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Hedia Charni, le nouveau visage de la génération MTV

Tony Cotte
Publié le 19/03/2013 à 17:46 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:43

Depuis le début de l’année, le groupe MTV a fait appel à plusieurs animateurs pour incarner ses antennes. Parmi les nouveaux venus, une jeune femme fraîche et dynamique, Hedia Charni. Celle qui a été bercée par la chaîne musicale réalise aujourd’hui un de ses rêves en occupant l’antenne de MTV Idol. L’occasion d’introduire et commentée les classements et documentaires des artistes mainstream, un univers dont elle maîtrise parfaitement les codes. Après sa soeur Karima sur W9 ou encore M6 Music, au tour de cette ancienne chef de projet pour Universal Music d’accompagner les téléspectateurs mélomanes.

Tony Cotte : Pouvez-vous revenir sur votre arrivée à l’antenne de MTV Idol ?

Hedia Charni : À la fin 2012, le groupe m’a contactée. Je les connaissais, car ça fait 10 ans que je travaille dans le milieu de la musique. Ils avaient l’envie d’éditorialiser les chaînes de MTV France pour incarner certains de leurs rendez-vous. J’ai passé un essai avec une émission en plateau. J’ai été retenue dès le premier coup. La marque MTV représente toute mon enfance et mon adolescence ; j’ai grandi avec. Autant dire que je me considère comme très chanceuse.

L’animation a-t-elle toujours été une passion ?

Je me découvre une passion pour l’animation aujourd’hui. C’était une envie. J’ai déjà eu l’occasion d’être animatrice sur Demain.tv l’année dernière. J’y animais une émission sur l’actualité digitale dont l’objectif était de vulgariser l’univers geek. Ça a été très formateur, notamment pour l’expérience sur un plateau et l’écriture des textes.

Le travail d’écriture fait-il partie de vos fonctions sur des rendez-vous comme Story tellers ou les classements diffusés quotidiennement à l’antenne de MTV Idol ?

C’est un exercice que je complète. La difficulté est de trouver le bon ton : pour MTV, il faut un angle général, tout en étant pointu et y apporter un peu d’humour. Je suis une petite nouvelle, j’ai donc dû créer mon « personnage » et trouver mes marques. Aujourd’hui, je pense que j’ai trouvé mon rythme.

« Karima m’a beaucoup appris »

Avez-vous demandé conseil à votre soeur, Karima Charni (animatrice à l’antenne du groupe M6 pour les événements musicaux) ?

C’est la première personne à avoir été informée de mon casting et de mon embauche. Déjà l’année dernière sur Demain.tv, elle m’avait guidée lors de mes premiers pas. Elle m’a beaucoup appris, entre le placement, l’écriture et l’articulation. Elle est un très bon coach.

Les thématiques des classements sont diverses et variées, parfois même destinées à un public très jeune. Est-on toujours inspirée, même par un « Justin Bieber V.S. One Direction »  ?

Complètement ! Déjà, j’adore le dernier album de Justin Bieber, je trouve qu’il est super bien produit. Mais avec un passif de 10 ans en musique, chez Universal notamment, j’ai un univers très mainstream. J’aime la musique populaire, au sens général du terme, et ça me parle beaucoup.

Partie 2 > Le celebrity marketing et la Star academy


Pouvez-vous revenir davantage sur le rendez-vous Story tellers ?

C’est un format génial avec une vraie valeur ajoutée. Il s’agit d’un documentaire autour d’un artiste reçu par la production de MTV Us. C’est à la fois un concert, mais agrémenté d’une interview au cours de laquelle il revient sur la création de ses chansons. Pour Alicia Keys, actuellement à l’antenne, il est expliqué notamment l’origine du titre « Empire state of mind » et comment Jay-Z l’a contactée. En gros, Story tellers, c’est l’idéal pour avoir des anecdotes à raconter lors des dîners en ville (rires).

En plus d’animatrice, vous occupez la fonction de directrice Music & Entertainment à l’agence Moxie. En quoi consiste-t-elle concrètement ?

Je fais du celebrity marketing : j’accompagne les marques quand elles veulent travailler avec des célébrités, mais également leur choisir des musiques, comme Renault ou encore Puma. L’année dernière, je faisais la même chose avec My love affair, l’agence lancée par Cathy Guetta.

Vous avez pu vous essayer à toutes les facettes du métier : entre blogueuse, chef de projet chez Universal Music France, animatrice... Peut-on parler de plan de carrière bien établi ?

Je fais partie de cette génération de slasher, ces gens qui n’ont pas envie de choisir entre des carrières et qui font le choix d’en avoir plusieurs en même temps. Mais je reste dans un domaine bien précis : l’entertainment. Aujourd’hui, je me laisse la surprise. En attendant, je vais essayer de développer le côté télé, en espérant avoir la chance de continuer dans cette voie.

« La Star Academy a été un accélérateur de rencontres »

En parallèle, vous êtes toujours officiellement la « manager » de votre soeur ...

Je l’accompagne depuis la sortie de Star Academy. C’est beaucoup de conseils dans ses choix de carrière et de collaboration. Mais elle est de plus en plus autonome et se débrouille de mieux en mieux toute seule. Je reste là, bienveillante, pour la protéger.

On interroge les candidats sur leur médiatisation, un peu moins l’influence de celle-ci sur la famille. Sa présence au château a-t-elle bouleversé votre quotidien de l’époque ?

Bien sûr, au début, nous avons tous été un peu paniqués ; c’est un bouleversement dans une vie de famille. Le plus notable, c’était que du jour au lendemain, tout le monde connaissait le prénom de ma soeur. La Star Academy lui a évidemment ouvert des pistes, mais a aussi permis de me rendre compte que je voulais vraiment travailler dans ce métier. A cette époque, je commençais en tant que responsable marketing dans une radio et ça m’a aussi aidée. Cette émission a été un vrai accélérateur de rencontres.

Votre rapport à la télé-réalité a-t-il changé depuis ?

J’en suis toujours une grande consommatrice, j’adore. Mais huit ans après, avec les nouveaux formats, je n’encouragerais pas forcément Karima à participer, à l’exception de The Voice que je considère comme un format formidable.