Koh Lanta, le retour des héros > Les quatre vérités de Jean-Luc
Cet ancien officier de Marine a beau connaître toutes les techniques pour la survie en brousse, ses apparitions dans Koh Lanta sont toujours éphémères. « La faute aux femmes » à en croire l’intéressé. Victime de la coalition de la gent féminine ou réelle menace pour les aventuriers, Jean-Luc a un avis bien tranché sur la question et Catherine et Jade en prennent pour leurs grades...
Tony Cotte : Quelle a été votre réaction lorsque l’on vous a proposé de participer à Koh Lanta, le retour des héros ?
Jean-Luc : C’était magnifique, je n’y ai pas cru sur le coup. J’avais entendu parler du projet, sans imaginer qu’il se concrétiserait un jour. Il me semble que l’émission a connu 128 candidats, mes chances de figurer au casting étaient donc minces en tant que participant de la première saison.
Accepter une nouvelle fois l’aventure, était-ce avant tout pour vous une revanche ?
Une revanche, mais uniquement sur moi-même. À l’époque, j’ai caché mon passé, par crainte des réactions d’autrui. Être mystérieux a provoqué mon élimination lors du premier Koh Lanta. J’ai retenu la leçon et décidé d’être moi-même pour cette nouvelle édition. Il n’y a eu aucune stratégie de mon côté.
Estimez-vous que cette honnêteté vous a fait défaut ?
Lors de mon élimination, le jeu venait de commencer, il n’y avait pas de stratégie à faire. On ne connaît pas vraiment les autres, la seule priorité est de ne pas perdre. Même si on a déjà regardé Koh Lanta, la télévision ne reflète pas toujours la réalité des épreuves. Je savais que Catherine était faible par rapport aux autres, mais il faut vraiment être dans le jeu pour s’en apercevoir.
Dans quel état d’esprit étiez-vous réellement à l’issue du premier conseil et donc de votre élimination ?
Je m’y attendais un peu, j’ai vu la coalition des filles se faire. J’ai été scandalisé et déçu par Catherine, que je surnomme la « pleurnicheuse de service ». J’ai été le seul à la dissuader de quitter le jeu après les violentes attaques de Filomène. Je lui ai promis de ne pas voter contre elle. Lors du trajet pour aller au campement, elles se sont à nouveau pris le bec avant de faire des messes basses. Tony et moi-même avions compris le manège : en quelques minutes, elles se faisaient des bisous et des câlins ! De vraies frangines...
Connaissiez-vous précisément les votes ou avez-vous découvert le tout derrière votre poste de télévision ?
Il ne faut pas être dupe, je savais que les trois filles préparaient quelque chose. Je vais même aller plus loin : beaucoup de candidats ont entretenu des liens d’amitié depuis leur sortie de Koh Lanta. Ils se téléphonent régulièrement tout au long de l’année. Je ne participe pas à tout ça, mais j’y assiste indirectement étant dans leur mailing. Dans l’avion pour nous rendre en Amazonie, j’avais remarqué que les alliances étaient déjà faites. Même Tony que j’apprécie beaucoup n’est pas exempt de reproches : il n’a jamais voulu voter contre Catherine, car ils ont de bons rapports à l’extérieur !
Regrettez-vous de ne pas vous être prêté davantage aux copinages ?
Je ne regrette rien. Des milliers de personnes souhaitent faire Koh Lanta. Y avoir participé une deuxième fois est formidable.
Au cours du premier épisode, on a pu vous voir un peu trop prévenant vis-à-vis de vos camarades. Considérez-vous les images diffusées comme fidèles à la réalité ?
On m’a vu à la télévision comme je l’ai été. Personne n’est allé dans la brousse africaine comme j’ai pu le faire. Dans ce genre de milieux hostiles, il est important de se protéger. Il était normal pour la sécurité de tous, de vouloir sauver mon équipe. Si un seul membre se blesse, c’est un handicap pour tous les autres.
Pensez-vous que cette attitude ait pu énerver les autres membres ?
Je n’ai jamais pris un ton autoritaire, ni même rabâcher quoi que ce soit. On le voit bien quand Catherine vient me titiller pour la ficelle des toilettes. Je l’ai bien pris, car toutes les idées sont bonnes en équipe. En revanche, les images n’ont pas montré Catherine me demandant de l’accompagner aux petits coins en pleine nuit. J’ai servi de chevalier servant au cas où elle croiserait des caïmans.
Contrairement à ce qui est montré, la production doit forcément sécuriser les lieux. Peut-il réellement avoir des caïmans en toute liberté dans votre campement ?
La nuit, les gens ont peur chez eux dans leur jardin. Imaginez-vous la réaction que l’on peut avoir en Amazonie avec un grand nombre de prédateurs en liberté. Nous ne sommes pas dans un hôtel en dehors des caméras, si un serpent voit un balisage de sécurité, il ne va pas faire demi-tour pour autant.
Un passage de la première édition a souvent été diffusé : celui où on vous voit manger un crabe vivant...
Je voulais montrer aux équipes de télévision présentes la nuit qu’il était possible de s’alimenter autrement. C’est très bon les crabes ! Comment font les vrais Robinson ? Il faut bien se débrouiller. J’ai déjà dormi dans la brousse et le seul vrai ennemi est le moustique, le reste n’est pas un problème. Malgré mes facilités grâce à mon vécu, Koh Lanta n’a jamais été pour autant des vacances. Certains s’en sont en revanche bien accommodés quand il s’agissait d’alimenter le feu au beau milieu de la nuit. Je ne voulais pas qu’il soit perdu uniquement pour mon pote Tony, les autres ne le méritaient pas !
Allez-vous continuer à regarder Le retour des héros ?
Plus que jamais ! Je ne sais pas du tout ce qui va se passer même si je pense que le jeune beau gosse (François-David, ndlr) a toutes ses chances. Je l’ai vu dans sa saison de Koh Lanta, il était vraiment très fort. Moundir est costaud aussi, mais tout dépend du nombre d’épreuves d’équilibre, les mecs y ont l’habitude de se ramasser. Je ne veux pas égratigner tous les candidats, mais on ne peut pas ne pas évoquer la princesse !
A quelle candidate faites-vous allusion ?
Il faut parler de cette petite enfant gâtée de Jade. Cette fille est une défaitiste et ne peut être heureuse qu’en faisant partie d’une équipe surdimensionnée. Elle a passé son temps à nous dévaloriser et nous mépriser. Je n’ai entendu de sa part que des insultes et pas le moindre encouragement. C’est une individualiste qui boude dans son coin quand elle n’obtient pas ce qu’elle veut. On ne l’a peut-être pas vu distinctement lors du premier épisode, mais quand notre équipe a perdu le jeu, Jade a lancé une poignée de sable à l’un des caméramans sous le coup de la colère. Cette attitude n’est pas normale, cette fille a besoin de grandir moralement. Ce n’est pas tout d’être jolie et sans doute forte, mais Koh Lanta reste avant tout un jeu d’équipe. Au final, le seul qui va me manquer est Tony.