus riche. Il se passe tellement de choses...

Quelle péripétie retiendrez-vous de ce voyage outre-Atlantique ?

Sans hésiter le fameux moment où nous nous sommes dit « oui » en anglais (rires). Je ne suis pas très romantique, mais je me suis laissée submerger par l’émotion. Après 10 ans de vie commune, je ne pensais pas que ça changerait grand-chose dans notre relation mais c’est vraiment à faire. C’est magique !

Dans de nombreuses interviews, vous avez déclaré être contre le mariage...

Se marier à Las Vegas a vraiment une symbolique. Cette union est plus spirituelle que contractuelle. Avec Michel, nous ne souhaitions pas subir toute la pression du contrat de mariage traditionnel. C’est exactement ce qu’il nous fallait.

Votre homologue américaine, Jessica Simpson, a également fait venir les caméras au sein de son couple. Après les derniers épisodes de l’émission, le divorce a été demandé. L’émission aurait été responsable de la rupture. N’avez-vous pas peur, de votre côté, que votre médiatisation détériore finalement votre relation avec Michel ?

On sait se préserver au quotidien. Nous ne médiatisons que trois semaines de notre temps par an. Ce n’est pas excessif. Le reste de l’année, nous avons une vie tranquille...

Une troisième saison va-t-elle voir le jour ?

Ni les producteurs, ni Michel et moi-même ne sommes contre cette idée. Les chaînes du groupe M6, elles aussi, semblent intéressées, mais il faut attendre la diffusion de cet été. Les audiences de cette deuxième saison seront déterminantes.

La case du 20 heures de M6 est un challenge de taille. Avez-vous quelques appréhensions ?

Le producteur de l’émission nous avait dit que le programme serait soit diffusé le samedi matin dans le créneau de l’été dernier, soit à 20 heures. On priait pour que ce ne soit pas le cas, même Virginie Efira s’y est cassée les dents avec Off prime. Être choisie pour concurrencer les JT des autres chaînes est plutôt flatteur, même sans PPDA (rires).

Cindy Sander devrait, elle aussi, se lancer dans la télé-réalité. Que pensez-vous des rapprochements que les médias font entre vos deux personnes ?

J’ai essayé de comprendre en quoi nous étions semblables. Je ne pense pas que ce soit au niveau de nos personnalités ou d’un point de vue artistique, mais plus dans la communication. On nous invite toutes les deux sur les plateaux comme à un dîner de cons. La différence, c’est que moi j’en ai conscience. Elle semble le prendre un peu plus au premier degré et a l’impression que l’on s’intéresse vraiment à qui elle est. J’ai conscience que l’on se moque de moi, mais, pour ma part, je sais faire preuve d’auto-dérision.


De manière générale, comment réagissez-vous par rapport aux critiques. Même Vincent McDoom, dans un reportage dans 50mn Inside a prétendu que votre dernière séance de photos pour Newlook était destinée à refaire votre véranda !

Vincent croit tout ce qu’on lui dit. C’était de l’humour qu’il a interprété au premier degré. Je ne l’ai pas mal pris, mais je me suis sentie gênée qu’il ose dire ça devant les caméras. En plus, nous n’avons jamais eu de véranda (rires). Je trouve Vincent un peu aigri, c’est souvent gratuit quand il s’en prend aux autres.

Votre prochain album sera disponible chez tous les buralistes au lieu des disquaires. Pourquoi ce lancement si atypique ?

En tant que producteurs, nous avions eu le choix de sortir le prochain disque sous un label indépendant et disponible chez les points de vente habituels. Au dernier moment, un réseau de ventes cherchait une artiste un peu anticonformiste pour lancer ce concept de distribution chez les buralistes. Ça peut paraître risqué, mais il y aura moins de concurrence sur le lieu de vente.

En tant que producteur, avez-vous des chiffres de ventes espérés ?

Ce mode de distribution ne coûte pas cher et nous allons être raisonnables en ne tirant pas trop d’exemplaires. Nous avons conscience que ce disque ne va pas forcément rapporter d’argent. Mais nous cherchons à ne pas en perdre tout en se faisant plaisir.

Comment présenteriez-vous ce futur album ?

Il faut savoir que les deux titres découverts dans les saisons de La vraie vie d’Eve Angeli, à savoir Na na na (Le zapping) et Look away, ne reflèteront pas le reste de l’album. Ce dernier sera plus proche de mon premier disque, Aime moi.

La télévision jalonne votre parcours, entre Graines de stars, La Ferme et les deux saisons de La vraie vie d’Eve Angeli sans oublier des apparitions dans Jury de stars sur NT1 ou encore Strip Poker : les filles de Las Vegas sur W9. Quelle est la suite ?

Je ne peux pas dévoiler son identité mais une grande productrice qui a fait ses preuves à la télévision m’a contacté pour un projet. J’ai signé un pré-contrat pour un concept d’émission. Il faut encore trouver la chaîne mais j’ai confiance, cette productrice est béton (rires). Le seul indice que je peux vous donner : « Confidence »...

En parallèle, il semblerait qu’un rôle pour le grand écran soit d’actualité ?

Jacques Beynet a déjà fait un long métrage et plusieurs spots publicitaires. Il a pensé à moi pour son deuxième film. C’est une co-production avec trois pays européens et le soutien du conseil général de la côte d’Azur. A ce jour, il ne manque plus que le financement d’un des trois territoires pour que le projet soit lancé. Le tournage est prévu pour 2009. John Malkovich aurait lu le scénario et aurait beaucoup aimé. De là, à ce qu’il y participe, ça me parait surréaliste avec son emploi du temps. De mon côté, j’aurai le rôle principal féminin.

Le cinéma est-il une passion ou simplement le fruit du hasard aujourd’hui ?

J’avais déjà participé à un casting mais c’était pour la série Fête de famille de France 2. Le réalisateur me souhaitait mais France 2 a choisi Mélanie Thierry. J’avais le trac et la chaîne ne voulait pas, financièrement, prendre le risque de prendre une fille qui ne soit pas actrice à l’origine. Je comprends tout à fait cette décision. Pour le film de Jacques Beynet, je vais avoir droit à un coach afin de gérer au mieux mes émotions.