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Grey’s Anatomy > Chandra Wilson / Justin Chambers

Tony Cotte
Publié le 24/07/2006 à 00:51 Mis à jour le 18/04/2011 à 16:55

Elle fait trembler les murs du Seattle Grace Hospital, Lui, il fait tomber le coeur des filles chaque lundi soir dès 22h30 sur TF1. Eux, ce sont Chandra Wilson et Justin Chambers, respectivement Miranda Bailey et Alex Karev dans Grey’s Anatomy. Trés loin de l’image de leur personnage, les deux acteurs se prêtent au jeu de l’interview croisée pour Toutelatele.com.

Attention, cette interview comprend un spoiler sur le personnage de Miranda Bailey au cours de la deuxième saison.

Tony Cotte : Justin, vous avez vécu en France, parlez-vous notre langue ?

Justin Chambers : Non. Je le comprends un peu mais mon niveau en français est égal à celui d’un gamin de trois ans (rires).

Tony Cotte : Comment expliquez-vous le succès de Grey’s Anatomy ?

Chandra Wilson : La case horaire (rires). Le fait que Grey’s Anatomy soit diffusée après Desperate Housewives nous a été utile pour obtenir de fortes audiences. Notre série cumule à la fois le côté humoristique et dramatique. Mais, à mon sens, ce sont les relations entre les différents protagonistes qui intéressent le plus le public. Le téléspectateur se trouve concerné par le sort des personnages et a envie de connaitre leurs évolutions semaines après semaines.

Tony Cotte : La musique a une part importante dans la série. Pensez-vous qu’elle contribue également à son succès ?

Chandra Wilson : Cela conduit le show et en fait ressortir toute l’émotion. Les scènes se déroulent à Seattle. C’est une musique typique de cette région.

Justin Chambers : Nous découvrons les morceaux en même temps que les téléspectateurs. Pour moi, c’est une bonne surprise. J’ai toujours préféré écouter un album que de voir un film.

Tony Cotte : Vos personnages jonglent avec la vie et la mort des patients. Comment gèrent-ils cela ?

Chandra Wilson : Nous sauvons des vies mais il arrive que nous en perdions. C’est la partie dramatique de la série. C’est ce qui conduit mon personnage, Dr Bailey, à enseigner aux internes. Au moment où ils font leurs premiers pas dans l’hôpital, ils ne sont plus des étudiants. Elle veille à la façon dont ils parlent aux patients, les informations qu’ils communiquent pour qu’elle puisse établir un bon diagnostique. La mort est la raison pour laquelle elle est si dure avec eux. Elle veut leur faire comprendre que la moindre erreur peut engendrer une perte humaine.

Tony Cotte : Le personnage d’Alex n’a pas l’air d’être concerné...

Justin Chambers : Il intériorise beaucoup. Il pense qu’il est cool. Il ne peut donc pas montrer tous ses sentiments. Il ne veut pas accepter la mort parce que c’est simplement le rôle d’un docteur de sauver des vies. C’est plus pour son honneur que pour les patients. Mais plus il va avancer, plus Alex va se rendre compte que tout ne tourne pas autour de lui.


Tony Cotte : Bailey est surnommée le tyran. Comment pouvez-vous interpréter un personnage qui à l’air d’être aux antipodes de votre personnalité ?

Chandra Wilson : En fait, c’est une superbe opportunité pour crier sur les autres. Je prends vraiment beaucoup de plaisir à le faire (rires). Mon personnage enseigne des choses très sérieuses. Elle n’a pas le temps pour jouer avec les internes ou pour les materner. Son but est de les faire devenir les meilleurs chirurgiens.

Tony Cotte : Chandra, est-ce que les producteurs étaient au courant de votre grossesse ou ont-ils adapté le scénario après l’avoir su ?

Chandra Wilson : La première saison est concentrée sur les internes. On assiste à leur entrée dans le monde hospitalier et comment ils le gèrent. Pour la deuxième saison, les producteurs souhaitaient faire découvrir un peu l’intimité des supérieurs comme le Dr Webber et le Dr Bailey. Ma grossesse a coïncidé au début du tournage. Nous l’avons donc introduite naturellement à la série.

Tony Cotte : Le magazine EW a classé Dr Bailey comme l’un des meilleurs personnages issu d’une série télévisée...

Chandra Wilson : Tous ces compliments sont vraiment merveilleux. Mais l’audience de Grey’s Anatomy est importante. Je veux continuer à me fixer là-dessus et non à m’inquiéter sur l’évolution de mes prestations en tant qu’actrice.

Tony Cotte : Le fait d’être comédien était-ce un rêve depuis toujours ou quelque chose qui est venue avec le temps ?

Chandra Wilson : En ce qui me concerne, j’ai commencé à jouer très jeune. Je ne savais pas si c’est vraiment ce que je voulais faire. Une fois à l’université, j’ai touché mon premier cachet. J’ai compris que ça pouvait alors aboutir (rires).

Tony Cotte : Justin, avez-vous eu des problèmes de crédibilité pour concilier vos deux activités de mannequin et d’acteur ?

Justin Chambers : Quand j’ai débuté ma carrière d’acteur, je pensais que j’allais être étiqueté comme « le gars qui fait du mannequinat ». Ce sont deux activités différentes mais à la fois identiques. Dans mon cas, ça m’a été très utile. J’ai acquis une certaine aisance face à un objectif, à un public ou pour me déplacer et me faire des contacts.


Tony Cotte : Vous avez un frère jumeau. Pourquoi ne pas proposer aux producteurs de l’introduire dans la série ?

(Chandra rigole)

Justin Chambers : Nous sommes jumeaux mais on ne se ressemble pas. Il est plus grand et plus beau. C’est un bon garçon mais il n’est pas acteur.

Tony Cotte : De quelle façon abordez-vous vos différents rôles au théâtre, à la télévision ou encore au cinéma ?

Chandra Wilson : Sur les planches, il faut faire attention que le spectateur au tout dernier rang puisse vous voir. J’ai du apprendre comment le faire face à une caméra. Vous pouvez réaliser la meilleure performance possible, si on ne vous filme pas à ce moment là ça n’a aucune importance.

Justin Chambers : Chaque projet est unique. Toutes les pièces de théâtre ne se ressemblent pas. On ne les aborde pas de la même manière. Dans un film, vous savez ce que votre personnage va devenir, ce n’est pas le cas sur le tournage d’une série. La démarche est différente. Personnellement, j’aime beaucoup le théâtre. Le rapport avec le public est important. C’est un échange : ils vous nourrient et vous les alimentez à votre tour.

Tony Cotte : En France, le fait de tourner pour le petit écran ferme les portes du cinéma. Est-ce la même situation aux Etats-Unis ?

Chandra Wilson : Il fut un temps où il y avait une différence de prestige. De nos jours, les gens ont tendance à regarder et tout apporter à domicile. Il y a un socle important de téléspectateurs que ce soit en direct ou en vidéo. Les budgets sont devenus équivalents entre un long métrage et une série. Et aujourd’hui, les acteurs de cinéma se disputent leur place pour apparaître dans un show télévisé !

Justin Chambers : Avec la série, j’ai reçu différentes propositions pour des films et je peux vous dire qu’il y a beaucoup de merdes ! (Chandra éclate de rire) Quel que soit le format, je veux avant tout m’investir dans de bons projets.

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