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Jean-Pierre Foucault (Miss France 2017) : « Je ne désespère pas avant ma retraite de voir enfin Miss PACA remporter l’élection »

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Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 17/12/2016 à 19:26 Mis à jour le 18/12/2016 à 17:58

Benjamin Lopes : Quelles sont les nouveautés de l’édition 2017 de Miss France ?

Jean-Pierre Foucault : Les nouveautés sont là chaque année avec un thème différent. Nous sommes programmés un peu tard pou une fois et le thème sera Noël. C’est l’occasion pour ceux qui font les costumes et les décors d’exceller en la matière et d’offrir un très beau spectacle dans l’air du temps, avec la modernité nécessaire à l’évolution de Miss France. Elles sont trente, toutes aussi belles les unes que les autres, il n’y a que moi qui ne change pas.

Le redécoupage des régions a-t-il changé quelque chose dans l’approche de Miss France pour le public français ?

Je ne sais pas ce que ça va donner tant que je ne l’ai pas vécu. Je pense que ça sera dans mon rôle de rappeler que les Hauts-de-France, c’est le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie. Toutes les autres régions ont changé aussi. Il va falloir qu’on s’y habitue sur la forme, mais sur le fond ça ne change rien. Les élections ont eu lieu comme d’habitude dans chaque région. Je ne désespère pas avant ma retraite de voir enfin Miss PACA remporter l’élection.

La retraite, ce n’est cependant pas pour tout de suite…
Je n’en sais rien. Ça ne dépend pas de moi, mais de ceux qui regardent et de savoir s’ils m’acceptent encore chez eux de temps en temps. J’ai levé le pied. J’ai arrêté la radio, j’en ai fait que 51 ans (rires). Il me fallait un peu d’air pour me consacrer à mes autres activités. Je continue à avoir quelques prime time et mes rendez-vous avec la Française des jeux sur TF1. Honnêtement, je suis très heureux comme ça.

« Miss France est une émission dans le coup malgré cet aspect très classique »

Le concours Miss France est le plus regardé en Europe avec près de 8 millions de téléspectateurs en 2015. Pourquoi ce rendez-vous reste-t-il une institution chez nous ?

Je pense que la production de Miss France a su évoluer tout en gardant l’aspect traditionnel des régions. C’est le programme typiquement familial où chacun à son mot à dire. C’est immuable, mais parallèlement à ça, la production a su se positionner dans l’air du temps. C’est une émission dans le coup malgré cet aspect très classique. Il fallait évoluer tout doucement, sans que le public s’en rende réellement compte pour ne pas rester figer avec une émission surannée et poussiéreuse. Je suis très fier de voir que cette émission a évolué de façon remarquable.

Vous avez le rôle de maître de cérémonie, mais vous n’hésitez plus à rebondir sur les propos des Miss. Souhaitez-vous mettre encore plus en avant cet aspect ?

C’est en fonction des opportunités, mais je dois rester prudent. Je n’ai pas le droit dans mon rôle d’avantager ou de désavantager. Ce qui sera intéressant cette année, c’est que les dernières questions seront choisies parmi celles des téléspectateurs, comme ça on ne pourra pas éventuellement me charger de favoriser une Miss, même si ça n’a jamais été le cas. Je me souviendrai toujours d’une jeune fille qui était en tête des votes il y a quelques années, et je lui avais demandé ce que ça lui ferait de devenir Miss France. Elle m’avait répondu « Si je ne l’étais pas, ce n’est pas bien grave ». Les gens ont alors arrêté de voter pour elle alors qu’elle était en passe de devenir Miss France. Chaque mot à son importance. Miss France est un véritable accélérateur social.

Hormis Miss France, vous restez discret sur TF1. Quelles sont vos envies aujourd’hui ?

Je dois dire que je suis un homme chanceux. Je fais depuis plus de 50 ans le métier que je rêvais de faire étant gamin. C’est une chance insolente, et pouvoir conserver quelques présences à l’antenne avec 80 numéros avec la Française des jeux, Miss France et des numéros de Qui veut gagner des millions, c’est un bonheur. C’est bien aussi de laisser la place. Je me vois mal faire les émissions de mes jeunes collègues.

« J’ai trop marqué ma présence à la télévision avec des jeux très forts qui ont marché comme Qui veut gagner des millions ou encore Zone rouge »

TF1 travaille sur des jeux. N’avez-vous pas envie de revenir sur ce genre ?

Franchement non. Mes successeurs sont talentueux et je pense que ce ne serait pas une bonne chose pour moi. J’ai trop marqué ma présence à la télévision avec des jeux très forts qui ont marché comme Qui veut gagner des millions ou encore Zone rouge. Je ne veux pas prendre le risque. Je vis le temps présent. C’est une envie qui m’a passé. Je vais avoir 70 ans, je me suis battu 50 ans, je pense que c’est bon.

On vous connait une passion pour les voitures. Auriez-vous aimé avoir une émission sur cette thématique ?

Je me suis régalé à faire Top Gear. J’adore CAR S.O.S. sur RMC Découverte, je trouve cette émission géniale. Aller prendre une voiture à quelqu’un qui ne le sait pas, la remettre à l’état neuf, et de lui offrir provoque des émotions très fortes. Ça m’aurait plu oui. Si l’opportunité se présentait aujourd’hui, j’y réfléchirais sérieusement.