Toutelatele

Jacques Monclar (NBA Extra - beIN Sports) :« A l’Est le premier tour des Playoff risque d’être fantastique »

Antoine Delplanque
Publié le 13/04/2016 à 16:50

Alors que la saison régulière de NBA touche à sa fin le 14 avril pour laisser place aux Playoff, Jacques Monclar, ancien basketteur et consultant pour NBA Extra sur beIN Sport est revenu sur les possibles matchs et joueurs à suivre. Il rend également hommage à la carrière de Kobe Bryant.

Antoine Delplanque : Quel bilan tirez-vous de cette saison régulière de NBA ?

Jacques Monclar  : Je retiens la confirmation de Golden State avec ce record qui leur tend les bras, c’est une saison absolument historique. Je note aussi la très belle saison des Spurs et le renouveau de la conférence Est, avec des équipes qui se qualifient en Playoff avec 42,43 matchs gagnés en étant à la huitième place, ce n’était pas le cas ces dernières années. L’Est a bien refait surface avec des endroits comme Toronto, Boston, Charlotte, Détroit qui sont en plein renouveau et Cleveland est définitivement le leader.

Et individuellement ?

Stephen Curry, Russell Westbrook, Lebron James et Kawhi Leonard ont marqué les esprits. Damian Lillard a, lui aussi, fait une saison monumentale avec Portland.

Les affiches des Playoff ne sont encore toutes décidées, mais quel serait selon vous le match à ne pas rater ?

À l’Ouest il va y avoir probablement un Los Angeles Clippers-Portland qui risque d’être la seule série serrée de cette conférence. À l’Est le premier tour risque d’être fantastique. Il se profile des matchs comme Cleveland-Détroit, Atlanta-Charlotte ou pourquoi pas un Miami-Boston qui pourrait être sympa, si ce sont les affiches officielles.

Avez-vous vos équipes favorites ?

Je pense à Cleveland et Lebron James qui est dur à battre, depuis 5/6 ans il n’a jamais perdu ailleurs qu’en finale. À l’Ouest, les Warriors sont favoris tout en n’oubliant pas la science des Spurs et le physique incroyable des joueurs d’Oklahoma City.

En tant que commentateur, ressentez-vous une hausse de l’intensité dans les matchs des Playoff ?

Oui, tout est plus fort. Quand vous jouez tous les deux ou trois jours contre des équipes différentes, c’est une chose, mais rejouer la même équipe, en essayant de la battre, il y a beaucoup d’ajustements à faire. En quelque sorte, c’est tout le temps pareil et jamais pareil.

Des déplacements aux États-Unis sont-ils prévus pour commenter ces matchs ?

Pour les finales oui, c’est acquis. Après, il sera également possible que nous nous
déplacions pour les finales de conférence, en fonction de l’affiche et seulement à partir du quatrième match. C’est toute une organisation, il y a une émission à faire tous les jours et il faut commenter les matchs de nos studios aussi. Il va y avoir 13 ou 14 matchs par semaine, ce qui est énorme, donc on est un peu obligé d’être présent. Après, les finales, c’est un autre dispositif.

« Kobe Bryant part en faisant un truc fantastique. Il n’y qu’une chose à dire au final, c’est bravo et merci »

Comment vous répartissez-vous les rôles au sein de l’équipe NBA Extra ?

Xavier Vaution est le responsable et commentateur, moi j’officie plutôt comme consultant. Mary Patrux dirige elle l’émission en compagnie de Rémi Reverchon, Chris Singleton, Éric Micoud ou parfois des joueurs de NBA ou des gens de passages.

Cette saison marque la fin de la carrière de Kobe Bryant, quelle est votre réaction suite à ce départ ?

C’est la bonne heure. C’est toujours un plaisir et un privilège de choisir le moment où on s’en va même si la saison n’est pas bonne du tout pour les Lakers. Il finit bien son année et s’est rendu compte de l’amour que lui portait toute la famille de la NBA. Il part en faisant un truc fantastique. Il n’y qu’une chose à dire au final, c’est bravo et merci.

Avec des joueurs comme Stephen Curry, très en vue depuis deux saisons, trouvez-vous que la NBA gagne encore en popularité ?

Elle en gagne tout le temps, mais le problème c’est que lui change les choses. C’est un homme avec un physique normal et une personnalité lice. Il s’exprime tranquillement et met des paniers de fous. Il ne fait pas 2 mètres et n’est pas spécialement musclé, mais par ses exercices et son adresse, il impressionne. Un enfant peut s’assimiler plus facilement à lui. Ça change l’approche de la NBA, car cela fait longtemps que l’on n’a pas eu un joueur régnant avec ce gabarit.

En quoi la NBA a-t-elle changé ?

Elle évolue comme tous les sports, physiquement et en terme de vitesse. Il y a aussi des avancés dans l’organisation et l’utilisation de certaines règles. Les joueurs et les tactiques changent également le jeu en lui même.

Avez-vous un petit mot pour les supporters d’équipe qui ne participeront pas au Playoff ?

C’est mon cas depuis un certain temps (Rires.) Il faut suivre ça avec recul, la force de la NBA c’est qu’il y a des bons et des mauvais moments pour les franchises. Cleveland était à la rue quand Lebron James les a quittés il y a quelques années. Au final, on peut apprécier toutes les équipes même si on en supporte qu’une.