Kursk : pourquoi Vladimir Poutine a été supprimé du film ? 

Ce mercredi 18 juin 2025, Arte diffuse  Kursk , le film de Thomas Vinterberg, en première partie de soirée, quelques semaines après The Revenant . Le long-métrage est inspiré du drame du sous-marin nucléaire russe K-141 et il revient sur l’une des tragédies les plus glaçantes de l’histoire navale contemporaine.

Le film retrace l’explosion du bâtiment militaire en mer de Barents en août 2000, qui coûta la vie à 118 marins. 23 marins se battent alors pour leur survie à bord du navire endommagé et au sol les familles luttent contre les blocages bureaucratiques, compromettant leur espoir de les sauver.

Kursk : une sortie dans l’indifférence malgré un gros casting

Avec seulement 118 781 entrées en France lors de sa sortie en 2018 en seulement 6 semaines d’exploitation, Kursk est passé relativement inaperçu dans les salles, mais demeure un témoignage poignant d’un drame où le silence a souvent été plus fort que les mots.

Au casting de ce téléfilm se trouve la comédienne française Léa Seydoux, qui a joué plusieurs fois une James Bond Girl aux côtés de Daniel Craig, et l’acteur britannique Colin Firth. Le public peut également apprécier la présence de August Diehl, qui a joué dans le film Une vie cachée , et de Peter Simonischek.

Kursk : un grand absent au casting

Initialement, le personnage de Vladimir Poutine devait apparaître dans cinq scènes du film. Mais comme le rapporte The Hollywood Reporter, ces séquences ont été supprimées avant même le casting du rôle. Le choix de Luc Besson, producteur du film, a été de recentrer le récit sur le drame humain et la survie des marins, plutôt que sur les rouages politiques du Kremlin. Le naufrage, et surtout l’indifférence apparente des autorités russes, est évoqué en toile de fond, mais jamais incarné directement à travers des figures du pouvoir.

Outre la volonté de concentrer le scénario sur l’aspect humain du drame, la décision d’exclure Vladimir Poutine pourrait aussi relever d’une prudence politique. Quelques années avant, Sony Pictures avait été victime d’un piratage massif avant la sortie du film L’Interview qui tue ! , une comédie satirique qui tournait en dérision Kim Jong-un. La société de productions aurait pu craindre une situation similaire en mettant en scène le dirigeant russe, d’autant plus dans un film à charge indirecte.

Kursk  est à retrouver ce mercredi 18 juin 2025 sur Arte.