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Faites entrer l’accusé : Sébastien Malinge est-il vraiment le tueur au tournevis et le lapidateur de Michèle Martinez ?

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 10/02/2020 à 18:55

Le meurtre sauvage d’une femme de 66 ans est au cœur de la nouvelle enquête de Faites entrer l’accusé. La culpabilité de Sébastien Malinge n’a jamais fait l’unanimité.

Il faut avoir l’estomac bien cramponné pour suivre en détail la nouvelle enquête de Faites entrer l’accusé programmée sur France 2 en deuxième partie de soirée ce lundi 10 février. Frédérique Lantieri est toujours aux commentaires, assistée de l’expert Dominique Rizet.

Tournevis et lapidation

Le déroulé peut faire penser à un traditionnel film d’horreur, dont la générosité du gore va de pair avec l’effusion d’hémoglobine. Tout commence le 28 novembre 2010 en début de matinée. Le corps de Michèle Martinez, une sexagénaire, est retrouvée derrière un transformateur électrique à Avignon. Le médecin légiste dépêché sur place est effaré en constatant l’état du cadavre. Le visage en bouillie, la victime a été plantée en pleine tempe par un tournevis. Le meurtrier s’est ensuite acharné sur le corps de la retraitée en la lapidant à de maintes reprises avant de traîner son corps.

La piste d’un prédateur a rapidement été écartée puisque Michèle Martinez n’a subi aucune violence sexuelle, et son porte-monnaie, bien rempli, traînait toujours au fond de sa poche. La première question développée dans l’esprit des enquêteurs a été de connaître les raisons d’un tel acharnement. Le tueur a pris d’énormes risques en multipliant les jets de pierre pour défigurer le visage de la sexagénaire. Était-ce sur le coup de la folie ou le résultat d’une haine viscérale ?

Une erreur judiciaire ?

Après une première piste apportée par l’hôpital psychiatrique de Montfavet qui a signalé la disparition de l’un de ses résidents, l’une des deux preuves considérées comme ultimes, soit l’ADN, parle. Et elle désigne Sébastien Malinge. Lors de son procès, les images du cadavre de Michèle Martinez provoquent des hauts-le-cœur. Le prévenu ne trouve aucune explication quant à la présence de son ADN sur la scène de crime. Malgré la lourde condamnation, ses proches ne l’ont jamais lâché et un comité de soutien s’est formé avec la ferme intention de prouver l’innocence du condamné. Plus de cinq ans après le verdict, le combat continue.

La semaine dernière, une sensible baisse d’audience a été observée. Le prime time de France 2 basculait en rediffusion, provoquant irrémédiablement un affaiblissement de la performance puisque Faites entrer l’accusé a mobilisé 886 000 téléspectateurs et 8.6% d’entre eux devant le petit écran, contre 10.3% sept jours auparavant.