Toutelatele

Jamy Gourmaud

Aurélie Demarcy
Publié le 23/12/2009 à 13:05 Mis à jour le 15/03/2010 à 13:48

Caution scientifique de France Télévisions, Jamy Gourmaud n’en finit pas de nourrir la matière grise des téléspectateurs. De C’est pas sorcier, en passant par Pourquoi ? Comment ? sur France 3, ou plus récemment Incroyables expériences sur France 2, ce journaliste de formation a construit sa carrière sur la transmission du savoir. Mais l’animateur, avide de nouveautés, varie les registres et se lance dans l’infotainment, alliance d’information et de divertissement, avec Le meilleur du Monde. Seul aux commandes du programme, Jamy Gourmaud revient sur ses impressions de maître de cérémonie, mais également son parcours et ses envies pour Toutelatele.com.

Aurélie Demarcy : Pouvez-vous expliquer le concept de l’émission Le Meilleur du monde ?

Jamy Gourmaud : On a réuni une pléiade de personnalités et nous avons passé en revue avec eux l’actualité des derniers mois, en essayant d’isoler des événements qui les interpelaient. A partir de la thématique choisie, ils partent en reportage. Après avoir vécu chacun leur expérience, ils se retrouvent en plateau et échangent leurs impressions respectives.Enfin, autour de ces sujets se greffent d’autres informations. Je recevrai, entre autres, une personne de la Nasa ou encore le champion du monde d’apnée statique.

Existe-t-il des ressemblances entre Le Meilleur du Monde et Incroyables Expériences ?

Absolument aucune. Ici, l’objectif n’est pas pédagogique, on est davantage dans l’émotion. Si dans Incroyables Expériences le but du jeu est d’expliquer quelque chose, là, c’est de le vivre et d’en débattre. Par exemple, Thierry Lhermitte est parti nager avec les dauphins et Vanessa Demouy a volé avec des oies sauvages. C’est le terrain et l’expérience qui priment.

Quelles sont vos impressions dans le fait d’être seul aux commandes d’une émission ?

J’ai pris beaucoup de plaisir à préparer ce programme. Finalement, le plateau est l’aboutissement d’un long travail en amont, réalisé avec les invités. Nous avons beaucoup discuté du choix des sujets et de leur traitement. On s’est donc tous retrouvés dans une ambiance conviviale, en sachant ce qui allait se passer.

Quelle est votre méthode de travail ?

Je suis toujours le même processus. Que ce soit sur C’est pas sorcier, Incroyables Expériences ou Le Meilleur du Monde, j’essaye d’abord de comprendre le sujet et ensuite d’ organiser le débat autour des éléments qui constituent ce sujet

Vous avez toujours été la caution scientifique de France Télévisions. N’avez-vous pas l’impression de vous diriger vers le divertissement ?

C’est une émission qui se classe dans le genre de l’infotainment, donc y a-t-il plus de divertissement ou d’information ? En tout cas, ce n’est pas parce que j’ai l’étiquette scientifique que je ne peux pas me permettre, de temps en temps, d’aller converser sur des sujets autres, tout en apportant des connaissances.

N’êtes vous pas lassé d’animer C’est pas sorcier depuis maintenant 15 ans ?

Non pas du tout. Ce qu’il faut éviter avant tout c’est l’ennui. Et si je ne m’ennuie pas sur cette émission c’est parce que je m’accorde, quelquefois, l’opportunité de sortir de mon camion et d’aller vers d’autres choses. Du coup, ce que je vois à l’extérieur enrichit ce que je présente dans ce fameux camion.

Avez-vous d’autres envies en tant qu’animateur ?

Je ne suis pas seul à décider (rires) En tout cas, j’ai beaucoup apprécié présenter cette émission, et actuellement je m’investis avec plaisir à la préparation d’un C’est pas sorcier en prime time. Je pense que rien n’est incompatible, bien au contraire.

En 1990 vous avez remporté le prix du jeune reporter pour un sujet sur les maternités roumaines. Projetez-vous de passer à nouveau derrière la caméra ?

Pourquoi pas ! Mais actuellement j’ai un emploi du temps très chargé...