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Joan Faggianelli (Gulli à l’Élysée) : « François Hollande a été capable de se mettre au niveau des enfants »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 20/09/2015 à 18:11

Ce 20 septembre à 19h30, Gulli diffuse l’immersion de Joan Faggianelli et cinq enfants au Palais présidentiel dans « Gulli à l’Élysée ». L’animateur de « In ze boîte » est revenu sur cette expérience, et son rapport avec les enfants durant cette semaine chargée.

Joshua Daguenet : Pourquoi avoir accepté ce nouveau challenge, Gulli à l’Élysée ?

Joan Faggianelli : On m’a appelé et on m’a demandé si je voulais avec cinq enfants, pousser les portes de l’Élysée. Pour moi, ça a été une évidence qu’il fallait dire oui tout de suite. Non pas que je suis politisé, mais donner un cours d’éducation civique simple avec du verbatim d’enfant, c’est un cadeau que l’on peut offrir à tous les téléspectateurs de Gulli. La seule condition était de le faire avec simplicité et en mettant en avant les enfants. C’est ce qui a été fait, donc pour moi c’est une vraie réussite.

L’éducation est-elle donc l’objectif premier du programme ?

Le but est la découverte du Palais de l’Élysée, que les enfants ont envie découvrir car tout s’y passe. C’est le lieu le plus prestigieux de France, que l’on soit politisé ou non, pour ou contre le gouvernement, ça reste l’Élysée. Pour les enfants, ça été une aventure extraordinaire.

Avez-vous pris autant de plaisir qu’eux durant cette semaine ?

J’ai adoré. L’histoire a été écrite au fur et à mesure, on a été assez libre malgré tout le protocole. Je me suis éclaté avec les enfants, mon but a été de les détendre, car ils n’ont pas l’habitude de parler dans ces conditions à des adultes. J’y suis allé avec ce qu’ils sont, des enfants tout simplement.

Connaissiez-vous au préalable les cinq enfants sélectionnés ?

Pas du tout, avant l’émission je ne les avais vus qu’une journée. Ils ont fait un beau casting à la production, ils sont ce qu’ils sont, et nous ont fait vivre l’expérience avec leurs questions, leur naturel. Quand ils voyaient de l’or au mur, ils ont quand-même demandé au Président « Ça ne vous ennuie pas de vivre dans l’or tous les jours » ?. Je ne les connaissais pas, mais ils sont le reflet parfait des enfants d’aujourd’hui.

Comment s’est déroulé le premier contact avec ces enfants ?

Je leur ai dit que j’étais animateur sur Gulli et que comme eux, j’étais là pour m’amuser donc ils ne devaient pas se prendre la tête. On a dû travailler quelques petites phases pour voir comment ils se comportaient, mais cela s’est super bien passé. Ils n’ont pas la langue dans leur poche, et on a juste travailler leur naturel. Quand ils sont arrivés à l’Élysée, ils y sont allés à fond.

« On a été assez libre malgré tout le protocole »

Iona, l’une des deux fillettes qui vous accompagne, nous a confessé que vous manquiez d’autorité...

Complètement. C’est difficile de mettre des enfants dans le rôle de reporter, c’est dur de parler devant une caméra, et de poser des questions à des gens exposés. Je n’allais pas leur mettre un poids supplémentaire sans prendre en compte leur bonne humeur. Je me suis mis à leur niveau pour les détendre, tout en recadrant parfois le débat. J’étais à la fois le sixième enfant, et le moniteur d’une belle bande de potes.

Comment avez-vous vécu ces quinze minutes avec le Président de la République ?

Je pensais avoir une place importante pour déstresser les enfants, mais en fait, François Hollande les a mis à l’aise rapidement. J’ai juste expliqué au Président la raison de leur présence, et je les ai laissé dérouler car ils n’ont pas eu besoin de moi. François Hollande a été capable de se mettre au niveau des enfants, il a expliqué le rôle du Président de la République et non son rôle de Président de la République.

Dans l’émission, on voit les enfants discuter avec François Hollande, et vous paraissiez en retrait. Avez-vous tout de même eu la possibilité d’échanger avec le chef de l’État ?

Je n’étais pas là pour interviewer François Hollande, mais pour accompagner les enfants. Si j’avais eu des questions à lui poser, ça aurait été d’un tout autre ordre. J’étais un guide et une roue de secours en cas de problème ou incompréhension. J’ai aimé ne rien avoir à dire car c’était très bon signe.

Ce genre de documentaire est-il amené à se renouveler sur Gulli ?

Ce documentaire était occasionnel, mais cela donne des idées, car les enfants sont curieux de cela. Tous les parents, grands-parents parlent de politique, ils sont ancrés là-dedans sans même le vouloir, et ont déjà des avis très pointus qu’ils ont su mettre de côté pour le programme.

L’interview de Iona, participante à Gulli à l’Elysée