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Laurence Ferrari : « Si j’avais eu le choix, je n’aurais pas mis de voile »

Tony Cotte
Publié le 03/01/2011 à 17:05

Depuis son arrivée sur TF1, Laurence Ferrari a fait l’objet de plusieurs critiques. D’abord pour l’érosion d’audience du journal, aujourd’hui de l’histoire ancienne, puis, entre autres, son interview de Mahmoud
Ahmadinejad ou, plus récemment, son congé maternité. Interrogée par les lecteurs du Parisien, la présentatrice est revenue sur ces différents points, à quelques heures de son retour aux commandes du 20 heures.

Sur sa grossesse en question, qui lui a valu des comparaisons avec Rachida Dati, foulant les marches du Ministère de la Justice cinq jours seulement après son accouchement, Laurence Ferrari réfute la notion de « retour rapide » : « Je n’ai rien écourté du tout. J’avais prévu dès le départ de m’arrêter deux mois et demi. J’ai profité à fond de mon petit bonhomme. Je serai comme toutes les femmes dans mon cas, un peu écartelée entre la maman et son métier (...) Mes journées sont longues à TF1. J’arrive à 9 heures et repars à 21 heures. »

Concernant la neutralité de la rédaction, souvent pointée du doigt, l’ancienne animatrice de Dimanche + l’assure : il n’en est rien. « Il y a beaucoup de fantasmes autour d’une chaîne comme la nôtre. On est leader et donc exposés à la critique. Je n’ai jamais eu à subir d’intervention ni de pression directe. Nous sommes 250 journalistes, tous très attachés à notre indépendance  », insiste-t-elle.

Cette dernière a également fait l’objet de critique quant à son prétendu manque de pugnacité lors de son interview de Mahmoud Ahmadinejad « C’est profondément injuste. Quand vous lui demandez si, oui ou non, il a la bombe atomique ou s’il a conscience de risquer de provoquer une guerre... Je poserais les mêmes questions de la même façon aujourd’hui. C’était compliqué de réaliser cette interview d’un président cadenassé dans son discours. Il avait sa logique. Moi, mon rôle était de poser des questions qui fâchent et je les ai posées », ajoute-t-elle.

Au cours de l’entretien en question, son port du voile a d’ailleurs provoqué quelques réactions. Consciente de la répercussion de ce geste, la journaliste explique qu’il est impossible de mettre un pied en en République islamique d’Iran sans être voilée : « Là-bas, c’est la loi, sinon c’est la prison. (...) Si j’avais eu le choix, je ne l’aurais pas [porté]. »