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Fringe, le succès de FOX parviendra-t-il à s’imposer sur TF1 ?

Alexandre Freedman
Publié le 17/06/2009 à 13:12 Mis à jour le 16/07/2009 à 17:25

Comparée à X-Files et à la Quatrième dimension, la série de science-fiction Fringe a fait son arrivée sur TF1 le 10 juin dernier. Après un lancement réussi en France, cette production J.J. Abrams (producteur d’Alias et Lost), accompagné de Roberto Orci & Alex Kurtzman, s’apprête à connaître le même sort qu’aux États-Unis où la série a bénéficié de bonnes audiences tout au long de sa première saison.

Fringe se focalise ainsi sur les enquêtes d’un agent du FBI, Olivia Dunham, autour de crimes aux frontières de la science (« fringe science » en anglais, d’où le titre).
L’héroïne tente de découvrir la vérité derrière une série d’événements étranges à travers le monde avec l’aide de Peter Bishop et de son père savant fou, Walter Bishop.
De la téléportation au vieillissement accéléré, en passant par la pyrokinésie ou la télékinésie, ces faits apparaissent tous liés à une même et unique suite d’expériences baptisée « Le Projet ». La série se veut ainsi clairement plus abordable que les autres programmes aux thèmes parallèles, Lost et Heroes en tête, en offrant chaque semaine un mystère et une enquête différente. Ce côté « procedural » assez classique (« Les Experts version science-fiction ») contraste fortement avec la seconde partie de la saison, qui va, elle, se focaliser davantage sur la mythologie en offrant des réponses aux questions posées préalablement.

Bien que divisant la critique (certains décrivent Fringe comme un « fouillis inégal », alors que d’autres crient au génie avec son contenu « infiniment ambitieux »), le programme a tout de même rapidement réussi à trouver son public. Le premier épisode filtre sur Internet trois mois avant son démarrage officiel et conduit à un début mitigé lors de sa première diffusion à l’antenne de FOX avec un peu plus de 9 millions de téléspectateurs. Malgré ce faux départ, Fringe arrive à plaire aux fans du genre et parvient à se hisser en tête des audiences avec plus de 13 millions de curieux pour son deuxième épisode. Dès octobre 2008, la série se place même comme leader auprès des 18/49 ans et rassemble près de 9.9 millions d’inconditionnels par épisode. Ces belles performances valent à la fiction d’être reconduite pour une seconde saison...

A compter de la rentrée prochaine, FOX proposera, outre-Atlantique, Fringe dans une autre case horaire, soit le jeudi soir en face à face frontal avec Grey’s Anatomy et Les Experts, deux blockbusters en la matière.
Ce déplacement soudain semble montrer la confiance aveugle que porte la chaîne envers sa nouvelle série phare, qu’elle veut désormais positionner en tant qu’outsider. Reste à savoir si cette seconde saison fera aussi bien que la première dans la case la plus concurrentielle de la télévision américaine.

En France, TF1 décide d’offrir les honneurs du prime au pilote de Fringe. Mais alors que l’épisode pilote ouvre sur un bref accident mortel en avion, le début de la série est repoussé face à l’actualité et l’accident du vol Air France 447. La série fait finalement ses débuts le mercredi 10 juin en deuxième partie de soirée. Face à un inédit de Ça se discute sur France 2 et une rediffusion d’Enquête exclusive sur M6, le premier épisode séduit près de 2.9 millions de téléspectateurs, soit 35.9% du public présent devant son petit écran entre 23 heures et 00h40. La série est immédiatement adoptée par les femmes de moins de 50 ans (48.6%) ainsi que les 15/34 ans (46%).

A l’instar de ses prédécesseurs Life et autre Les Experts : Miami, Fringe arrive aisément à s’imposer sur le sol français grâce au manque de compétition directe du mercredi (rediffusions et magazines). La concurrence sera, quant à elle, beaucoup plus féroce aux Etats-Unis. L’arrivée très attendue de nombreuses séries de science-fiction à la télévision (Flash Forward et V entre autres), couplée avec une case horaire difficile, devrait forcer Fringe à se surpasser et se renouveler pour espérer rester maître de ses audiences au pays de l’oncle Sam.