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Grégory Cuilleron (La Tournée des popotes) : « On ne change pas une formule qui gagne ! »

Nastassia Dobremez
Publié le 04/06/2015 à 16:37

France 5 lancera la deuxième saison du programme La Tournée des popotes à partir de ce jeudi 4 juin à 20h40. Portée par le cuisinier Grégory Cuilleron également connu pour avoir remporté en 2009 Un dîner presque parfait : Le Combat des régions sur M6, cette émission culinaire lui permet depuis deux ans de faire découvrir au public sa passion de la gastronomie étrangère. Pour Toutelatele, il se confie sur ce nouveau volet et ses projets futurs.

Toutelatele : Comment résumeriez-vous La Tournée des Popotes pour ceux qui n’auraient encore jamais vu ce programme ?

Grégory Cuilleron : C’est une émission d’échange qui s’articule autour de trois grands concepts : découvrir la gastronomie locale, faire partager aux habitants du pays qui m’accueille, la cuisine française, à partir de l’élaboration d’un menu traditionnel et réaliser un défi fusion : il s’agit de mélanger un plat typique français à une recette emblématique de la région que je visite.

Pourquoi avez-vous décidé de participer à une saison 2 ?

Pour moi, c’était une évidence. J’étais très enthousiaste lorsque l’on m’a annoncé que j’allais repartir en tournage cette année, car je gardais de très bons souvenirs de la première saison et à l’écran, j’étais plutôt content du résultat.

Qu’aimez-vous tout particulièrement dans ce programme ?

J’adore la faire, car je voyage et découvre des gastronomies étrangères. C’est super sympa ! Et puis, c’est aussi une façon d’être, très humblement, un ambassadeur de la cuisine française : je peux promouvoir la nourriture de mon pays qui m’est cher. Par ailleurs, j’ai à cœur de faire connaître les cuisines de différentes cultures aux téléspectateurs.

En quoi cette saison 2 sera-t-elle différente de la précédente ?

On ne change pas une formule qui gagne ! On a donc gardé les grands axes du programme. Mais cette année, on est un peu plus itinérants. On essaie de sortir des villes, de prendre les transports, d’être un peu plus orientés voyage en mettant davantage en avant les promenades et les lieux culturels intéressants.

Vous partez dans des lieux très éclectiques tels que La Réunion, le Pérou, la Suède, l’Afrique du Sud ou encore Taïwan. Comment se fait le choix des pays où vous vous rendez ?

En fait, l’idée est de donner à voir des destinations que les Français ne connaissent pas forcément et qui soient aux antipodes les unes des autres. Avant chaque début de saison, je discute avec France 5 et la production [Terminal 9 Studios], des endroits qui me tentent. Nous cherchons à être assez variés et d’aller sur tous les continents. Puis, en fonction des intérêts culturels et gastronomiques, on restreint notre choix pour finalement obtenir cinq destinations.

« C’est une émission dans laquelle on a mis nos tripes, on a donc envie qu’elle touche le plus grand nombre »

Quel souvenir garderiez-vous en particulier de cette saison 2 ?

Il y en a beaucoup, c’est dur de n’en garder qu’un ! La découverte de la Suède et la rencontre avec les familles qui habitent la Laponie étaient très drôles : on a capturé des rennes et il y avait de très belles lumières. J’ai aussi beaucoup aimé le cirque de Mafate à la Réunion. J’étais déjà allé sur l’île, mais je n’avais jamais vu Mafate. On a survolé le site en hélicoptère, c’était vraiment exceptionnel.

Le coup d’envoi de cette saison 2 se fera ce jeudi 4 juin à 21h30. Vous êtes-vous donné un objectif d’audience ?

Pas du tout ! Je ne sais même pas quel est le score espéré par France 5. J’imagine que si l’on veut faire une saison 3, il faut que La Tournée des popotes marche sur le long terme. Mais honnêtement, comme nous serons diffusés les jeudis de juin à 21h30, j’ignore à partir de combien de téléspectateurs on pourra parler de succès. La comparaison avec l’année dernière ne voudra rien dire, car le programme était proposé au mois d’août à un horaire différent, à 20h40 [La première saison avait séduit en moyenne 439 000 personnes, soit 2,2% du public]. Les critères ne seront pas les mêmes. Mais c’est une émission dans laquelle on a mis nos tripes, on a donc envie qu’elle touche le plus grand nombre.

Vous intéressez-vous à ce qui se dit de votre programme sur les réseaux sociaux ?

Je lis beaucoup les critiques de la presse, je me tiens au courant des articles écrits sur La Tournée des popotes. Par contre, j’avoue que je ne regarde pas beaucoup les réseaux sociaux. Les avis des utilisateurs peuvent tellement être changeants ! Mais j’essaie d’être à l’écoute de l’opinion générale.

Quels sont vos projets à présent ?

Je continue à m’occuper de l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Depuis 2011, je suis l’ambassadeur de l’Agefiph [Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées]. Je fais également du consulting culinaire pour des marques et de temps en temps, je donne des idées pour le restaurant de mon frère qui a un bar à vins à Lyon. Mais surtout, j’espère qu’il y aura une troisième saison pour La Tournée des popotes. Si c’est le cas, cela se mettra rapidement en place…