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Laurence Ferrari : « TF1 n’est pas là pour faire n’importe quoi »

Emilie Lopez
Publié le 23/12/2009 à 12:28

L’année 2009 s’achève, et l’heure est au bilan. Ainsi, dans une interview accordée à l’Express, Laurence Ferrari revient sur ses 15 mois à la tête du 20 heures de TF1, et des difficultés qu’elle a rencontrées lors de son arrivée très controversée, aux lieu et place de Patrick Poivre d’Arvor. « C’est terrible et forcément handicapant » avoue-t-elle, « On m’a regardé en effet comme celle qui avait tué le père, le père étant l’icône, en place depuis vingt ans, l’intouchable, l’immense professionnel soudain déboulonné de sa stèle, etc. » Cette dernière profite de l’occasion pour rappeler que « J’ai eu beau dire que la décision du départ de Patrick Poivre d’Arvor avait été prise bien avant que le PDG de TF1, Nonce Paolini, ne m’approche, rien n’y a fait : j’étais dans la peau de l’usurpatrice. »

Heureusement, après un an et demi, la journaliste est plus sereine : « Tout cela est derrière moi : j’ai le sentiment que cette image s’estompe. Mais il faudra encore un peu de temps pour que le lien avec le téléspectateur soit épuré de cette période : chaque jour qui passe me le confirme. » En effet, la question est évoquée des sondages auprès du public, peu flatteurs pour Laurence Ferrari. Elle rétorque « Je n’ai jamais rien attendu d’eux et je ne fais pas ce métier pour être populaire : je le fais pour être journaliste. »

L’occasion également d’évoquer les audiences en baisse de son JT, et l’argument avancé par la chaîne : l’éclosion de la TNT. « Ils disent vrai ! » assène-t-elle. « Le paysage télé n’est plus le même. ». Quant à la menace Internet sur la grand-messe du 20 heures, elle temporise : « Un média comme TF1 restera légitime, face au tombereau d’informations chaotiques de la Toile, s’il sait maintenir son statut, s’il continue à jouer la carte de la crédibilité (...) La blogosphère, qui met les citoyens au même niveau que le journaliste qui les interpelle, a certes un rôle à jouer dans ce grand bazar qu’est devenu le marché de l’information. Mais ce n’est pas notre rôle de singer le Net. (...) TF1 n’est pas là pour faire n’importe quoi »