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Harold Hessel : « Dans Affaire conclue, rien n’est prémédité »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 09/01/2019 à 14:54 Mis à jour le 09/01/2019 à 14:59

Ce mercredi 9 janvier à 16h15, France 2 proposera deux nouveaux numéros d’Affaire conclue : tout le monde a quelque chose à vendre. Harold Hessel se confie sur sa participation au magazine de brocante. Il évoque son métier de commissaire-priseur et le succès sans cesse grandissant de l’émission.

Benoît Mandin : Comment êtes-vous arrivé dans Affaire conclue ?

Harold Hessel : Il y a quelques années, j’ai participé à Vos objets ont une histoire, émission présentée par Charlotte de Turckheim (sur France 2 en 2014, ndlr). Diffusée le samedi après-midi, elle n’a pas eu le succès mérité. L’aventure n’a duré que six mois, mais je pense que j’ai été repéré à ce moment-là. Quand le projet du lancement d’Affaire conclue s’est fait, Jean-Louis Blot (président de Warner France, ndlr) a fait appel à moi pour passer le casting.

Avez-vous des appréhensions pour une quotidienne l’après-midi sur France 2, case sinistrée depuis de nombreuses années ?

M’inquiéter à titre personnel, non. En revanche, j’ai été séduit par le projet parce que je pense qu’il est important de faire connaître notre métier de commissaire-priseur. Il est un peu méconnu du public. Une diffusion à une heure de grande écoute comme ça me paraissait tout à fait intéressante. Le pari a été tenu et je suis très heureux et fier de participer à cette réussite.

Par quoi avez-vous été séduit ?

Le fait que l’émission puisse parler à tout le monde me paraît très important. Dans le cadre de l’émission, on expertise des objets des fois à quelques dizaines d’euros et les plus prestigieux à plusieurs milliers d’euros. Il y a une espèce de grand écart qu’on fait habituellement lorsqu’on exerce notre métier. Je trouvais important de montrer aux téléspectateurs que commissaire-priseur est un métier capable de s’adresser à tout le monde.

« Il y a de la bonne humeur et un esprit d’équipe que le public ressent instantanément »

Quelle clé la France a-t-elle su apporter par rapport au format original d’Affaire conclue en Allemagne ?

Dans la version française, il y de la bonne humeur et un esprit d’équipe que le public ressent instantanément. Je pense que cela contribue à la réussite de l’émission. Elle dégage un aspect jovial et bienveillant à chaque séquence.

Comment préparez-vous les émissions en amont ?

La veille de chaque tournage, l’équipe du casting et les producteurs nous envoient des photographies des objets sélectionnés pour le lendemain. Cela nous laisse quelques heures pour préparer des éléments historiques ou de l’histoire de l’art que l’on va pouvoir transmettre aux téléspectateurs lorsqu’on réalisera notre séquence d’expertise.

Quid de votre collaboration avec Sophie Davant ?

Dans Affaire conclue, rien n’est prémédité du tout. On ne connaissait pas du tout avant le début d’Affaire conclue, tout s’est fait de manière naturelle. On a tout de suite eu un rapport de complicité qui s’est établi et qui fonctionne.

« Dans Affaire conclue, rien n’est prémédité »

Ce choix de lui confier la présentation de l’émission sonnait-il pour vous comme une évidence ?

Sophie Davant est un peu comme le téléspectateur lambda. Elle n’a pas fait d’étude d’histoire de l’art et n’a pas de connaissance particulière dans ce domaine, mais on va lui apprendre des choses. Elle va s’émerveiller, donner son avis et faire des commentaires que n’importe quel téléspectateur pourrait avoir en face de l’objet. Je pense cela apporte une fraîcheur et une sincérité à Affaire conclue.

Au cours des différents épisodes d’Affaire conclue, avez-vous eu des surprises sur les enchères d’un objet en salle des ventes ?

Le marché de l’art n’est pas une science exacte. Quand on donne une estimation, c’est un peu la tendance du marché. On n’est pas à l’abri qu’il y ait des bonnes ou des mauvaises surprises en salle des ventes. Je suis toujours très heureux quand je vois qu’un objet dépasse l’estimation. Le public a compris ce que c’était et l’intérêt de l’objet, tandis que les marchands ont cerné la beauté ou la spécificité de ce bien.

L’émission ne cesse de battre des records d’audience. Comment analysez-vous ce succès ?

Tout simplement parce qu’on est proche des gens. Dans Affaire conclue, tout le monde peut s’y retrouver et se dire qu’il a envie de participer à l’émission. Comme c’est un programme bienveillant qui s’adresse à un large public, je comprends ce succès.

Comment expliquez-vous que les autres émissions de brocante ne rencontrent pas cet engouement de la part du public ?

Le format est assez dynamique. Il y a une expertise de trois ou quatre minutes qui va s’intercaler avec une vente et une autre expertise. Tout cela mis bout à temps créé un enchaînement de situations parfois un peu imprévues. Il y a une surprise à chaque fois que l’objet passe en salle des ventes et ça provoque de l’inattendu. Quand on commence Affaire conclue, on a envie de regarder jusqu’au bout pour savoir combien l’objet va être vendu et si une surprise va se réaliser en salle des ventes.